Collioure

Perle de la Méditerranée, Collioure enchante ses visiteurs à tous les coups !

Ce village de Thuès situé à la jonction de deux vallées a naturellement pris le joli nom de "Thuès entre Valls". Si il n'est pas spécialement remarquable en lui-même, il est le point de départ de quelques-unes des plus originales randonnées du département.

Et en plus, l'été, il y fait très frais !

Ce village de Thuès situé à la jonction de deux vallées a naturellement pris le joli nom de "Thuès entre Valls". Si il n'est pas spécialement remarquable en lui-même, il est le point de départ de quelques-unes des plus originales randonnées du département.

Et en plus, l'été, il y fait très frais !

Le village de Thuès est petit ; il est surtout connu pour les gorges de la Carança, des gorges relativement étroites dont le départ se trouve dans ce village.

Le village en lui-même n’est constitué que de quelques maisons réparties de part et d’autre de la Têt, la rivière locale. Il se situe au bord de la route nationale. Difficile de l’apprécier, tant il y a peu d’habitations et peu de choses à y faire. Il n’a même pas le calme de certains autres villages plus éloignés de la route, ni l’ensoleillement de ceux perchés sur les hauteurs. Coincé au fond de la vallée de la Têt, dans l’ombre, l’humidité, le bruit et le passage incessant, on comprend pourquoi Thuès ne s’est jamais vraiment développé.

En revanche, les gorges de la Carança, unique point d’intérêt du village, valent vraiment le détour. Il existe plusieurs sentiers, passant soit par la forêt (attention, ça grimpe !), soit le long des falaises. Dans ce dernier cas, soyez prudents : le chemin est taillé à même la roche, avec une main courante pour se tenir. Aucune imprudence n’est permise ici, une chute serait mortelle dans la plupart des cas. Après une demi-heure de marche, les gorges rejoignent le niveau des sentiers, et le chemin suit alors la rivière. Des passerelles (environ six, de mémoire) permettent de la traverser à plusieurs reprises. Cette partie de la randonnée est particulièrement ludique. On peut monter assez loin, et même passer la nuit au refuge de la Carança — pensez cependant à vous renseigner à l’avance sur sa disponibilité.

À noter également : la présence d’une gare SNCF sur le trajet du Petit Train Jaune. Ceux qui souhaitent découvrir les gorges de la Carança dans la journée peuvent monter en train, ce qui rend l’expérience encore plus agréable.


Photos


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine d’un village aussi petit du Conflent ne se trouve pas tant dans le village lui-même que dans son environnement naturel. On y trouve notamment les gorges de la Carança, des gorges étroites et profondes, caractérisées par un sentier taillé dans la roche, qui surplombe parfois la rivière de près de 100 mètres. À environ deux kilomètres, on découvre six passerelles, qui offrent une expérience ludique et impressionnante à traverser.

Autour de Thuès, plusieurs hameaux subsistent, tels que Thuès-de-Llar, Llar, et Tresball. Plus bas dans la vallée, se trouve un centre de réadaptation fonctionnelle construit sur le site d’une source d’eau chaude. Cet établissement de soins a été implanté à l’emplacement approximatif de l’ancien château de Cérola.

Le centre de réadaptation fonctionnelle

Le centre de réadaptation fonctionnelle

Le centre de réadaptation fonctionnelle

Le centre se compose d’un imposant bâtiment blanc, monolithique, semblant surgir au milieu de nulle part. Pourtant, il a bien été construit à proximité d’une source thermale, utilisée pour les soins. Juste au-dessus, une gare du Train Jaune dessert le site.

En savoir plus sur le centre de réadaptation fonctionnelle.


Le village disparu de Thuès-de-Llar

Le village disparu de Thuès-de-Llar

Le village disparu de Thuès-de-Llar

Le village de Thuès-de-Llar est aujourd'hui abandonné et il n'en subsiste plus aucun vestige. Situé près de Llar dès le XVIe siècle, il comptait alors une auberge, une forge et un moulin. Cependant, peu d'informations sont parvenues jusqu'à nous concernant les habitants de cette époque.

En savoir plus sur le village disparu de Thuès-de-Llar.



Histoire

Origine du village

Alors que le plateau cerdan a livré de nombreuses preuves d'habitats néolithiques, la vallée de la Têt est beaucoup plus pauvre en vestiges préhistoriques. En raison de son relief encaissé, elle offrait peu de conditions favorables à la sédentarisation. Elle fut probablement utilisée uniquement comme lieu de passage, or les populations préhistoriques se déplaçaient rarement sur de longues distances.

Il faut attendre l’époque romaine pour trouver des traces d’habitats dans la vallée. Les Romains sont à l’origine de la première voie de communication entre la plaine et la Cerdagne, la Via Confluentana. Cette voie facilita l'installation durable de colons romains dans la région. Thuès trouve son origine dans cette période. À la chute de l’Empire romain, les Wisigoths prennent possession de la région, mais aucune trace tangible de leur présence n’a été retrouvée dans la vallée, suggérant qu’ils ne s’y sont pas véritablement installés.

Au IXe siècle, après la victoire des Carolingiens sur les Sarrasins en 811, ce sont d’abord les moines qui s’implantent, fondant des monastères et de nombreuses chapelles isolées afin de propager la foi chrétienne. L'abbaye de Saint-Michel de Cuxa, déjà influente, joue un rôle important dans l’aménagement de sites comme Saint-Romain, Thuès et Trèsballs. En 952, un document mentionne pour la première fois les villages de Trèsballs et de Thuès, ainsi que le mas de l’Albaret, tous possessions de l’abbaye.

Thuès est alors cité sous le nom de son église, Saint-Génis, et Trèsballs sous celui de Saint-André. L’Albaret était un grand mas regroupant plusieurs familles, situé dans la forêt de Campilles, plus loin dans la vallée de la Carença. Il disparaît au cours du XIIe ou XIIIe siècle. Saint-Romain avait déjà cessé d’exister à cette époque, sans quoi il aurait été mentionné parmi les possessions de l’abbaye.


Saint-Romain

Saint-Romain est un village aujourd’hui totalement disparu, probablement dès le début du Moyen Âge. Le seul indice de son existence réside dans son nom chrétien, témoignage d’une occupation carolingienne. Il se situait sur la rive droite de la Têt, à environ un kilomètre de Thuès. Le pont Séjourné, par lequel passe aujourd’hui le petit train jaune, a été construit juste au-dessus de son ancien emplacement. Le dépeuplement de Saint-Romain s’explique par un transfert de population vers le village de Thuès.


Thuès

Peuplé dès l’époque romaine, Thuès se développe vraiment au XIIe siècle, à la suite du déclin de Saint-Romain, puis à nouveau à partir du XVIe siècle après la disparition progressive de Trèsballs. Le village est mentionné au XIVe siècle, époque où le roi de Majorque détenait des droits sur la forêt de Thuès. Pierre IV avait accordé à des particuliers de Barcelone l’“forestatge del bosch de Querença” (droit d’exploitation forestière dans le bois de la Carença), ainsi que les revenus du “moli serrador del dit bosch” (scierie du même bois).

En 1399, l’abbé de Cuxa concède à Pons Descatllar une forge située à Thuès, avec le droit de charbonnage dans ses bois. En novembre 1440, conjointement avec le roi d’Aragon, co-seigneur de Thuès, il lui confirme la possession de ces bois, avec la faculté d’y installer une scierie.

Thuès était donc une copropriété seigneuriale partagée entre l’abbaye de Cuxa et la monarchie. La forge sera ensuite cédée à la famille Bertran de Catllar, puis revendue le 4 octobre 1577 à don Thomas de Banyuls. Elle restera propriété des seigneurs de Nyer jusqu’à la Révolution, et constituera l’une des forges les plus importantes de la région.

En 1613, François de Banyuls, héritier de Thomas, possède une masade à Trèsballs, le moulin banal de Thuès, ainsi que des prairies. Vers 1630, il cède le martinet (petite forge) à Joseph Géli. À Thuès, la dîme des fruits était prélevée en gerbe au dixième. Le 1er mai 1759, les fermiers de l’abbaye de Cuxa sous-afferment pour 4 ans, contre une rente annuelle de 480 livres, l’ensemble des dîmes et droits seigneuriaux du lieu de Thuès-Entre-Valls. De 1781 à 1788, ces revenus chutent à seulement 250 livres.

La Révolution entraîne la nationalisation des biens de l’abbaye. La famille de Banyuls est spoliée, mais en 1817, Raymond de Banyuls obtient restitution d’une montagne boisée dite “des gorgs de Quérança”, d’une superficie de 300 hectares. Toutefois, lorsque la commune de Thuès revendique la propriété des forêts, un arrêt de la cour royale du 1er août 1834 tranche en faveur de l’État, accordant à la commune et au marquis uniquement un droit d’usage. Un jugement du 17 juillet 1837 déboute également la commune de Souanyas de ses prétentions sur ces forêts.

Le village ne percevant aucun revenu direct, les consuls n’étaient chargés que de la répartition des impôts. En 1780, la capitation et les autres taxes s’élevaient à 300 livres. En 1784, il fallait répartir 78 livres et 2 sols entre 29 contribuables. En 1791, la charge s’élevait à 381 livres et 2 sols, dont la moitié était payée par trois privilégiés :

  • Marquis de Montferrer : 177 livres
  • Philibert Bordes : 33 livres
  • Ruffine Cassoli de Rodez : 15 livres
  • Le curé : 2 livres 11 sols

Le reste était réparti entre 33 autres contribuables. Le curé de Thuès desservait aussi les villages de Llar et, après la Révolution, celui de Canaveilles.

L’église de Thuès, dédiée à Saint-Génis, est à nef unique, voûtée en berceau. Son abside, autrefois semi-circulaire, a été modifiée au XIIIe siècle pour devenir plate. Une seconde nef fut ensuite ajoutée, séparée de la première par deux arcatures reposant sur un pilier central massif. À cette époque, de nombreux décors peints furent réalisés, dont quelques traces subsistent aujourd’hui.


Trèsballs

Trèsballs était situé plus au sud, sur les hauteurs. Comme beaucoup de villages en Conflent, il serait né du repli des populations fuyant les invasions barbares, puis sarrasines du premier millénaire. Isolé, le village vivait en autarcie et était principalement habité par des paysans.

En 1737, Trèsballs ne comptait plus que deux familles agricoles. Il subsistait huit maisons, mais la majorité des habitants s’étaient déjà installés à Thuès. Des toponymes tels que le "ravin de la tour", "als meners", ou encore "al pla de la cella", témoignent de l’ancienne fortification du site. La "Cella" était une petite enceinte défensive. Les habitants avaient également construit un aqueduc pour acheminer l’eau de la source "del ciré" (des cerisiers) jusqu’au cœur du village.

Au XVIIIe siècle, l’isolement finit par provoquer l’abandon complet du site au profit de Thuès, mieux situé sur les voies de communication. Trèsballs disparaît alors définitivement.

La chapelle Saint-Jean, bien que très endommagée, est encore visible aujourd’hui. Elle présente une nef unique, voûtée en berceau brisé, une abside semi-circulaire et un clocher-tour de plan carré.



Informations techniques

Nom Thuès-Entre-Valls Nom catalan Toès Code commune 66209
Canton Les Pyrénées Catalanes Arrondissement Perpignan EPCI CC Conflent-Canigó
Région Haut-Conflent Altitude 2606 m Coord. GPS 42.524377 Est / 2.222404 Nord
Superficie 20 km2 Population 31 h. Code postal 66360
Gentillé Thuésiens, Thuésiennes

Etymologie

A proximité de Thuès, plus haut dans la vallée de la Carença, il y avait autrefois un village à la jonction de 3 vallées. Ce lieu fut tout naturellement appelé "Les 3 vallées", en catalan "Tres Valls", puis par déformation "Tresballs". Un deuxième village, proche de la Têt, s'appelait "Toui-Oedes", signifiant "maisons du creux", qui a donné le mot Thuès. Les deux lieux ayant une destinée jointe, on les a appelés "Thuès-Treballs", qui est devenu "Thuès-entre-Valls".



Situation et accès

Thuès-entre-Valls est un village du Conflent. Il se trouve le long de la Nationale 116 qui relie Perpignan à Mont-Louis. Pour s'y rendre, il suffit de suivre cette Nationale. Thuès se trouve avant Fontpédrouse et après Olette. Comptez environ trois quarts d'heure pour vous y rendre.

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