Histoire
Sur le territoire de Canet, à quelques encablures de l'ancien village, a été construit une chapelle
pour les habitants qui vivaient à l'extérieur du village. Cette chapelle était déjà mentionnée en 982 sous le nom de Ecclesia Sancti Michaelis,
mais il semble que le lieu ai été habité depuis fort longtemps, des fouilles récentes ont apporté la preuve d'une occupation romaine du lieu.
Le hameau de St Michel a été habité jusqu'au XIVe siècle. En 1341 l'église était dénommée ecclesia ruralis (église rurale) ce qui indiquait
qu'elle n'était que très peu fréquentée. On retrouve St Michel dans un document de 1394 sous le vocable de Rectoria Sancti Michaelis prope
Canetum, avant qu'en 1400 elle soit unie à la communauté de l'église St Jean de Perpignan, comme
s'était souvent le cas pour les petites églises tendant à disparaître.
A partir du XVe siècle St Michel fut quasiment abandonné. Elle réapparue en 1676 (Capella vocata Sancti Michaelis), et 12 ans plus tard
elle est citée en tant qu'ermitage. (Hermita de Sant Miquel de Canet. Il faut savoir qu'au XVIIe siècle commença la grande période de
l'érémitisme. Les anciens ermites, qui étaient des personnes recherchant la communion avec
Dieu à travers l'isolement, firent place à des ermites séculiers, plus présents dans la société catalane. Ils avaient un rôle important, ils
représentaient la sagesse, le bon sens et les habitants des lieux alentours n'hésitaient pas à se déplacer pour lui demander conseil. Ceci
explique pourquoi au XVIIe siècle il y eu de plus en plus d'ermitages, dans des lieux de plus en plus accessibles.
Ces ermitages étaient souvent créés dans des anciennes églises abandonnées, remises en état et auxquelles ont ajoutaient des bâtiments de
vie pour l'ermite. Ce fut le cas pour St Michel de Forques, dont la présence d'un ermite est attesté dès le XVe siècle, le 29 juillet 1488.
Il s'agissait de Fra Arnaud Vesia.
Cette situation perdura jusqu'à la révolution française. A cette époque, une loi fut votée afin de fermer les lieux de culte ne servant pas
de paroisse. Les ermitages furent donc condamner à fermer, les derniers ermites se dispersant dans la société civile. Malheureusement pour
St Michel, elle ne fut pas réouvert quelques années plus tard, lorsque les lois furent assouplies. St Michel tomba en ruine au XIXe siècle
sans être restauré, et de nos jours il nous reste uniquement le tracé de ses murs.