Chapelle du Tiers-Ordre




De quoi s'agit-il ?

La chapelle du Tiers-ordre est une assez grande chapelle au coeur de la ville de Perpignan, tout près de la chapelle des dominicains. Elle est relativement petite, surtout comparée à celle de St Dominique toute proche.

Elle a une façade en briques rouges assez classique, comme on en faisait à l'époque de sa construction, au XVIIIe siècle. Son portail est à linteau droit, le cadre est en pierre taillée. Sa façade présente aussi une grande fenêtre et une curieuse frise en pierre taillé qui enjolive la façade. Cette dernière se termine par un intéressant fronton en triangle, une pièce architecturale relativement rare, surtout au XVIIIe siècle.

Intérieurement elle est composée d'une nef unique et de chapelles latérales surmontées de tribunes aux balcons de fer forgé agrémentés de trophées typiques de la fin du XVIIIe siècle. Ces tribunes latérales sont tout simplement magnifiques, elles ont été restaurées récemment et présentent une couleur blanche immaculée qui fait ressortir les moulures typiques des décorations du XVIIIe siècle.

Le choeur est la pièce maîtresse de cette chapelle. Il est entièrement peint avec des décors qui laisse entrevoir trois périodes. Les décors de la voûte sont les plus récents, ils datent de la construction de la chapelle. Ils représentent le Christ et Dieu le père entouré d'anges sur un décor militaire. Il faut dire que cette chapelle était devenu, à partir de la Monarchie de juillet, un édifice militaire. Le choeur est décoré avec une représentation de Minerve, sous le Directoire. C'était une volonté de nos ancêtres de l'époque de mettre en avant une représentation vue à l'époque comme laïque. Ces décors sont venus compléter les peintures initiales, du XVIIIe siècle, qui sont attribués à Jacques Gamelin, qui avait fait des peintures religieuses.

Deux choses sont à noter, tout d'abord que cette chapelle est le seul exemplaire de construction Louis XVIe à Perpignan, et ensuite que les décors, balcons et autres moulures sont très proches de celles de l'ancienne université de Perpignan, refaite au XVIIIe.

A l'opposé du choeur, le mur à droite de l'entrée possède trois plaques commémoratives, dont une en céramique. Elles portent les inscriptions suivantes :

Le corps expéditionnaire français en Italie en mémoire de leurs camarades tombés au champ d'honneur

     1943-1944.

Les anciens de la 1ere armée française. A la mémoire de leurs camarades morts au cours des campagnes de libération de la France 1942-1945. RIP. Tunisie Italie Ile d'Elbe Corse France Allemagne Autriche

     FFL 2e DB

Aux officiers S/officiers et soldats des forces françaises libres et de la division Leclerc morts pour la France

Une autre plaque est dédiée aux prisonniers de la seconde guerre mondiale.

Reconnaissance à Notre-Dame des prisonniers - F.L. - 8 mai 1944

Vierge Sainte

N'oubliez pas les tristesses de la Terre, ayez pitié de ceux qui souffrent, ayez pitié de ceux qui sont séparés, ayez pitié de l'isolement du coeur, ayez pitié de ceux qui pleurent, ayez pitié de ceux qui tremblent, ayez pitié des captifs et des exilés.

Notre-Dame des prisonniers, donnez à tous l'espérance et la paix

Ainsi soit-il


Histoire

Perpignan possédait durant le Moyen-âge un grand nombre de monastères. La plupart des ordres religieux étaient représentés et les dominicains ne faisaient pas exception. Leur couvent, à présent une partie de la caserne Mangin, avait une splendide chapelle, la chapelle Ste Dominique. Or en 1442 une branche secondaire des dominicains fut créées, un ordre mendiant que l'on nomma Tiers-Ordre. Les membres du tiers-ordre se sont installés à proximité de leurs confrères et une chapelle leur fut consacrée, la chapelle du Tiers ordre, construite durant le XVIIIe siècle.

Entre ce portail et celui de l'église se trouvait un petit cloître mentionné en 1311, dont il ne reste que quelques vestiges exposés sur le sol (un pilier, deux arcades et une pierre tombale). Récemment des fouilles ont permis de dégager plus de restes de ce cloître (photos disponibles sur la page consacrée à la couvent des Dominicains)

La chapelle du Tiers Ordre aura un retentissement exceptionnel en 1846, c'est en effet dans ces murs qu'a lieu le jugement des Trabucayres, une bande de bandits de grands chemins catalans qui avait semé la terreur dans les Albères. Après la révolution française les ordres religieux s'éparpillèrent et la chapelle servit de lieu de culte à la fois pour les militaires de la caserne Mangin et les chrétiens orthodoxes.

Situation et accès

La chapelle du Tiers-Ordre se trouve près de l'ancienne place des prédicateurs, au centre ville de Perpignan transformée en place de la révolution française. L'entrée de l'ancien couvent des Dominicains, que l'on rejoint en montant l'escalier d'une dizaine de marches raides de la place, est à proximité de celle de la chapelle du Tiers-Ordre. Notez que ce couvent a servi un temps de centre pénitentiaire comme le prouve une ancienne pancarte située au dessus de la porte.

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