Un village des Aspres à la densité de population très faible
Prunet et Belpuig sont deux anciens villages aujourd’hui réunis en une seule commune. Si Belpuig abrite la mairie et quelques maisons, Prunet n’est guère plus qu’une ancienne chapelle entourée de vieilles fermes.
Dans ces lieux règne un sentiment de solitude qui donne à la commune une atmosphère un peu étrange durant l’intersaison.
Prunet et Belpuig sont deux anciens villages aujourd’hui réunis en une seule commune. Si Belpuig abrite la mairie et quelques maisons, Prunet n’est guère plus qu’une ancienne chapelle entourée de vieilles fermes.
Dans ces lieux règne un sentiment de solitude qui donne à la commune une atmosphère un peu étrange durant l’intersaison.
Prunet-et-Belpuig est une commune des Pyrénées-Orientales originale par l'extrême éparpillement de son habitat. Lorsqu'on arrive sur place, on est étonné de constater que le village se compose d'une chapelle, d'une grande maison, de quelques autres petites maisons au-dessus, et d'une mairie. Sur les hauteurs, les vestiges de l'ancien château trônent. Et c'est tout. Il n'y a pas de village au sens où on l'entend habituellement : pas de maisons serrées, pas de ruelles ni d'aménagements urbains.
On est là au hameau de Bellpuig qui, comme son nom l'indique, est un lieu plutôt beau. La chapelle, c'est la chapelle de la Trinité, un bel édifice roman comme il y en a beaucoup dans la région. Et le château offre une vue magnifique sur les Aspres. On est après le col d'En Forto, ce fameux col qu'il faut passer pour relier Bouleternère, dans la vallée de l'Agly, à Amélie-les-Bains, dans la vallée du Tech. À deux kilomètres à l'est se trouve la chapelle de Prunet, une très jolie chapelle isolée au clocher massif et carré. Elle possède une belle porte et un petit bâtiment accolé. Une ou deux maisons basses complètent le tableau, mais c'est tout ; le reste, ce sont des champs, des prés à vaches et un peu de cultures locales.
Le territoire de Prunet-et-Belpuig est assez grand, il est tout à fait comparable à sa voisine Caixas qui a les mêmes caractéristiques au niveau de l'habitat. Le territoire occupe, avec Caixas, tout le centre des Aspres. Ce sont des vallées assez profondes et larges, dont les flancs et parfois le fond sont occupés par des mas isolés. Mais peu nombreux, ces territoires sont assez vides. On est là dans la zone la plus dépeuplée des Pyrénées-Orientales.
Quoi qu'il en soit, il semble plutôt agréable de vivre ici. Mais il faut aimer la solitude, la tranquillité, et ne pas être dérangé par le fait de devoir faire de nombreux kilomètres, ne serait-ce que pour aller dans des magasins.
On sait que les Aspres ont été un lieu d'habitat néolithique, l'érection de menhirs en apporte la preuve. Malheureusement, aucun n'a été retrouvé sur le territoire du village. Quoi qu'il en soit, ni les Celtes, ni les Romains, ni même les Wisigoths ne nous ont laissé de vestiges de leur passage dans ces contrées arides. On peut facilement imaginer que ces différents peuples, trop peu nombreux, aient préféré vivre plus près de la plaine, dans un site plus accessible. De même, les Sarrasins, après leur conquête du Roussillon en 739, n'ont pas vraiment habité dans la région : ils se sont contentés de faire fuir les derniers Wisigoths. Ce sont les Carolingiens, en 811, qui finirent par les déloger définitivement.
Pour peupler ces nouvelles terres, Charlemagne fit venir du nord de la France des colons, qui purent s'installer un peu partout dans les plaines et les vallées de la région, toujours sous la protection temporelle des soldats et spirituelle des moines des grandes abbayes, comme Saint Michel de Cuxa ou celle d'Arles-sur-Tech.
C'est ainsi qu'un hameau se forma sous la protection d'un château et de son église castrale, dans un lieu nommé Belpuig. Ce château fut le premier siège de la fameuse vicomté de Castelnou, qui régna du Xe au XIIIe siècle sur tout le Vallespir. La population allant croissant, l'église castrale dut être remplacée au XIIe siècle par une autre église, de style roman : l'église Saint Pierre de la Serra. Cette église contient un magnifique Christ roman de la même période. Deux siècles plus tard, au XIVe, s'impose dans la chrétienté le culte de la Trinité, et un pèlerinage voit le jour à Belpuig. Ce pèlerinage dure encore, et il existe dans l'église de la Trinité un retable du XVIIIe siècle dédié à la Trinité. Il y a également un autre retable, celui du maître-autel, qui fut complètement restauré et réinstallé dans l'église en 2007, sans compter la présence d'un Christ roman en bois polychrome de toute beauté.
Lorsque l'on monte au col de Fourtou et que l'on suit l'embranchement qui mène à des mas, on finit par arriver au petit hameau de Prunet. Ce hameau apparaît peu après la reconquête carolingienne, au Xe siècle, sous les noms de Prunedell d'Amunt et Prunedell d'Avall. Prunedell d'Avall possède une église, autrefois paroissiale, dédiée à Saint Étienne, datée des Xe et XIe siècles. Actuellement, on s'y réunit pour une messe de fête le premier dimanche d'août.
La partie amont n'avait qu'une chapelle consacrée à Sainte Marie que l'on retrouve au XIIIe siècle sous le nom de Nostra Senyora del Coll, et qui est de nos jours sur le territoire de Calmeilles. Cette chapelle est devenue un ermitage au XVIIe siècle.
| Nom | Prunet-et-Belpuig | Nom catalan | Prunet i Bellpuig | Code commune | 66153 |
| Canton | Le Canigou | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Roussillon Conflent |
| Région | Les Aspres | Altitude | 863 m | Coord. GPS | 42.570052 Est / 2.647501 Nord |
| Superficie | 22 km2 | Population | 47 h. | Code postal | 66130 |
| Gentillé | Prunet-Puigois, Prunet-Puigoises | ||||
Prunet et Belpuig sont deux hameaux regroupés de nos jours en une unique commune. Prunet vient du catalan "Prunedell". Belpuig, c'est Bell-Puig, le "Beau Pic".
Prunet-et-Belpuig est un village situé à la limite entre le Vallespir, les Aspres et le Conflent. Il est relié par la route à Boule d'Amont au nord, Calmeilles à l'est, Saint-Marsal au sud et La Bastide à l'ouest. Pour s'y rendre au départ de Perpignan, il faut prendre la route de l'Andorre, la Nationale 116, et bifurquer à Bouleternère. Ensuite, il faut suivre la route en passant par Boule d'Amont et tourner à droite à la première bifurcation. Comptez une heure de route.
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