Collioure





Alénya est un village assez petit, plutôt tranquille au regard de ses voisins côtiers comme Canet ou St Cyprien. D'ailleurs c'est cette activité touristique estivale qui fait essentiellement l'animation du village. Mais tout ne repose pas là dessus. L'activité économique est florissante, quoi qu'à l'échelle de ce village de 3000 habitants. Le centre ville a été complété durant les dernières années par de nombreux lotissements récents, un centre de vacances et un camping qui accueille les estivants.

Le centre-ville est classique des centre-villes catalans : Des petites rues étroites, des maisons accolées, étroites et hautes, en pierres de rivière, parfois en blocs de calcaire éclatés, le tout lié au ciment grossier. Beaucoup d'habitants ont amélioré leurs maisons en y incluant des parements de briques rouges aux fenêtres, des génoises sous les toits ou tout simplement en faisant crépir la façade. Cette mode apparue dans les années 50 était destinée à faire disparaître des vieilles pierres grossières sous une couche propre, mais de nos jours ce cette même couche de crépis abimée qui encourage la nouvelle génération à refaire apparaître les vieilles pierres... Tout est question de mode finalement. Toujours est-il qu'à Alénya, si on ne peut pas dire que toutes les maisons sont dans un même style, on peut constater que le nombre de maisons à l'abandon est faible, et du coup le centre-ville parait joli. Il y a assez peu de décoration végétale, mis à part sur la place principale où des palmiers cohabitent avec les platanes centenaires. La mairie est un bâtiment historique, c'est l'ancienne école. L'église a été refaite, sa façade est vraiment jolie. Et on trouve même des vestiges du Moyen-âge, avec une maison-forte et ses petites tours de surveillance. Sinon le reste de la ville est tout à fait ordinaire. De grands lotissements ont fait leur apparition, et les équipements nécessaires ont bien été construits : Stade, écoles, etc.

L'animation a surtout lieu l'été, commençant évidement par le 23 juin pour les feux de la St Jean. Durant tout l'été, Alénya propose de nombreuses activités : Danses locales, concerts, spectacles pour enfants. Le jour de la Ste Eulalie, le village est en fête. Les marchés ont lieu les mardis et vendredis matin.

Les infrastructures de la ville sont riches pour une agglomération de cette taille. On trouve, mis à part les nombreuses salles publiques des anciennes caves Ecoiffier, une école de musique, une bibliothèque, un groupe scolaire, etc. Pour pratiquer son sport la ville possède des terrains de sport dont un terrain de tennis couvert, un boulodrome, un terrain de football et de rugby et un city-park.



Situation et accès

Alénya se trouve à quelques kilomètres au Sud de Perpignan, dans la plaine du Roussillon. Venant de Perpignan, il faut soit traverser Cabestany puis Saleilles en suivant la Départementale 22, soit prendre la route d'Argelès (D914) et sortir à la sortie "Théza", village qu'il faudra traverser. Je conseille cette deuxième option, la traversée de Cabestany étant toujours délicate (Nombreux ronds-points)

Alénya a plusieurs routes menant directement à la plage : Celle de Canet, en traversant St Nazaire ou celle de St Cyprien, cette route menant au golf. Il faut aussi signaler que la ville d'Elne est directement relié à Alénya, ce qui fait de cette dernière un village central de la plaine du Roussillon, proche de tout, y compris du lac de Villeneuve-de-la-Raho.

Si vous arrivez de l'autoroute par le Nord, il faut prendre la sortie "Perpignan Sud" et suivre les panneaux "Argelès", ils vous mènent sur la route avec la sortie Théza. Par le Sud, sortez également à Perpignan-Nord, la sortie du Boulou est loin.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Eglise Ste Eulalie et Ste Julie

Alénya

Alénya

Le patrimoine d'Alénya est assez intéressant, il se compose de plusieurs éléments, comme l'église du village Ste Eulalie et Sainte Julie. Elle contient un intéressant retable du maître-autel du XVIIIe ainsi que celui de Notre Dame du Rosaire (même époque), de St Gaudérique (1719), de la Passion (1732) et de Notre Dame des Anges (XVIIIe). Par ailleurs l'église contient une statue de la Vierge du XVe siècle.


Les caves Ecoiffier

Les caves Ecoiffier

Les caves Ecoiffier

Il y a aussi à voir les anciennes caves Ecoiffier, des bâtiments robustes à l'intérieur du village. De nos jours elles ont été reconverties en salles communales, lieux d'exposition, etc. Exactement l'aile droite contient un terrain de tennis et une salle de spectacle, et l'aile gauche une bibliothèque, une salle de sport, le PIJ du village, une école de musique, etc. Ces caves ont été construites entre 1896 et 1905, elles appartenaient à Simon Violet, fils de l'inventeur du Byrrh. C'est à sa mort que sa soeur en hérita. Celle-ci étant marié à François Escoffier, c'est de là que vient le nom du site. Elles sont composées de deux ailes et d'une rotonde. Si les deux ailes ont des proportions majestueuses et idéales, la rotonde est un bijou d'architecture. L'ensemble dispose d'une horloge et d'une cloche qui rythmait la vie des travaux agricoles. L'activité du domaine Ecoiffier s'est terminée en 1966, mais ça faisait déjà deux ans que les travaux agricoles avaient cessés. Le bâtiment a été construit par le même architecte que celui de la cave de Thuir, qui fabrique le Byrrh. Pas étonnant...


Le jardin Taulera

Le jardin Taulera

Le jardin Taulera

Le jardin Taulera est un jardin public où il fait bon flâner, surtout avec des enfants car il y a quelqeus jeux pour enfants, un bassin, un point d'échange de livres, etc. Il est différent des autres jardins publics, celui-ci a une atmosphère artistique, un petit style Gaudi qui rappelle le parc Guëll, à Barcelone.


Le château de Boaça

Le château de Boaça

Le château de Boaça

A proximité de la ville, sur la route de Théza, se trouve le domaine du mas Blan. Ce nom cache un ancien site médiéval, hélas aujourd'hui disparu, le château de Boaça. Les habitants d'Alénya se souviennent bien de ce lieu, cher à leur enfance.

En savoir plus sur le château de Boaça.


Mis à part ça la mairie, un beau bâtiment du XIXe siècle, est surmonté d'une structure métallique abritant une cloche. Dans le village on trouve plusieurs maisons fortes équipées de petites tours décoratives, une croix métallique sur un grand support de brique. Rue des vignes il y a un mausolée. Ce mausolée se trouve rue des Vignes. De forme rectangulaire, en brique aux angles en pierres calcaires taillées, il possède sur son fronton la mention latine suivante : "Beati Mortui qui in Domino Moriuntur", ce qui peut se traduire par "Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur". Au-dessous, une pierre est gravée des lettres A et V entrelacées dans le médaillon au-dessus de la porte.


Histoire

Alénya n'a pas conservé de vestiges de la lointaine époque préhistorique. Il faut dire que son emplacement, sur un sol trop acide, dans une zone restée marécageuse très longtemps, n'a pas permis la conservation d'ossements ni même d'outils. Par ailleurs, l'érection de dolmens ou de menhirs ne s'est faite que dans des zones de moyennes montagnes (Aspres, Conflent).

Les premiers habitants de la région furent envahis durant les millénaires précédents notre ère par les ibéros-ligures, puis vers -500 par les Celtes et enfin les romains (conquête en -121). Ceux-ci, particulièrement bien organisés, structurèrent les terres sur la base de domaines agricoles. C'est là l'origine d'un grand nombre de villages de la plaine, mais en l'état actuel des connaissances nous ne pouvons affirmer que c'est le cas d'Alénya. A la chute de l'empire romain, ni les Wisigoths (412), ni les Sarrasins (735) n'ont pas laissé de traces sur le site. Il faut dire que ces deux peuples n'ont quasiment pas bâtis et leurs restes sont très rares.

Il faudra donc attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que naisse le système féodal. Les soldats de Charlemagne ayant conquis le territoire, ils firent venir des moines, la plupart du temps de l'empire sarrasin au Sud, pour bâtir des grandes abbayes qui, au fil du temps, essaimèrent des chapelles un peu partout dans la région. La première mention d'Alénya date de 904. On la trouve sur un document recensant les dépendances du chapitre d'Elne. Tout à proximité se trouvent deux autres sites fortifiés, Boaça et Mosselos.

Le village n'était à cette époque qu'un hameau sans trop d'importance. L'église ne fut construite qu'à partir de 1214, soit bien tardivement par rapport aux autres villages, ce qui confirme la thèse du village peu peuplé jusque là. La construction de l'église fut financée par un emprunt communal. Dédiée à Ste Eulalie et Sainte Julie, elle fut remplacée par une deuxième église en 1593, qui est l'église actuelle de la commune.

Le XIXe siècle à Alénya fut marqué par l'expansion de l'activité viticole du village. Les vignes, qui existaient sur place depuis fort longtemps étaient une ressource de revenus non négligeable. En fait une bonne partie de la population dépendait de la culture du raisin et de sa transformation en vin. Après la crise viticole de 1907, une cave coopérative fut créée. Initiée par Edouard Chichet en 1924, elle servit à la grande majorité des vignerons du village dès l'année suivante. Cette cave avait pour but d'unifier la qualité du vin et à lutter contre les ambitions des acheteurs, négociants et autres courtiers, accusés de faire baisser les coûts. A partir des années 50 elle connut un grand succès, qui se défit peu à peu jusqu'en 1985, année de sa fermeture.


Etymologie



Le mot "Alénya" vient de "Alignanum", et plus précisément de " Stagno Alignanum" qui fait allusion à des salines en bordure d'un étang. Comme pour la plupart des noms terminés par -à, il s'agirait d'un nom de domaine gallo-romain, la villa Alanianum, domaine appartenant à Alanius (forme dérivée de Alanus).


Héraldique

Blason Alenya

Expression héraldique

De gueules au demi-vol abaissé d'or, au chef du même chargé de quatre pals du champ.

Description

Reprenons l'expression héraldique pour la décortiquer. "Gueule" et le nom de la couleur rouge en héraldisme. Le "demi-vol" désigne une aile d'oiseau. Bien sûr, un "Vol" est une paire d'ailes, mais ce n'est pas le cas ici. "Abaissé" est utilisé pour indiquer que l'aile est orienté vers le bas. Ce demi-vol est aussi qualifié "d'or", ce qui indique la couleur jaune. "Au chef" désigne la partie haute du blason. Notez l'utilisation de l'expression "du même", qui signifie "de la même couleur que ce qui a été exprimé précédemment", c'est à dire jaune. le mot "Chargé" précise que ce qui suit concerne "le chef", donc le sommet du blason. les "pals" sont le nom héraldique des bandes verticales. Enfin, "du champ" se rapporte à la partie centrale du blason, ici en rouge. Donc, on peux lire l'expression héraldique ainsi : "Blason rouge contenant une aile jaune pointant vers le bas. Le haut du blason est jaune barré de 4 bandes verticales rouges".

Explications

Pourquoi un tel blason ? Tout simplement parce que le blason joue le rôle d'identification, il doit permettre de reconnaître un lieu de façon claire. Aussi nos ancêtres n'hésitaient pas à représenter sur leurs blasons des éléments n'ayant rien à voir avec le lieu en question, mais qui permettait son identification : Quoi de mieux qu'une "Aile" pour désigner "Alénya" ? ("Ala", en catalan) On parle dans ce cas "d'armoirie parlante", c'est à dire qu'un rébus, ou un jeu de mot, identifie un lieu de façon phonétique.

Ce blason se retrouve sur la pierre funéraire de Bernard Bonet (mort en 1271), de Perpignan. Elle était encastrée sur la façade Sud de l'église St-Jean-le-Vieux. Il faut savoir que ce personnage était le frère de Pons d'Alénya. D'ailleurs, on retrouve 150 ans plus tard, durant le XIVe siècle, un certain Pons Bonet qui appose ces mêmes armes. Il se retrouve aussi sur un écu en marbre qui orne le patio de l'hôtel Vila, 11 rue de la Révolution, à Perpignan. Il provient très probablement du cloître St Jean qui lui est attenant. Et de façon plus pratique, ce blason se trouve sur les plaques de rue dans le vieux village.


Cartes postales anciennes

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