Histoire
Préhistoire
L'histoire de Trilla reste encore aujourd'hui peu connue, bien que certaines traces importantes témoignent de l'ancienneté de ce petit village. Ce qui est sûr, c’est que le site de Trilla a été occupé dès l’ère mégalithique. Deux dolmens y sont visibles, le dolmen de Taupels et celui du Camp del Prat, tous deux situés au nord du village. Ces dolmens datent de l’époque chalcolithique, vers la fin du IIIe millénaire avant Jésus-Christ.
Histoire
L’histoire de Trilla reste silencieuse pendant plusieurs siècles. Les Romains, qui occupèrent la région de -128 à 408 après J.-C., ont laissé quelques vestiges dans les Fenouillèdes, comme le célèbre pont-aqueduc d’Ansignan. En revanche, ni les Wisigoths (408-739), ni les Sarrasins (739-811) ne nous ont laissé de traces matérielles. Pour les Sarrasins, cela s’explique par leur peu d’activité constructive dans cette région.
Lors de la reconquête carolingienne, Charlemagne divisa la région en plusieurs comtés. Selon l’influence des personnalités locales, certaines régions prirent plus d’importance. Ainsi, le Fenouillèdes passa sous la domination du vicomte de Fenouillet, qui conserva un pouvoir important sur ce territoire jusqu’à une période assez tardive.
Vint ensuite l’épisode cathare. Les Cathares formaient un mouvement religieux dissident vis-à-vis de l’Église catholique, qui eut un grand succès dans le sud de la France. Pour résumer, le pape lança la croisade des Albigeois visant à détruire cet ordre. Cette guerre opposa les troupes françaises du pape, conduites par Simon de Montfort, au comte de Foix et à ses alliés provençaux et catalans. La défaite des alliés entraîna l’établissement d’une nouvelle frontière entre la France et la Catalogne, origine de la séparation entre le Fenouillèdes et la Catalogne, séparation qui dura jusqu’au XVIIe siècle.
Une mention de Trilla apparaît au XVe siècle. À cette époque, bien que séparé de la Catalogne, le village avait pour seigneur un Catalan, issu de la famille Montesquieu. C’est d’ailleurs lui qui dota Trilla de son blason, dont l’origine est commune à celui de Montesquieu des Albères.
Nous ne savons pas combien de temps la seigneurie resta dans la famille Montesquieu. Peut-être jusqu’à la Révolution française, période où les communes furent créées, mais cela reste incertain. Au XIXe siècle, l’église du village fut reconstruite. Dédicacée à Notre-Dame de l’Assomption, elle se trouve toujours au centre de Trilla. Le village conserve par ailleurs des vestiges du château médiéval.