Valcebollère, c'est un village de montagne bien sympathique, tout au fond d'une vallée encaissée de Cerdagne. Ses maisons en vieilles pierres, ses rues pentues et l'ardoisière qui la surplombe en fait un lieu à l'atmosphère particulière.
Un village cerdan un peu isolé, aux maisons superbes et à l'environnement agréable
Valcebollère, c'est un village de montagne bien sympathique, tout au fond d'une vallée encaissée de Cerdagne. Ses maisons en vieilles pierres, ses rues pentues et l'ardoisière qui la surplombe en fait un lieu à l'atmosphère particulière.
Valcebollère, c'est un village de montagne bien sympathique, tout au fond d'une vallée encaissée de Cerdagne. Ses maisons en vieilles pierres, ses rues pentues et l'ardoisière qui la surplombe en fait un lieu à l'atmosphère particulière.
Valcebollère est un petit village cerdan situé au bout de la vallée éponyme. Son urbanisme se compose d’un groupe de maisons organisées autour de trois rues, dont l’une serpente sur les hauteurs. Les habitations sont relativement espacées, ce qui donne une impression d’ouverture, excepté au carrefour principal où elles sont plus serrées. Juste à côté du village, quelques champs témoignent de sa vocation agricole, tandis que la forêt est également proche des maisons. Le village est dominé par l’ancienne ardoisière, d’où l’on extrayait les llauses qui couvraient les toits traditionnels.
La vie y paraît douce et paisible. Bien que Valcebollère soit isolé, il n’est pas très éloigné d’Osséjà, de Bourg-Madame et surtout de Puigcerdà, la principale ville de Cerdagne. Le climat peut être rigoureux en hiver, ce qui ralentit alors le rythme de vie du village, mais cela n’empêche pas ses habitants de maintenir une vie sociale active. L’entraide y reste un élément fondamental de la communauté.
En ce qui concerne les équipements, Valcebollère est peu doté, ce qui s’explique par sa faible population : moins de 50 habitants. Le village n’a ni les moyens ni le besoin de développer de grandes infrastructures, ce qui renforce son charme tranquille et authentique.
Le patrimoine de Valcebollère est plus important qu’il n’y paraît pour un aussi petit village. On peut citer l’église Saint-Félix, autrefois église paroissiale. Consacrée en 1219, elle est aujourd’hui désaffectée et son mobilier a été transféré à l’église d’Osséja. Elle fut restaurée au XVIIIe siècle.
Le territoire communal abrite également un oratoire consacré à Saint-Hilaire, ainsi qu’une chapelle isolée : la chapelle Saint-Barnabé, édifiée au XIXe siècle. Il s’agit d’un petit édifice surmonté d’une croix, mentionné sur les cartes sous le nom de "Capella de Sant Barnabau". Voici le texte inscrit sur un panneau explicatif visible dans le village :
"Il y a bien longtemps, une invasion de sauterelles dévastait les blés de Valcebollère. Les habitants prièrent Saint Barnabé de protéger leurs récoltes et lui construisirent une chapelle. La légende dit que le Saint, touché par leur foi, chassa les sauterelles. Sur les traces de Saint Barnabé, à travers champs et forêts, les Valcebollerencs vous invitent à découvrir la vie des paysans d’autrefois, rythmée par les saisons, le bétail et les cultures. Du village à la chapelle, dans un cadre naturel préservé, vous entendrez encore, si vous tendez l’oreille, résonner l’écho des travaux et des jours des hommes de la terre."
Le village possède également une jolie fontaine, la fontaine del Bila.
Les ardoisières
L’exploitation des ardoisières de Valcebollère est très ancienne : des traces d’extraction remontent au XIIe siècle. Il ne fait guère de doute que les ardoises ornant les toits d’églises romanes comme celle d’Hix proviennent de ces carrières. L’activité déclina peu à peu, mais en 1831, lors de la création de la commune, elle reprit avec vigueur. Dès lors, la majorité des maisons de Cerdagne furent couvertes d’ardoises issues de Valcebollère. Chaque habitant du hameau louait alors une partie du site et travaillait lui-même le schiste, rendant ainsi tout le village dépendant de cette activité.
Les conditions de travail étaient particulièrement rudes. Les blocs de schiste se détachaient surtout en hiver, lorsqu’ils étaient gorgés d’eau, ce qui facilitait leur extraction. On les arrachait à la pelle, souvent dans le froid. Le rendement restait faible : il fallait retourner quatre mètres carrés de schiste brut pour obtenir un seul mètre carré de couverture utilisable.
Initialement simple hameau, Valcebollère a acquis son autonomie en 1832 avec la proclamation de son titre de commune. Malheureusement, elle s'est régulièrement dépeuplée au cours des XIXe et XXe siècles, pour n'atteindre que 25 habitants en 1972. Cette année-là, Valcebollère fut rattachée à nouveau à Osséja, dont elle s'était détachée en 1832. Depuis, le village se repeuple progressivement.
Ce hameau est essentiellement connu pour ses "ardoises de Cerdagne", extraites d'une carrière locale et qui faisaient vivre un grand nombre de personnes au XIXe siècle.
La Retirada désigne l'exode des républicains espagnols en 1939, fuyant le futur régime dictatorial de Franco. Cet épisode est bien connu dans la région, car il a eu de grandes répercussions sur les Catalans du Nord. Aujourd'hui encore, beaucoup de familles implantées ici ont un fils ou un petit-fils de réfugié espagnol, dont la famille s'était fixée à proximité de la frontière dans l'espoir de pouvoir retourner rapidement en Espagne. Espoir déçu, d'où leur implantation durable en France, et plus particulièrement dans cette région.
Pour en savoir plus sur la Retirada, voir : La Retirada. Ci-dessous, la transcription du panneau d'information implanté à Valcebollère :
La IIe République espagnole est proclamée le 14 avril 1931 mais est contestée par la Droite. Après la victoire du Front populaire en février 1936, la jeune République vacille sous un coup d'État préparé de longue date par quatre généraux — Mola, Queipo de Llano, Sanjurjo et Franco — soutenus par le clergé. L'échec de cette tentative de putsch est à l'origine du déclenchement de la Guerre civile espagnole.
Les combats entre les Républicains et les rebelles nationalistes sont d'une extrême violence. De 1936 à 1939, la France accueille de très nombreux réfugiés civils, craignant la vindicte des nationalistes. Dès août 1936, un premier exode concerne femmes, enfants et vieillards suite à la prise du Pays basque par les putschistes. De juin à octobre 1937, une deuxième vague de réfugiés atteint la France, puis courant 1938 une troisième, liée à l'occupation du Haut-Aragon par les nationalistes. Ces victoires successives mènent inexorablement les nationalistes à occuper la quasi-totalité de la Péninsule Ibérique.
Le 26 janvier 1939, Barcelone cède sous les bombes de Franco, soutenu par les régimes totalitaires allemand et italien. La chute de la capitale catalane provoque la défaite du camp républicain et le plus grand exode politique du XXe siècle, appelé la Retirada (La Retraite).
La défaite finale de la République, le 1er avril 1939, débouche sur l'établissement de la dictature franquiste, qui durera jusqu'en 1975.
Nom | Valcebollère | Nom catalan | Valcebollera | Code commune | 66220 |
Canton | Les Pyrénées Catalanes | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Pyrénées Cerdagne |
Région | Cerdagne | Altitude | 2661 m | Coord. GPS | 42.387396 Est / 2.034791 Nord |
Superficie | 26 km2 | Population | 35 h. | Code postal | 66340 |
Gentillé | Valcebollerenchs, Valcebollèrennes |
Valcebollère est un hameau d'Osséja, situé au sud de cette ville, dans la chaîne des Pyrénées. Pour s'y rendre, la route est assez simple mais longue, surtout si l'on considère un départ depuis Perpignan. Il faut suivre la direction de l'Andorre par la Nationale 116, passer par Prades, puis monter en Cerdagne jusqu'à Saillagouse. La route se poursuit dans la plaine de Cerdagne jusqu'à Bourg-Madame, que vous devrez quitter peu avant pour prendre la direction d'Osséja, vers le sud. Une fois à Osséja, la route de Valcebollère est indiquée. Comptez environ une heure trois quarts pour vous y rendre, car c'est assez loin.
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