Marquixanes

Un village bien plus calme qu'on ne le croit... et bien plus charmant aussi.

Déservi par son trafic incessant, Marquixanes semble peu propice à une promenade calme. Pourtant, il suffit de grimper vers le cœur du village pour découvrir un havre de paix charmant, chargé d'histoire et débordant de convivialité.

Déservi par son trafic incessant, Marquixanes semble peu propice à une promenade calme. Pourtant, il suffit de grimper vers le cœur du village pour découvrir un havre de paix charmant, chargé d'histoire et débordant de convivialité.

Marquixanes, tout le monde connaît, bien sûr : c'est sur la route de Prades, peu avant Vinça...

Oui, c'est vrai, mais une fois qu'on a dit cela, on n'a presque rien dit. Qui connaît vraiment Marquixanes à part ses habitants ? Eh bien... c'est vraiment dommage, car on passe à côté d'un beau village !

Évidemment, si l'on se limite à la Nationale qui le traverse, le village n'a rien d'extraordinaire. Mais dès qu'on grimpe sur la butte, au sud, là où se trouve l'église, on découvre une motte castrale très bien conservée, avec sa ruelle pavée, ses linteaux de maisons gravés, ses décorations, et bien d'autres détails charmants. Le village se visite à pied. On monte légèrement par la route principale qui serpente jusqu'à la place principale, au pied de l'église. À partir de là, Marquixanes se dévoile telle qu'elle est réellement : charmante, simple, chaleureuse, et calme. On y découvre un petit paradis caché, sous certains aspects.


Commerces, artisanat et vie économique

Marquixanes dispose de plusieurs commerces et de quelques artisans. Les commerces sont principalement des commerces de bouche : un restaurant, un bar, une pizzeria, une boulangerie, etc. Quant aux artisans, ils exercent principalement dans les domaines de la construction et du tourisme.


Urbanisme, aménagements

La ville est traversée par la Nationale, ce qui lui donne parfois une impression négative, car cette route est souvent embouteillée. Cette sensation est accentuée par la traversée de la voie ferrée, qui ralentit au mieux la circulation à la sortie de la ville, et au pire l'arrête complètement. Sur la droite, quelques commerces permettent de répondre aux besoins de la population locale et des personnes de passage. Sur la gauche, les petites rues mènent au centre-ville.

Le centre-ville, peu étendu, est centré autour de l'église, comme c'est souvent le cas dans les villages catalans. Vers l'ouest, près de l'école, on trouve quelques immeubles de petite taille, tandis qu'au sud, deux ou trois rues plus longues que la moyenne desservent des rangées de maisons individuelles construites sur de beaux terrains. Il faut dire que l'environnement de Marquixanes est particulièrement agréable, avec les montagnes du Conflent au sud et la plaine de la Têt au nord.


Éducation et jeunesse

Le territoire de Marquixanes accueille deux écoles : une école privée, *Les Lucioles*, et une école publique, *Simone Veil*. L'école privée propose également un enseignement jusqu'à la 3e dans les locaux de son collège privé. La commune offre un service périscolaire ainsi qu'une cantine scolaire. Pour les autres services destinés à la jeunesse, il faut se tourner vers les communes voisines de plus grande taille : Prades pour la Mission Locale Jeunes et Vinça pour l'accueil de loisirs.


Vie associative

La vie associative de Marquixanes est assez limitée. Peu d'associations sont actives dans le village, et celles qui existent œuvrent principalement dans les domaines de la solidarité et du patrimoine.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


L'église Sainte Eulalie et Sainte Julie

L'église Sainte Eulalie et Sainte Julie

L'église Sainte Eulalie et Sainte Julie

Le patrimoine de Marquixanes, bien que limité en taille, est d'une grande richesse. Il se concentre dans la *cellera* (noyau central) et comprend principalement l'église paroissiale, d'origine romane, probablement construite au XIe siècle. Dédiée à Sainte Eulalie et Sainte Julie, comme la cathédrale d'Elne, elle fut entièrement détruite et reconstruite selon les préceptes architecturaux modernes de l'époque. En Roussillon, suite à l'annexion de la région par la France, la Contre-Réforme de la fin du XVIIe siècle donna naissance à de nombreuses églises dans un style grandiloquent. Le clocher de l'église (4,70 m de côté sur 22 m de hauteur), construit en 1611, en est un exemple marquant. Quant à l'église elle-même, elle fut édifiée en 1635.

L'église abrite l'un des plus riches mobiliers religieux du département, avec de nombreux retables : le maître-autel (réalisé en 1692 par Francese Negre de Perpignan et doré par J. Escriba en 1689), celui du Rosaire (XVIIe siècle), de la Passion (1701), de Saint Gaudérique (1742), de Saint Joseph (1762), de Saint Sébastien (XVIIIe siècle), de Saint Antoine de Padoue (XVIIIe siècle), de Notre-Dame-du-Remède (fin XVIIIe siècle) et de Saint Jean-Baptiste (XIXe siècle). Elle contient également des statues remarquables (un Christ du XVIIe siècle, une Vierge dans sa *cadireta* du XVIIe siècle, une autre Vierge du même siècle, ainsi que quelques autres), des toiles des XVIIe et XVIIIe siècles, un reliquaire du XVe siècle, et un peu d'orfèvrerie conservée dans la sacristie.


Outre cet important patrimoine religieux, le village possède de vastes vestiges de ses deux fortifications médiévales (XIIe et XIIIe siècles), ainsi que plusieurs maisons anciennes, datées de 1580, 1612, 1631, 1644, 1660, 1737, et d'autres années. Le village dispose également d'un ancien lavoir, particulièrement bien conservé.


Histoire

Situé dans la vallée de la Têt, aux premiers contreforts du Conflent, Marquixanes n'a pas conservé de vestiges de la préhistoire, ou du moins aucun n'a encore été découvert. Plus précisément, il n'y a ni dolmens ni menhirs sur le territoire du village, éléments caractéristiques de la civilisation mégalithique (-2200). Par la suite, les Ibéro-Ligures, venus du Sud (Ibères) et du Nord (Ligures), n'ont eux non plus laissé aucune trace à Marquixanes. Ce sont les Romains qui, les premiers, ont laissé des vestiges de leur passage sous la forme de la Via Confluentana, la route romaine reliant la Via Domitia à Elne et à Llivia, capitale romaine de la Cerdagne. Par la suite, ni les Wisigoths (412) ni les Sarrasins (739) n'ont laissé de traces ici.

Le village de Marquixanes est cité pour la première fois dans un texte de 1025, en tant que propriété de l'abbaye de Saint-Martin du Canigou. Fait notable, il restera sous la propriété de l'abbaye jusqu'à la Révolution, ce qui est assez rare et a contribué à préserver la tranquillité des villageois.

Une autre mention du village apparaît peu de temps après, en 1035. Cette année-là, le canal d'alimentation en eau du village est cité. En 1172, l'abbé reçut l'autorisation de construire une enceinte fortifiée, dont il reste de nombreux vestiges encore visibles aujourd'hui. Au XIIIe siècle, cette enceinte fut modifiée pour s'adapter aux lois naturelles d'urbanisation de l'époque. Le nouveau rempart suivit le tracé initial jusqu'à l'église, côté sud, mais à partir du parvis, les deux tracés se séparent : le second rempart passe plus au nord, longeant la motte castrale. La superficie ainsi protégée était légèrement plus grande que celle de la première enceinte.

C'est toutefois au XVIIe siècle que le village connut un véritable développement. Tout commença par la construction du clocher de l'église en 1611, suivie en 1635 de la reconstruction de l'église, dans une version remaniée. L'ancienne église romane fut alors détruite. Ce siècle marque également le début de la période française, suite au traité des Pyrénées qui sépara la Catalogne en deux, rattachant la partie nord au royaume de France. Cette relative stabilité politique, bien que contestée, permit à Marquixanes d'améliorer les conditions de vie locales. Le village s'embourgeoisa : de nombreuses maisons furent construites, en particulier dans la partie nord de l'église, derrière les anciens remparts du XIIIe siècle. Beaucoup de ces maisons arborent encore aujourd'hui des linteaux en marbre gravés de l'année de leur construction, témoins de cette vague de constructions. Pour protéger le village, une seconde enceinte fut érigée, légèrement plus éloignée. C'est cette enceinte que l'on aperçoit aujourd'hui, en hauteur, le long de la Nationale.

Par la suite, le village redevint essentiellement agricole, à l'image de nombreux autres villages du Ribéral.


Héraldique

Blason Marquixanes

Expression héraldique

Parti : au premier d'argent à la clef de sinople, au second de gueules plain.

Description

La description du blason est assez simple. Le terme "parti" introduit la structure du blason : il est divisé verticalement en deux parties égales. On s'attend donc à deux descriptions distinctes, en commençant par le côté gauche. La première partie est "d'argent" (blanche) avec une clef "de sinople" (verte). La seconde est "de gueules" (rouge) et "plain", c’est-à-dire sans motif ni décoration. Cela reste très facile à interpréter.

Explications

Le blason de Marquixanes représente une clef sur un fond bicolore. Bien que je n’aie pas d’explications sur le choix de ce motif, la clef semble probablement représenter Saint Pierre, même s'il n'est pas le saint patron de la ville, qui est Sainte Eulalie.



Situation et accès

Marquixanes est une ville du Ribéral, le long de la vallée de la Tet. Pour s'y rendre il suffit de suivre, au départ de Perpignan, la Nationale 116 qui monte en Cerdagne. On ne peut pas louper Marquixanes, la route la traverse.



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