De quoi s'agit-il ?
L'étang de Canet est le plus grand étang du département des Pyrénées-Orientales. Celui de Salses, au Nord, est plus grand mais seul une partie est dans le département, le reste étant dans l'Aude. Cet étang est une réserve ornithologique tout comme un biotope de grande importance pour le milieu aquatique. Toutefois il est en danger.
Sa superficie est de 1000 hectares si on compte aussi ses alentours. En effet, son niveau descend mais la zone asséchée reste une zone sauvage, faisant partie de l'environnement aquatique, on considère donc le chiffre de 1000 hectares comme permanent. L'urbanisation de la zone a gagné la partie Nord-Est, c'est la ville de Canet-en-Roussillon qui s'est étendu jusqu'à ses abords, mais le reste est préservé. Le Sud de l'étang jouxte la ville de Saint Cyprien, mais ce côté de la ville est préservée, elle ne s'étend plus. Seul point noir de l'environnement : La route qui relie les deux villes forme un barrage entre l'étang et la plage. Elle est régulièrement remise en question, avec des propositions de destruction et de construction d'une autre voie qui contournerait l'étang par l'Ouest, mais les contraintes économiques sont pour l'instant trop fortes pour que ce plan soit mis en exécution. L'ensemble de l'étang est classé Natura 2.
Situation écologique
Si la flore est assez complète et diversifiée, c'est surtout la faune qui a de la valeur dans cet étang. Il existe 246 espèces d'oiseaux différentes, dont 200 oiseaux migrateurs. De mi-février à mi-aout, pendant la nidification, on trouve des espèces tels que les hérons pourprés, le busards des roseaux, l'échasse blanche. De février à mai et d'aout à octobre, se sont les migrateurs que l'on voit, comme le flamand rose, le crabier chevelu ou le chevalier sylvain. Et toute l'année, les hivernants comme la grande aigrette, l'avicette et le martin-pécheur font la joie des ornithologues amateurs.
Situation géologique et comblement
Concernant la situation géologique, il faut savoir que l'étang de Canet est d'origine marécageuse, les marécages s'étendant vers l'Ouest et le Sud. Ils ont en grande partie été asséchés, il faut savoir qu'ils s'étendaient sur toute une large bande littorale entrant de plusieurs kilomètres dans les terres. Ainsi Elne était une ville côtière. Aujourd'hui la zone humide n'est relié à la mer que par un grau (un canal), qui est régulièrement fermé. Ceci empêche l'eau de mer de trop remonter dans l'étang, mais ne permet pas sa purge correcte. En effet, sous l'effet de la forte tramontane, les sédiments apportés par les cours d'eau sont évacués par le grau. Ce mécanisme ne se fait plus, ce qui a pour conséquence de le combler. D'où le risque d'asphixie des plantes, et donc des animaux.
Régulièrement une polémique est soulevée pour savoir si il faut ou pas rouvrir les deux autres graus.