Paulilles





Taulis est un micro-village, parmi ceux qui sont les plus petits du département. Isolé géographiquement au cœur des Aspres, il a l'inconvénient de se trouver sur la voie de communication menant d'Amélie-les-bains à Ille-sur-Têt, voie peu fréquentée car il y en a une autre plus à l'ouest qui évite la montagne. Mais cet inconvénient est aussi son avantage principal, puisqu'on y accède somme toute assez facilement mais que la fréquentation étant faible, les conditions de vie sont agréables, sur place.

On s'arrête à Taulis pour le bon air et les promenades plus ou moins difficiles plus que pour le charme du village, non pas qu'il n'en ai pas, mais qu'il est tellement petit qu'il n'y a pas de quoi y passer des heures. D'ailleurs, le charme de ce village, c'est surtout la campagne environnante. Nous ne sommes pas très haut en altitude (550m), donc on ne ressent pas à Taulis la fatigue de la montagne, et de plus il fait bon en été, l'air est un peu plus frais qu'en plaine. Les chemins de randonnées de Taulis représentent à eux seuls une bonne raison d'y venir. Sinon, il faut savoir que l'ancien lavoir a été restauré, de même que l'église.



Situation et accès

Taulis est un petit village des Aspres, à proximité de St Marsal, au Nord d'Amélie-les-Bains. Pour s'y rendre ce n'est pas si facile que ça. Au départ de Perpignan, il faut prendre la route du Perthus et sortir au Boulou en direction de Prats-de-Mollo ou Arles-sur-Tech. Arrivé à Amélie-les-Bains, quittez la route principale en direction de Montbolo, que vous traversez. Le prochain village est Taulis, mais il est assez loin.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Taulis est plus petit, il est normal de ne pas y trouver de grands éléments du patrimoine roussillonnais. Néanmoins on peut citer son église paroissiale, qui est consacrée à St Jean-l'évangéliste, comme la cathédrale de Perpignan.

A Taulis il y a également les vestiges d'une ancienne église, aujourd'hui en ruine, ceux du château de Croanques, du Xe siècle, ainsi qu'un pigeonnier. Sur l'extérieur du village, vers le Sud et pas très loin on peut voir encore un intéressant four d'extraction du fer. C'est une petite structure en pierre utilisée au début du XXe siècle dans l'industrie minière de la région.


L'église St Jean-l'évangéliste

Eglise St Jean-l'évangéliste

Eglise St Jean-l'évangéliste

Cette église paroissiale Il s'agit d'un édifice roman de la fin du XIe siècle, cité pour la première fois en 1271 dans une donation de l'infant Jacques en faveur de Guillem de Castelnou. Cette église a une nef unique couverte d'une voûte légèrement brisée et terminée par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four et étayée de trois contreforts. Plus tard elle a été bordée par deux chapelles latérales (une au Nord, l'autre au Sud) et une sacristie, également au Sud. On entre dans l'églsie par une porte en plein cintre située au Sud et appareillée de grandes llauses de schiste. Elle a aussi un clocher-mur sur la face Ouest, du côté du cimetière. Il est percé de deux longues baies en plein cintre et couvert d'un petit toit surmonté d'une croix. L'édifice et le clocher sont appareillés de manière rustique en pierres brutes de schiste et calcaire disposées en assises irrégulières.


Le four à griller

Le four à griller

Le four à griller

Le four à griller de Taulis est un vestige de l'époque de l'extraction du minerai du fer, dans le Canigou et ses environs. Il est constitué d'une cheminée large et relativement peu élevée, du moins en comparaison avec celles des hauts-fourneaux. Il fait approximativement 4 m de diamètre et 5 m de haut. Il est construit en cailloux éclatés, technique courante dans la région, mais doublé intérieurement en briques de terre cuite, aux propriétés réfractaires. L'extérieur est cerclé par de lourds bandeaux de fer pour supporter la chaleur et éviter que le mur ne se fissure.

En savoir plus sur le four à griller de Taulis.


Histoire

Bien que tout petit village de nos jours, Taulis a été un jour un village de moyenne importance, mais l'exode rural l'a touché de plein fouet. Quoi qu'il en soit, le site de Taulis était occupé dès l'âge du Bronze. On a retrouvé dans la grotte de "La Balme" des preuves d'activités post-néolithique. Par la suite, on perd toute trace du lieu jusqu'après le 1er millénaire. On ne sait rien de l'origine du village, mais sa situation tend à prouver qu'il s'agissait d'un lieu où se sont réunis les mineurs vu que plusieurs mines de fer se trouvaient dans la région et qu'elles étaient probablement occupées dès l'époque romaine tout comme celles de la vallée du Vallespir.

Le village a grossi au Moyen-âge grâce au fait qu'il était sur une voie de communication. En effet pour aller de la vallée du Tech au Sud à celle de la Têt au Nord les habitants pouvaient soit passer par le col de Ternère à 1500m l'altitude et redescendre la vallée de la Llentilla, soit prendre plus à l'Est et contourner le massif du Canigou par dessus les Aspres, c'est à dire par Taulis.

C'est également au Moyen-âge que le site a été défriché, rendant possible les cultures et surtout l'élevage, activité qui va permettre l'extension de la bourgade. A cette époque l'église (citée pour la première fois en 1271) dépendait de la vicomté de Castelnou, puissant seigneur qui s'occupait de toute la vallée du Tech et même du Fenouillèdes.


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