Un village tout aussi joli que son environnement riche en patrimoine.
Ce curieux village, créé par scission du territoire de sa voisine Corbère, possède, d’un point de vue patrimonial, quelques originalités étonnantes. Mais parfois, elles se méritent, car certaines ne sont pas facilement accessibles.
Et en plus, le village lui-même vaut le coup d’œil.
Ce curieux village, créé par scission du territoire de sa voisine Corbère, possède, d’un point de vue patrimonial, quelques originalités étonnantes. Mais parfois, elles se méritent, car certaines ne sont pas facilement accessibles.
Et en plus, le village lui-même vaut le coup d’œil.
Corbère et Corbère-les-Cabanes sont deux communes mitoyennes totalement différentes. Alors que Corbère est petit, regroupé autour de son centre et déjà situé dans les Aspres, Corbère-les-Cabanes s'est étendue sur les terres agricoles situées entre les deux villes, dans le Ribéral. Le cœur de Corbère-les-Cabanes est plus petit, il se trouve le long de la route et se compose de quelques rues perpendiculaires assez courtes, formant un damier. Le chemin de Corbère sert de desserte aux nombreuses maisons individuelles qui ont été construites sur son territoire. Avec le chemin des Vignes et la départementale, cela forme un triangle dans lequel se trouvent la plupart des maisons situées en périphérie du centre.
L'activité économique de la commune est essentiellement agricole. D'ailleurs, le paysage en témoigne : il y a des vergers et quelques champs à vocation maraîchère. C'est d'ailleurs le rôle de tout le Ribéral de fournir des fruits et légumes, essentiellement des fruits. Mis à part cela, il n'y a guère d'autres ressources économiques d'importance ici ; il y a bien quelques entreprises, mais rien d'extraordinaire. La population travaille essentiellement à Thuir, Ille-sur-Têt, voire même Perpignan.
Les aménagements urbains sont simples à Corbère-les-Cabanes, sans quoi impressionner. Il y a le strict nécessaire : les rues sont propres, quelques bancs sont éparpillés un peu partout et une place, plutôt petite, complète le tableau. Mais si le cœur du village est petit, c'est vers l'ouest que se sont construites la plupart des maisons récentes, sur des lotissements assez grands et espacés. Ces lotissements accueillent des maisons dont les habitants, s'ils participent bien à la vie du village, en sont un peu éloignés, ce qui n'aide pas à créer du lien social. D'ailleurs, il y a peu d'associations à Corbère-les-Cabanes, et pas de terrains de sport que l'on trouve habituellement, comme des terrains de football, de rugby ou même de tennis, ce qui est plus surprenant.
Corbère-les-Cabanes est sans doute un lieu agréable à vivre, peu isolé, mais ce n'est pas ici que l'on trouve le plus de liens sociaux.
Le puits à glace
Un puits à glace est un petit édifice commun à la population d'un village. Toujours placé dans le lieu le plus froid, c'était un trou recouvert d'un toit (une citerne, en quelque sorte), accessible par un tunnel généralement débouchant à mi-hauteur. L'hiver, il était chargé de neige qui se tassait, se transformant ainsi en glace. Cette glace se conservait tout l'été et était utilisée pour diverses raisons, souvent à des fins médicales.
Il y a assez peu de puits à glace qui ont été conservés dans le département, celui de Corbère-les-Cabanes est plutôt en bon état.
En savoir plus sur le puits à glace de Corbère-les-Cabanes.
Le four à chaux
Le four à chaux de Corbère-les-Cabanes est un édifice issu de l'industrie locale. Il servait à fabriquer de la chaux vive. Le principe consistait à faire brûler de la pierre calcaire en superposant les couches de pierres avec du combustible. Ce four est toujours en bon état de nos jours. Il est situé à l'est de la ville, aux pieds de la montagne de Montou.
En savoir plus sur le four à chaux de Corbère-les-Cabanes.
La grotte de Montou
Montou signifie "Montagne creuse", c'est une colline culminant à 291 m d'altitude et dominant le Ribéral. Elle est connue pour avoir été occupée dès le paléolithique, entre -60 000 et -40 000 ans. Les restes qui ont été mis à jour se composent de cervidés, d'ours ou de bouquetins. La deuxième occupation est un champ d'urnes, c'est-à-dire un ensemble d'urnes funéraires datées de 950 ans avant J.-C.
En savoir plus sur la grotte de Montou, à Corbère-les-Cabanes.
Si Corbère-les-Cabanes est un village récent, le site sur lequel il est établi est très ancien. La colline de Montou, au sud-est du village, possède plusieurs grottes dont la plus connue est dite grotte de Montou. On y a retrouvé deux couches de vestiges correspondant à deux périodes bien différentes. La première date d’entre 60 000 et 40 000 ans avant notre ère et se compose de restes de cervidés, d’ours ou de bouquetins. La deuxième est un champ d’urnes, un ensemble d’urnes funéraires daté d’environ 950 ans avant J.-C. Entre ces deux époques, il existe un gouffre temporel et intellectuel : ces hommes n’ont rien à voir les uns avec les autres.
Le village de Corbère-les-Cabanes, lui, est récent. C’est probablement l’un des villages les plus jeunes que le Roussillon connaisse. Son histoire commence autour du XVIIe siècle. À cette époque, Corbère est un village construit autour d’un château médiéval du XIIe siècle. Il fédère les populations de divers hameaux répartis un peu partout autour de lui, qui sont en fait quelques fermes plus ou moins isolées.
À partir du XVIIe siècle, l’église de la paroisse est devenue trop petite, elle est reconstruite au centre des nouveaux hameaux, ce qui constitue aujourd’hui le village actuel de Corbère. Le village se développe tranquillement, s’étendant aux fermes éparpillées. Un groupe de ces fermes se trouvait à l’est, un peu plus important que les autres. Il s’est étendu lui aussi, formant l’embryon d’un nouveau village que l’on appelait « les Cabanes ». À la Révolution française, lors de la création des communes, ce hameau n’était pas assez important pour obtenir le titre de commune, aussi resta-t-il encore quelque temps un simple hameau. Mais des échauffourées régulières entre les habitants de Corbère et du lieu-dit « les Cabanes » firent qu’en 1856 le hameau put prendre son indépendance. Il prit son nom définitif de « Corbère-les-Cabanes » en récupérant une partie du territoire de Corbère.
| Nom | Corbère-les-Cabanes | Nom catalan | Corbera la Cabana | Code commune | 66056 |
| Canton | La Vallée de la Têt | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Roussillon Conflent |
| Région | Ribéral | Altitude | 300 m | Coord. GPS | 42.658025 Est / 2.675067 Nord |
| Superficie | 4 km2 | Population | 1098 h. | Code postal | 66130 |
| Gentillé | Corbériens, Corbériennes | ||||
Corbère-les-Cabanes est une ville du Ribéral située le long de la route reliant Thuir et Ille-sur-Têt. À vol d'oiseau, elle est à 20 km de Perpignan. Pour s'y rendre au départ de Perpignan, il faut prendre l'avenue Julien Panchot et poursuivre jusqu'à Toulouges, qu'il faut traverser. De l'autre côté, il faut suivre la départementale jusqu'à Thuir et suivre les panneaux "Ille-sur-Têt". La route longe Corbère-les-Cabanes.
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