Joli hameau au nord d'Olette, Evol est surtout connu pour son château, sa chapelle et son environnement très agréable. Mais c'est aussi un endroit où il semble faire bon vivre !
Un ancien village de pêcheurs, dernier à exercer encore cette activité
Joli hameau au nord d'Olette, Evol est surtout connu pour son château, sa chapelle et son environnement très agréable. Mais c'est aussi un endroit où il semble faire bon vivre !
Joli hameau au nord d'Olette, Evol est surtout connu pour son château, sa chapelle et son environnement très agréable. Mais c'est aussi un endroit où il semble faire bon vivre !
L'arrivée à Evol nous annonce la couleur. Par une belle journée d'été, sous un ciel bleu immaculé, se dessinent les collines ouvertes par une étroite vallée, au nord d'Olette. La route qui y serpente vous mènera à Evol, un hameau très restreint en termes d'habitations, mais riche en points d'intérêt.
En effet, à part le hameau, on trouve ici un chemin menant aux vestiges du château médiéval. En y allant, on passera inévitablement devant la chapelle, bien connue des habitants du coin, toute proche. Un excellent but de balade pour ceux qui souhaitent se promener en plein air, au soleil. En hiver, évidemment, le temps est froid et humide, et il faut s'armer de courage pour arpenter les chemins alentours !
Evol est un village très petit. Son urbanisme est compact : ses seules rues sont courtes, escarpées et mènent toutes à une sorte de place allongée, au niveau de l'église. Il y a assez peu de maisons, mais elles sont très belles, la plupart en pierres sèches, avec de nombreux décorations par-ci par-là. En été, elles sont fleuries, ce qui embellit franchement le village. Le village en lui-même n'a donc rien de vraiment spécial ; il faut parcourir son territoire pour bien le découvrir. Il y a, au nord, le château d'Evol et la chapelle Saint-Étienne. Si le château a subi les outrages du temps, la chapelle, elle, est bien restaurée et se dresse fièrement au-dessus du village. Il y a aussi un hameau, Thuès d'Evol, encore plus petit qu'Evol.
Le village est plutôt intéressant à voir, mais sa petitesse fait qu'on le traverse rapidement, pour aller au château ou tout simplement se promener dans la campagne environnante, plutôt que de s'y arrêter.
Deux églises furent construites à Evol. La première, dédiée à Saint André, est un édifice du XIe siècle, comme le prouve son architecture rustique, avec un clocher orné d’arcatures et de lésènes. Au XVe siècle, un retable consacré à Saint Jean Baptiste y fut installé. L'église Saint André subira des modifications profondes en 1723, avec l’ajout de la chapelle du rosaire. Elle servira d'église paroissiale jusqu'au XVIIe siècle, époque où elle fut placée sous la juridiction de celle d'Olette. Elle fut classée monument historique en 1943. De nos jours, elle contient aussi une Vierge du XIIIe siècle, des ex-votos de 1645 et une roue à clochettes.
La deuxième église, dédiée à Saint Étienne, existait déjà en 1347, mais sa date de construction exacte reste inconnue. Toujours est-il qu’elle fut probablement construite au début du XIVe siècle, comme le suggèrent les trois arcs en ogives et l’arc diaphragme de la nef. L’église Saint Étienne s’effondra en 1770. Quatorze ans plus tard, en 1784, elle fut relevée et remaniée : la nef fut raccourcie et le campanile disparut. Aujourd'hui, on peut y voir une statuette de Saint Étienne et une toile, tous deux datant du XVIIe siècle.
Dans le village, on trouve les restes d'un Conjurador, un petit édifice destiné à conjurer l'orage lorsqu'il menaçait. La population s'y rendait en procession, précédée du curé d'Evol. Ce bâtiment est accolé à l’église et, à l’origine, il était couvert. La toiture n’existe plus, mais le mur avec les deux ouvertures en plein cintre est remarquable.
Sur les hauteurs du hameau, le promeneur peut encore apercevoir les ruines du château ainsi qu’un oratoire, situé ailleurs sur le territoire, avec une Vierge gothique. À noter que la rive Ouest de la vallée est nommée "Oceillans", ce qui fait référence à un ancien village situé sur le plateau. Il ne reste absolument plus rien de cet ancien village de nos jours. Enfin, il convient de mentionner le Cami Ramader (Chemin de transhumance) qui partait d'Evol et rejoignait, entre autres, les ardoisières.
Le territoire d'Evol ne nous a pas fourni de traces d'activités humaines antérieures à la reconquête franque (793-811). Cependant, la première période franque, lors de la création des comtés, est confuse et ne permet pas de connaître avec précision les différents acteurs d'une histoire si lointaine.
La première mention du lieu date de 1162. Cette année-là, on a la preuve que le comte de Cerdagne avait inféodé la vallée d'Evol à Bernat d'Alione (Bernat de Llo). Ce personnage énigmatique, marié à la fille d'Arnau de So, devient l'héritier de la châtellenie de So (Usson, dans l'Aude). Ainsi commence la dynastie des futurs vicomtes d'Evol, la famille de So.
La vallée fut protégée par un château initial, dont nous n'avons pas de traces, et qui était probablement construit en bois, comme c'était l'usage avant le XIIe siècle. Au début du XIIIe siècle, le catharisme divisait la communauté féodale. Le roi d'Aragon, beau-frère du comte de Foix, son vassal, avait épousé la cause cathare contre Simon de Montfort. Bernat de So se rangea aux côtés du pape en organisant une armée qui lutta aux côtés de Simon de Montfort.
Le roi d'Aragon, Alphonse II, se vengea de cet affront en confisquant ses terres (Evol, Estavar, le Donnezan et le Capcir) et les remit à son allié Raymond Roger de Foix. À la défaite des cathares, ses terres lui furent rendues. C'est ainsi qu'Evol changea rapidement de mains à deux reprises. En 1245, le roi confirma les donations parce qu'il avait rendu hommage au comte de Foix, lui-même lui ayant rendu hommage pour ses terres d'Evol.
En 1260, son fils Guillem reçut du roi Jacques le Conquérant le château d'Eus, les villages d'Evol et Sahorre, la moitié d'Estavar et la châtellenie de Puyvalador. Il avait également la justice, les censives, les rentes et les droits de lods, ce qui faisait de lui un personnage très important. Pour marquer la montée en puissance de cette famille, Guillem reconstruisit son château d'Evol, celui que l'on connaît de nos jours.
Son héritier Joan de So fit bâtir un deuxième château : La Bastide, au bord de la Têt. Il en reste des ruines de nos jours : les deux tours qui s'élèvent sur le plat, un peu avant Olette. Rapidement, une communauté s'y installa et les vicomtes vinrent vivre dans ce château, certes un peu moins protégé (il n'avait pas de donjon), mais surtout beaucoup plus habitable. Ce château était en relation étroite avec celui d'Evol, grâce à la tour à signaux d'Oreilla, près Olette.
Joan avait en 1286 la suzeraineté de Caramat et des Anglars (Note : il ne s'agit pas des Angles), ainsi que la seigneurie de Fontrabiouse. En 1337, Evol connut son apogée : le roi de Majorque, Jacques III de Majorque, érigea le lieu en vicomté. Joan fut le premier vicomte d'Evol et fut nommé à cette occasion chancelier. Malheureusement, fidèle à Jacques III, il se vit spolié en 1344 lorsque Pierre IV d'Aragon récupéra par la force le royaume de Majorque. Toutes ses terres furent données au comte Gaston de Foix, et Evol changea à nouveau de main.
Joan de So mourut peu après 1344. Vers 1350, son héritier Bérenguer récupéra sa vicomté et ses dépendances principales grâce à l'appui du comte de Foix. En 1394, le vicomte d'Evol était Bernat II de So. Son suzerain direct, le comte de Foix, était marié à la fille du roi d'Aragon. À la mort du roi, il prétendit au titre, ayant légitimement le droit de l'obtenir. Mais c'est Martin qui fut choisi (1412). Bernat envahit alors la Cerdagne et le Conflent, mais fut vaincu. Ses terres furent récupérées directement par le roi. Les vicomtes d'Evol rendirent donc directement hommage au roi.
A partir du XVIIe siècle, la vicomté d'Evol fut énormément convoitée. En peu de temps, elle bascula successivement entre diverses mains. En 1641, l'administration de la vicomté fut donnée à Thomas de Banyuls, nommé par le nouveau maître du Roussillon, le roi de France Louis XIII. Thomas était en outre procureur royal des comtés du Roussillon et de Cerdagne. Mais la population étant contre les Français, il s'allia à quelques grandes familles de nobles roussillonnais pour les calmer. Face à cet affront, le roi confisqua leurs biens et les donna à Joan Pere Texidor.
Après le traité des Pyrénées (en 1659), Evol fut confié à Elisabeth d'Eril, de la famille de Banyuls. À sa mort, c'est son petit-fils, le duc d'Hijar, qui devint vicomte d'Evol et de Canet. Suite à la guerre contre les Français, la vicomté fut donnée en 1662 à l'abbé de Saint-Cugat, puis en 1668 au seigneur de Caramany. En 1670, elle appartenait à nouveau au duc d'Hijar.
Le village est devenu une commune à la Révolution française, mais celle-ci étant devenue trop petite, elle fut rattachée à celle d'Olette en 1827.
Code commune | 0 | ||
Altitude | 0 m | Coord. GPS | 0.000000 Est / 0.000000 Nord |
Superficie | 0 km2 | Population | 0 h. |
Expression héraldique
Description
Ce blason est assez simple, tout comme son expression héraldique, ce qui est relativement rare dans la région. Ici, le blason est qualifié "d'or", un terme utilisé pour désigner la couleur jaune, qui est la couleur principale. La "bande" est toujours représentée en diagonale. Si elle était horizontale, on parlerait de "fasce", et si elle était verticale, ce serait un "pal". Le terme "de gueules" désigne tout simplement la couleur rouge en héraldique.
Explications
Bien que ce blason soit simple à comprendre, je n'ai pas toujours l'explication historique derrière certains blasons. C'est malheureusement le cas ici. Toutefois, on peut supposer qu'il s'agit des armes de la famille d'Evol, une famille assez puissante dans le Haut-Conflent entre les XIIe et XIVe siècles.
Evol est un village de la vallée du même nom. Il se trouve en plein Haut-Conflent, à quelques kilomètres d'Evol. Pour s'y rendre, il faut, au départ de Perpignan, prendre la direction de Prades/Andorre et suivre la nationale jusqu'à Olette, que vous atteindrez en une heure. Là, un panneau directionnel vous orientera vers la droite. Evol n'est plus très loin.
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