Collioure







Angoustrine est une petite ville de Cerdagne très sympathique. Relativement animée l'été, elle n'est pas pour autant assoupie l'hiver malgré le fait qu'elle n'ai pas de stations de ski. La vie sociale, localement, est plutôt importante et elle n'est pas enclavée dans le village, au contraire. Les villes et villages voisins sont assez connectés, ce qui permet à tous de se sentir appartenir à un même ensemble, la Cerdagne.

Le village lui même est assez étendu, l'habitat n'y est pas dense comme dans d'autres villages de montagne. Certes il y a un petit coeur de ville mais il est relativement petit justement, les maisons se sont surtout étendues le long des routes d'accès. L'urbanisme semble s'être développé de façon cohérente. Le village est orienté au Sud, mais la présence du Serrat des Escaldes, sur lequel se trouve le hameau des Escaldes, amène de l'ombre assez tôt en hiver, une saison où au contraire il faut le maximum de soleil. Le cas ne se présente pas à Villeneuve, plus au Sud. A propos de ce village, il faut savoir que son nom officiel est "Angoustrine-Villeneuve des Escaldes", ce qui englobe le village et ses deux hameaux.

A noter l'exceptionnel patrimoine d'Angoustrine, vraiment complet.



Situation et accès

Angoustrine se trouve en Cerdagne, juste au Nord-Ouest de l'enclave de Llivia (Au Nord de Puigcerda) C'est une ville qui a deux accès : Une venant de Font-Romeu, par le Nord, et une part le Sud, venant de Ur (Bourg-Madame). Il y a aussi une route plus anecdotique menant à Cereja, un hameau inclus dans l'enclave de Llivia.

Au départ de Perpignan, pour se rendre à Angoustrine, il faut prendre la Nationale 116 en direction de l'Andorre et ne la quitter qu'à Mont-Louis, en direction de Font-Romeu qu'il faut traverser. Ensuite, il suffit traverser Egat, Targassonne avant d'arriver à Angoustrine. Une autre solution consiste à rester sur la RN116 jusqu'à Ur, après Bourg-Madame, puis de remonter en contournant l'enclave de Llivia. C'est plus long mais on reste plus longtemps sur la Nationale, c'est donc la solution à choisir pour ceux qui ne connaissent pas le chemin. A Ur, prendre la D618 en direction d'Angoustrine.

Si vous arrivez de l'autoroute, sortir à Perpignan Sud, c'est plus simple. A Perpignan-Nord, c'est juste un peu plus long pour récupérer la RN116 mais ça va aussi.


Patrimoine, curiosités à voir sur place




L'église romane St André

Eglise St André

Eglise St André

Il s'agit de l'église paroissiale. Elle est mentionnée en 839. Au XIe l'abside semi-circulaire fut construite, elle est ornée d'arcades lombardes à l'extérieur et de peintures murales à l'intérieur. Ces peintures représentent la cène et un curieux calendrier imagé. Le XIIe vit la construction de la nef, et enfin au XIIIe siècle le portail méridional fut bâti en granit. Bien plus tard, au XVIIe siècle, on a ajouté deux chapelles latérales, la tribune et les yeux de bœufs. De nos jours St André domine encore le village sur son éperon rocheux.


L'église néogothique Saint-André

Eglise St André

Eglise St André

Il s'agit de l'église actuelle de la ville. Bâtie au cours du XIXe siècle (1889), elle est également consacrée à St André, d'où une confusion possible entre les deux. Son style néogothique est caractéristique, il faut dire qu'il y a peu d'église de ce style dans la région.


La chapelle St Martin d'Envalls

La chapelle St Martin d'Envalls

La chapelle St Martin d'Envalls

Le territoire d'Angoustrine possède également la chapelle St Martin, consacrée en 1164 par l'évêque d'Urgel Bernard. Elle contient un retable de la Vierge (XIIIe siècle), de St Martin (1508), du Rosaire (1693), ainsi qu’une statue équestre de St Martin (XIIIe siècle), une statue de St Martin (XVIe siècle), une Vierge du XIVe, un Christ vêtu du XIIIe et un devant d'autel du XIIIe. Il y a aussi un plat de cuivre du XVIe.

De nos jours la toiture s'est effondrée, mais le reste tient encore debout, en particulier son abside semi-circulaire. Elle semble dater du IXe siècle. Il s'agissait d'une dépendance du prieuré d'augustin d'Espira-de-l'Agly. Elle contient un intéressant retable de la Vierge en bois polychrome de 72 cm (XIIIe siècle) qui a été classé aux Monuments historiques en mai 1932. Ce retable est fait d'une niche centrale à baldaquin accostée de deux panneaux latéraux figurant les scènes de l'annonciation. La chapelle contient aussi un antependium au XIIe, en bois enduit de plâtre peint qui se présente comme un coffre se divisant en 5 scènes avec une iconographie classique (Le Christ en majesté bénit de la main droite et pose la main gauche sur un livre) Le panneau fut restauré en juin 1959. En 1875 tout le contenu de cette chapelle fut transférée à St André.


Païrounell

Les fouilles de Païrounell

Les fouilles de Païrounell

C'est le nom du lieu dit où l'on a découvert un ancien village de Cerdagne, dont les fouilles ont permis de trouver des vestiges du IXe siècle. Les archéologues y ont trouvés des cultures de céréales et ils ont la certitude qu'il y a été élevé des moutons. Situé en contrebas d'Angoustrine, le lieu avait été signalé en 1985, mais il n'a été fouillé que récemment. Il apparait dans les documents pour la première fois au XIIe siècle. Une autre trace de ce village montre qu'il était habités d'une centaine de personnes, pour 26 maisons et qu'il y avait même une forge.


Le cippe romain

Le cippe romain

Le cippe romain

Il se trouve dans le cimetière, il date de l'époque romaine. A son sujet voici ce qu'en dit Pierre Vidal dans son livre "Guide historique et pittoresque dans le département des Pyrénées-Orientales".

Dans le cimetière se trouve un autel, de l'époque romaine, avec l'inscription suivante :

Jovi Optimus, Maximo, Caius Publius Polibius votum solvit libens merito

(Caius Publius Polibius a accompli volontiers ce voeu à Jupiter Très bon, Très grand). C'est donc un autel dédié à Jupiter. On a cru que le trou creusé à la partie supérieure servait de foculus pour les sacrifices, mais, si l'on examine qu'il n'a guère plus de 20cm x 23cm et 20cm de profondeur, on sera peut-être amené à ne voir ici qu'un loculus pour les reliques. C'est un autel païen converti en autel chrétien.

Les Bouillouses

Les Bouillouses

Les Bouillouses

Les Bouillouses, c'est un territoire à l'Ouest des Angles, dans les montagnes. A cet endroit un lourd barrage a été construit, formant un vaste lac de montagne partagé en deux entre le territoire des Angles et celui d'Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes. C'est un endroit magnifique, surtout l'été, le secteur offre de nombreuses promenade.

En savoir plus sur le les Bouillouses.


Les chaos de Targasonne

Chaos de Targasonne

Chaos de Targasonne

Le territoire de Targasonne est mondialement connu pour ses chaos, mais peu savent qu'ils sont en grande partie sur le territoire voisin d'Anoustrine ! Il s'agit de lourdes pierres en granit arrondies par l'érosion naturelle et disposées anarchiquement sur un vaste site de 4Kms de long. De nos jours ces rochers sont impressionnants : D'aspect arrondi et rugueux, ils offrent aux amateurs d'escalade une infinité de voies pour la pratique de leurs sports, de tout niveau. Mais le site est avant tout un but de promenade, un endroit où les enfants apprécieront l'aspect labyrinthique du lieu.

En savoir plus sur les chaos de Targasonne.


Le hameau de Villeneuve-des-Escaldes

Le hameau de villeneuve-des-Escaldes

Le hameau de villeneuve-des-Escaldes

Le hameau de Villeneuve-des-Escaldes est sur les hauteurs d'Angoustrine, derrière la coume. C'est un hameau historiquement très ancien puisqu'il était occupé par les romains qui profitaient ici des bains chauds. D'ailleurs deux établissements thermaux sont exploités sur le site. Par ailleurs Villeneuve est intéressant pas sa chapelle, très joli.

En savoir plus sur Villeneuve-des-Escaldes.



Histoire

Le site d'Angoustrine était habité par les romains. De nos jours il ne reste quasiment plus de traces de cette lointaine occupation, seul un cippe romain (déclaré monument historique) fut trouvé dans le cimetière. Le site d'Angoustrine semble toutefois avoir déjà été précédemment occupé à l'âge du fer, au néolithique.

En fait, la première mention officielle concerne la citation du village en tant que paroisse de la cathédrale de Sainte-Marie d'Urgell en 839. L'église initiale du village date du XIe siècle. Elle est dédiée à St André. Sa construction a duré la bagatelle de deux siècles. Dès 1227 on y trouvait à Angoustrine un hôpital (à St Martin d'En Valls) qui accueillait les marchands, les voyageurs, les pèlerins venus de Carcassonne par les Bouillouses. En 1359 eu lieu un recensement des populations. On comptait alors non pas les personnes mais les feux (foyers). Angoustrine possédait 18 feux, mais ce qui attire l'attention est le nom sous lequel le village est désigné : Perroquia de En gostrina (paroisse d'Angoustrine)

Le village de Villeneuve-les-Escaldes a été rattaché à Angoustrine assez récemment, en 1973.


Etymologie



Le nom d'Angoustrine est un dérivé du latin "Angustus" qui signifie "étroit". Effectivement, une fois sur place, on constate que la vallée est (relativement) étroite.


Cartes postales anciennes

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