Paulilles





Amélie-les-bains est une ville fraîche et chaude à la fois. Chaude parce qu'en été, la température monte rapidement dans cette vallée étroite, et fraîche parce que le Tech apporte une source de fraîcheur naturelle qui n'impose pas de s'arrêter toutes les deux minutes pour se rafraîchir. On sent une véritable activité à Amélie. Outre le thermalisme, (la ville est un haut-lieu du thermalisme), la municipalité organisme toute l'année des évènements d’envergure nationale, par exemple la course de rallye comptant pour la coupe de France de première division. Mais c'est aussi un centre de VTT réputé, ainsi que d'équitation ou tout simplement de randonnées pédestres. Pour les amateurs, Amélie-les-bains propose des activités autour de la pêche.

La ville est structurée autour du Tech, elle s'étire le long de la vallée au lieu de tourner autour de son église, comme c'est le cas de la plupart des villages de la région. Elle n'est pas spécialement grande mais dispose d'un centre-ville très commerçant et animé. Les rues sont longues lorsqu'elles suivent le Tech, courtes et en pente lorsqu'elles lui sont perpendiculaires. On trouve quelques grands bâtiments publics ou privés (voir le patrimoine ci-dessous). Dans les environs signalons la présence du hameau de Palalda, quasiment accolé à Amélie, et de Montalba-d'Amélie, un autre hameau dans la montagne, au Sud, qui est le lieu d'implantation initial de la ville.

Je conseille une balade sur la promenade le long du Tech, puis au centre-ville (rapide). Ensuite, vous pourrez aller visiter l'église, restaurée, elle vaut le coup d'œil, puis le musée de la Poste. Enfin si vous avez un moyen de transport, remontez la route vers Montbolo, outre la vue splendide sur la ville, vous y trouverez l'ancienne tour de surveillance (ou plutôt ce qu'il en reste) et de l'autre côté de la vallée, le château médiéval, aujourd'hui privé.



Situation et accès

Amélie-les-Bains se trouve en plein centre du Vallespir, dans la vallée du Tech. Une départementale (ancienne nationale), la traverse, d'Est en Ouest. Ca fait deux points d'entrée principaux.

Au départ de Perpignan, il faut prendre la départementale D900 en direction du Boulou, puis, arrivé au Boulou, suivre Prats-de-Mollo sur la départementale D115. Il faut passer Céret, Amélie est quelques kilomètres plus loin. La départementale traverse la ville, en longeant le Tech. Il y a également un autre accès, plus petit : Vers le Nord, en direction de Montbolo. C'est une route qui grimpe beaucoup.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Patrimoine militaire

Le patrimoine d'Amélie-les-Bains est riche, il a été établi au fil de l'histoire et ce qui est caractéristique de la ville, c'est la diversité des époques ayant laissé un site historique. Du Moyen-âge nous vient le Fort d'Amélie, qui protégeait la ville d'en haut d'un piton rocheux. Ce fort est ancien mais il a été largement remis au goût du jour au XVIIe siècle (1670, ingénieur : St Hilaire). Il fut modifié en profondeur par Vauban lors de sa tournée en Roussillon. Il est de petite taille, de forme approximativement carré. De nos jours c'est une propriété privée, il n'est donc pas visitable. Il s'accompagne d'un hôpital militaire, dans la ville. Cet hôpital fut construit en 1853, il contient une chapelle elle aussi du XIXe siècle.

Encore plus ancien, la Tour El Banys se dresse encore un peu au Sud de la ville, très en hauteur. Elle faisait partie du réseau de tours à signaux des rois de Majorque.


Fort-les-Bains

Fort-les-Bains

Fort-les-Bains

La silhouette étrange de ce fort se découpe au-dessus de la ville, peu visible des rues mais qui s'impose lorsqu'on monte sur la montagne qui fait face à la ville. C'est un ancien fort plusieurs fois remani dont l'état de délabrement est très avancé, de nos jours. Mais il faut dire que la structure du XVIIe sièce a largement perdu de sa superbe à cause des construction moderne qui ont été faite à l'intérieur.

En savoir plus sur Fort-les-Bains.



Tour El Banys

Tour El Banys

Tour El Banys

Sur les hauteurs d'Amélie-les-Bains, entre Palada et Montbolo le passant peut voir une étrange tour en pierre, plutôt petite, et fortement dégradée. C'est la tour dite "El banys". Il s'agit d'une ancienne tour de surveillance, en lien avec d'autres, permettant de faire descendre un message de Prats-de-Mollo à Collioure. Aujourd'hui, elle est fortemetn dégradée.

En savoir plus sur la tour El Banys.



Patrimoine civil et hameaux


Palalda

Palalda

Palalda

Situé sur la rive gauche du Tech, en aval d'Amélie, le charmant hameau de Palalda s'étale harmonieusement le long du flanc de la colline. Palalda est d'un charme fou, bien trop méconnu. Ses petites ruelles, longues et ombragées, sont bien agréables l'été. Le parvis de l'église est tout simplement magnifique. Palalda, c'est un long magique, peu connu, à découvrir en été, essentiellement. Et en plus, les traditions catalanes y sont fortes !

En savoir plus sur le hameau de Palalda.



Montalba d'Amélie

Montalba d'Amélie

Montalba d'Amélie

Montalba d'Amélie est un ancien village perdu dans le Vallespir, à une dizaine de kilomètres au Sud d'Amélie-les-Bains, au bout d'une route étroite et sinueuse. Sur place, le visiteur découvre une église romane assez classique, et une poignée de maisons tout aussi ancienne. C'est le point de départ de quelques randonnées intéressantes.

En savoir plus sur Montalba d'Amélie.


Tombe de Kossaburo Nomura

Tombe de Kossaburo Nomura

Tombe de Kossaburo Nomura

Il y a aussi une curiosité dans le cimetière d'Amélie. En vous y baladant vous trouverez peut-être la tombe de Kossaburo Nomura, élève militaire japonais mort bien loin de chez lui, et enterré ici, en Catalogne. Une stèle japonaise orne cette tombe très particulière.

En savoir plus sur la tombe japonaise.


Patrimoine religieux

Les édifices religieux de la ville sont nombreux. Les deux principaux sont l'église paroissiale Saint-Quentin, récente puisqu'elle date du XIXe siècle (elle contient une Vierge du XIIIe siècle), et la chapelle Santa Engracia. Il s'agit d'un ancien ermitage, lui-même construit sur un ancien château qui était le point de départ du hameau de Montalba. (En savoir plus sur Santa Engracia). Il existe d'autres chapelle sur le territoire : la chapelle Saint-Joseph, celle de Saint-Félix (XIe siècle), et un oratoire, celui de la source de la Madone.


Eglise Saint-Martin de Palalda

Eglise Saint-Martin de Palalda

Eglise Saint-Martin de Palalda

L'église Saint-Martin est l'église paroissiale du hameau de Palalda, sur la rive gauche du Tech. C'est une église romane accolée à l'ancien château du site. Elle a un choeur gothique, ce qui en fait une originalité. Elle est particulièrement belle, et en plus, elle est magnifiée par son parvis parfaitement mis en valeur.

En savoir plus sur l'église Saint-Martin de Palalda.


Chapelle et confrérie du Rosaire

Chapelle du Rosaire de Palalda

Chapelle du Rosaire de Palalda

La chapelle du Rosaire est à Palalda. Suite à la victoire des chrétiens sur les musulmans lors de la bataille de Lépante, en 1571, une confrérie a été créée. Elle prit le nom de "Confrérie du Rosaire". Ce n'était pas un acte très original, les confréries ont souvent été créées suite à des victoires durant les XVIe et XVIIe siècle. En 1590, la confrérie construisit la chapelle du Rosaire, qui fut modifié en 1608 avec l'ajout de la sacristie. Le linteau indique la date de cette transformation. 1644 est la date de remplacement du portail du fond par une porte dérobée. En 1673 fut construit le retable polychrome. Enfin, plus récemment, en 1907 on y a ajouté le vitrail Notre Dame de l'enfant Jésus.

La confrérie du Rosaire possède aussi un ancien couvent de dominicains du XIVe et XVe siècle, dont l'église, classée aux Monuments Historiques, est à nef unique et avec des chapelles entre les contreforts. Cette église possède encore des vestiges de son cloître vendu en 1938 et qui se trouve actuellement dans une cave coopérative vinicole, "le Cellier des Dominicains".

En savoir plus sur la chapelle du Rosaire, à Palalda.


Chapelle Santa Engracia

Chapelle Santa Engracia

Chapelle Santa Engracia

La chapelle Santa Engracia est un magnifique petit édifice religieux de la vallée du Vallespir, dans la vallée du Montdony. Restaurée par des bénévoles montés en association, la chapelle a bénéficié de soin et d'une mise en valeur qui la rende particulièrement jolie de nos jours. C'est aussi un excellent but de randonnée, mais elle se gagne, il faut pas mal monter pour y aller.

En savoir plus sur la chapelle Santa Engracia.



Histoire

L'occupation du site d'Amélie date de l'époque romaine. Les sources naturelles qui sortent de la montagne ont attiré les romains qui y voyaient un approvisionnement régulier et suffisant pour les villas qu'ils voulaient construire. C'est ainsi qu'apparurent les thermes antiques, les "Aquae Calidae", réputés dans toute la région, ainsi que l'embryon d'une ville qui ne s'est jamais vraiment développée à cette époque. Les bains, c'étaient essentiellement un bâtiment comme seule l'ingéniosité romaine savait en faire. La salle principale mesurait 22,40m de long par 12m de large et 11,20m de haut. Le bassin central, appelé Lavacrum, mesurait 16m par 8,50m et 2m de profondeur et il était pavé de petites briques. Il existait également deux petits bassins individuels (2,80m par 3,50 par 0,90 de profondeur)

Au début du Ve siècle les invasions barbares chassèrent les romains. Les différents peuples qui envahirent successivement la région ne restèrent pas assez longtemps pour profiter de ce qui avait été construit, et lorsque les Wisigoths s'y fixèrent ils ne prirent pas en considération ces bâtiments jugés inutiles. Perdant l'habitude de se baigner, les thermes antiques furent abandonnés et le site déserté.

Il fallut attendre la fin du VIIIe siècle pour trouver une trace écrite du renouveau du lieu. Nommé dans un document "Les bains d'Arles", Charlemagne donna ces terres aux abbés d'Arles, qui résidaient dans l'Abbaye Sainte Marie construite à cette époque un peu plus haut dans la vallée (à Arles-sur-Tech). Cette donation religieuse eu pour effet l'évangélisation des terres. Les abbés firent construire une église, et comme partout ailleurs la population qui vivait éparpillée dans les vallées alentours se regroupèrent autour de leurs protecteurs. Nous sommes alors en plein Xe siècle. Cette église fut consacrée à St Quentin.

C'est ainsi que, protégés par des abbés, les bains d'Arles se transformèrent en ville prospère durant le Moyen-âge. En 1280 le territoire des Bains a été acheté par Nunyo Sanch à l'abbé d'Arles pour 380 sols. Vu qu'elle se trouve à la limite entre le Haut-Vallespir, les Aspres et les Albères, elle n'a pas été prise de plein fouet par les évènements qui se déroulaient dans chacune des régions.

Entre 1650 et 1700 on dénombre 200 personnes à Amélie, soit la moitié de ce qu'il y a à Palalda. Au XVIIe, la population travaille soit la terre soit à l'extraction du fer du Canigou (forge, transport, artisans, etc.) En 1661 il y a le rétablissement de la gabelle. La population se met à faire de la contrebande de masse avec l'Espagne. Arrêtés, la Révoltes des Angelets a duré de 1663 à 1672.

Passée sous contrôle de l'état français après la révolution la commune vendit les thermes en 1813 à un certain Hermabessière qui fit faire des travaux colossaux pour les remettre en état. Il fit rajouter de nombreux bâtiments, rénova les anciens et parvint à en faire une station thermale à la mode. En 1840 le lieu-dit prit son nom actuel, passant du nom "La ville des bains d'Arles" à "Amélie les bains" en l'honneur de la reine Amélie. (voir à ce sujet le texte de Louis-Philippe, plus bas)

L'église du village date de 1868 (Début de la construction), mais ne fut consacrée qu'en 1871 sous le nom de Notre Dame de Vie. La station fut touchée deux fois par les inondations. La première fois en 1908, la deuxième le 18 novembre 1940 où une crue du Tech la dévasta. En 1942, le petit village de Palalda, cité pour la première fois en 833, fut rattaché à la station thermale. Le nom actuel de la commune est donc "Amélie les bains-Palalda".


Population

Années Feux Habitants
1370 40
1515 2
1732 54
1793 403
1806 226
1851 574
1901 1340
1954 2882
1968 3700
1975 4037

Etymologie



Le nom initial du lieu était "Les bains d'Arles", en rapport avec le fait qu'ici surgissaient les eaux chaudes de la ville d'Arles sur Tech. Le nom actuel a été donné en 1840 en référence à la reine Amélie. Voici le texte par lequel le roi Louis Philippe a modifié le nom de la ville.

L. Philippe, roi des français, à tous présents et à venir, Salut !

Sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d'Etat au Département de l'Intérieur : Le comité de l'Intérieur de notre Conseil d'Etat entendu, Nous avons ordonné et ordonnons :

Art 1 : La commune des Bains d'Arles, canton d'Arles, arrondissement de Céret, département des Pyrénées-Orientales, prendra désormais le nom d'Amélie-les-bains.

Art 2 : Notre ministre secrétaire d'état au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution de la présente ordonnance.

     A Perpignan, le 7 avril 1840, signé Louis Philippe.


Héraldique

Blason AmelieLesBains

Expression héraldique

Parti : au premier d' azuré Saint Quentin d' or tenant de sa main dextre une palme de sinople, au second de gueules aux deux tours rondes d' argent, coulissées de sable, posées aplomb et rangées en barre, au soleil non figuré d'or brochant en chef sur la partition, à la champagne du même brochante chargée de quatre pals aussi de gueules".

Description

Reprenons l'expression héraldique pour en comprendre la signification. "Parti" indique un blason en deux parties séparées par une ligne verticale. On s'attend donc à recevoir la description de la première partie, à gauche, puis de la seconde, à droite. Ce qui est introduit par "Au premier". "Azur" est la couleur bleue, c'est la couleur générale de la première partie. "St Quentin d'or" est une représentation du Saint en jaune. "Dextre" est un mot pour dire "Gauche" ("Senestre" pour la droite, mais on n'en parle pas ici) "Sinople", c'est le vert. La seconde partie du blason, à droite, est de "gueule", c'est à dire rouge, avec deux tours "argents" (Blanches), "coulissées de sables" (aux contours beige), posées verticalement "aplomb" et rangées en barre (décalées). Le soleil "d'or" (jaune) "broche sur la partition", c'est à dire est à cheval entre les éléments "parti" du blason "en chef" (c'est à dire sur la partie haute du blason).

Reste l'expression "A la champagne", qui désigne le bas du blason, qui "broche" (qui traverse les parties du blason). Il faut noter ensuite l'utilisation du "de même", qui signifie "de la même couleur que le dernier élément", c'est à dire le soleil. Le bas du blason est donc jaune. Les 4 "pals" sont des barres verticales, de gueules (rouges).

Explications

Ce blason est assez complexe et reprend pas mal de termes héraldiques. Il fait référence à St Quentin, le saint patron de la ville, aux tours de Palalda, qui est sur ses hauteurs, et à l'ensoleillement exceptionnel de la ville. La partie basse du blason est bien sûr celle de la Catalogne. Dans la représentation faite ci-dessus, le blason est entouré de feuilles de chêne et de laurier, et surmonté d'une couronne royale.


Cartes postales anciennes

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