Un joli village qui vaut beaucoup pour son environnement.
Situé à la frontière catalano-occitane, ce petit village plein de charme est perché sur les hauteurs des premiers contreforts du Fenouillèdes. Son environnement particulièrement boisé offre de belles opportunités de promenade.
De plus, Cassagnes est aussi un excellent terroir agricole !
Situé à la frontière catalano-occitane, ce petit village plein de charme est perché sur les hauteurs des premiers contreforts du Fenouillèdes. Son environnement particulièrement boisé offre de belles opportunités de promenade.
De plus, Cassagnes est aussi un excellent terroir agricole !
Cassagnes est un village isolé situé vers le centre du Fenouillèdes, en bordure du lac de Caramany, une appellation erronée puisque ce barrage est sur le territoire de Cassagnes... Mais passons. Le village est approximativement de la même taille que sa voisine Caramany, bien que légèrement plus peuplé (plus de 200 habitants). Il est situé le long de la route reliant Latour-de-France à Ille-sur-Têt. C'est un endroit plutôt désert, avec des routes sinueuses et étroites qui longent les collines environnantes.
Il y a quand même pas mal de ressemblances entre Caramany et Cassagnes. Les deux villages sont adossés à une montagne côté sud, situés dans une vallée étroite qui s'ouvre sur une vallée plus large, et tous deux sont isolés. Cela signifie que les villages partagent une certaine fraîcheur en hiver, reçoivent la tramontane de face mais disposent d'une très belle vue sur la campagne environnante. Urbanistiquement, le village se compose d'un centre dans la vallée et de deux hameaux distincts : Cuxous et Pleus. Cuxous est dans la plaine, à l'est, tandis que Pleus, une large zone au sud de Cuxous, s'étale sur la colline et se compose de plusieurs mas épars. Il n'y a rien de particulier à signaler sur Pleus, mais Cuxous est détaillé dans un document à part. Le village de Cassagnes, quant à lui, est divisé en deux parties : une partie basse, le long de la route, et une partie haute, le cœur du village.
Ce cœur de village est centré sur une place le long de laquelle on peut encore voir un passage voûté permettant d'entrer dans la partie fortifiée. Le parvis de l'église est à deux pas, et un peu plus haut, une salle communale jouxte un terrain de sport qui fait aussi office de parking. La mairie et le bureau de poste attenant disposent d'une jolie fontaine. Le monument aux morts, lui, est situé le long de la route, bien plus bas.
Si l'urbanisme ainsi décrit est classique pour les villages de moyenne altitude, le cadre de vie est franchement agréable, si l'on excepte le fait que le village est plutôt orienté vers le nord. Les environs de Cassagnes sont très verdoyants, constitués de garrigue, d'arbustes et de nombreuses broussailles qui rendent le paysage très vert, surtout au printemps. L'été est très agréable ici, la température n'est pas aussi élevée que dans la plaine.
Il y a quelques services à Cassagnes. Le bureau de poste est ouvert le matin, et le village est relié à Perpignan par les bus à 1 euro, les bus du Conseil Général. Il y a aussi plusieurs gîtes ruraux inscrits aux "Gîtes de France", et la commune dispose d'une salle polyvalente de grande capacité, d'une petite bibliothèque (en fait, c'est même une médiathèque) et d'un terrain de tennis.
L'économie de Cassagnes est essentiellement basée sur l'artisanat local. On y trouve des services quotidiens, comme une boulangerie, une auberge, une entreprise de maçonnerie, une autre de décoration/paysagisme, ainsi que des services à la personne avec un salon de beauté. Mais le domaine d'activité principal est la viticulture, plusieurs habitants regroupant leurs productions à la cave coopérative. Ce n'est donc pas dans ce village que se trouvent les grandes entreprises du département, mais Cassagnes dispose de plus d'artisans que la moyenne pour ce type de village.
La vie sociale tourne autour de quelques clubs. Il n'y en a pas beaucoup bien sûr, mais le plus actif est celui des retraités, qui organise régulièrement des sorties dans les environs. Il y a aussi un foyer rural, une association de découverte de l'histoire et du patrimoine, et une amicale des donneurs de sang. Si l'agenda de la ville n'est pas surchargé en événements nationaux, les habitants peuvent néanmoins profiter régulièrement de soirées organisées, de rencontres thématiques ou d'expositions temporaires. Chaque année, la fête du village a lieu le 12 août, avec la venue d'un orchestre. L'un des événements majeurs est la venue du rallye du Fenouillèdes, un rallye automobile bien connu dans la région qui se tient depuis 1986, bien que certaines éditions aient été interrompues.
L'église Notre-Dame de l'Assomption
L'église de Cassagnes est dédiée à Notre-Dame de l'Assomption. Elle fut construite vers le XIIe siècle pour remplacer l'église initiale qui se trouvait en contrebas, près de l'ancien cimetière. Elle est de style roman, comme cela se faisait à l'époque, mais son architecture a été remaniée deux fois : une première fois en 1778, puis une seconde en 1923, ce qui explique pourquoi sa façade, par exemple, a complètement changé. Elle contient deux retables du début du XIXe siècle, dont l'un est un exemple d'art "sulpicien".
Le château de Cuxous
Cassagnes possède sur son territoire le hameau de Cuxous, dont l'église, dédiée à Saint Cyprien et Sainte Corneille, est de style pré-roman, caractérisée par une abside trapézoïdale. Elle date du IXe ou du Xe siècle. Sa nef unique, voûtée en berceau, est postérieure, probablement du XIe siècle.
Cette église était, en 845, une possession de l'abbaye de Lagrasse, ce qui en fait l'une des plus anciennes possessions de cette abbaye. Elle contient de nos jours un retable du XVIIe siècle.
En savoir plus sur Cuxous.
Le barrage de l'Agly
Le barrage de l'Agly contient 30 millions de m³ (contre 25 millions pour celui de Vinça). Il a été mis en eau pour la première fois en novembre 1994. Il mesure 57 mètres de haut et 260 mètres de large. Du 1er juin au 30 juin, il entre dans sa phase de remplissage. Du 1er juillet au 30 septembre, c'est le déstockage, et du 1er octobre au 31 mars, il est quasiment vide, prêt pour l'écrêtement d'éventuelles crues. (Voir l'Hydrologie des Pyrénées-Orientales.)
Une petite remarque à son sujet : si son nom officiel est "Barrage de l'Agly", il est communément appelé "Barrage de Caramany" (d'ailleurs, la retenue d'eau est à 10 % sur cette commune et à 90 % sur celle de Caramany). En fait, l'appellation "Barrage de Caramany" vient du fait que c'est le village le plus proche, celui d'où l'on voit le mieux le plan d'eau. Mais il est bel et bien situé sur la commune de Cassagnes.
En savoir plus sur le barrage de l'Agly.
Il y a plusieurs oratoires sur le territoire de Cassagnes. Ils ont pour particularité d’être tous dédiés à la Vierge. Le plus connu est sans doute celui de la rue du Canigou. Sa statue, très belle et entièrement blanche, représente la Vierge Marie tenant l'Enfant Jésus dans ses bras. Elle est d'autant plus remarquable qu'elle repose sur un piédestal en pierre particulièrement réussi. Dans le même esprit, un autre oratoire, celui du chemin du barrage, se trouve à la sortie du village, tout en haut. Sa niche, en forme de voûte de pierre, rappelle l’architecture des églises romanes et contient une petite statue de la Vierge. Au nord-est du village, à la côte 312, se trouve un autre oratoire, isolé dans la campagne et surmonté d'une croix en fer forgé. Enfin, précisons que la porte médiévale principale est dédiée à la Vierge : elle est dominée par deux statues, une de chaque côté.
Les capitelles sont des abris pastoraux en pierres sèches, dont plusieurs sont présents sur le territoire de Cassagnes. Comme elles ont tendance à se dégrader, leur entretien est assuré en continu par l'association locale de sauvegarde du patrimoine. Si vous allez les voir, certaines risquent d’être partiellement effondrées. Plusieurs d'entre elles se trouvent autour de la chapelle Saint-Martin, et une en particulier se situe au plat San Miquel, le long de la route de Néfiach.
Le territoire de Cassagnes n'a pas gardé de traces de la lointaine époque préhistorique, ni de la période paléolithique, ce qui est plutôt normal vu la configuration des lieux, ni de la période néolithique, qui pourtant aurait pu nous laisser quelques vestiges, comme c'est le cas sur les territoires d'autres communes voisines. C'est à cette époque que furent érigés des menhirs et dolmens, présents dans le Conflent, ainsi que les premières exploitations agricoles. Les villages initiaux existaient, en fait plus des regroupements familiaux autour d'un site que d'autres choses. Nous avons donc la preuve de l'habitat du Conflent dès le IIIe millénaire avant J.-C., mais malheureusement pas à Cassagnes.
Vers -500, les Celtes vinrent occuper le territoire du Roussillon, conquis en -128 par les Romains. Ceux-ci bâtirent de nombreux édifices, mais il semble que rien ne fut réellement exploité sur Cassagnes, du moins aucun vestige de cette époque ne nous est parvenu. À la chute de l'Empire romain, en 408, les Wisigoths, puis les Sarrasins en 739, furent les nouveaux maîtres du Roussillon, sans que nous en ayons des traces sur ce territoire. Pour les Sarrasins, c'est plutôt normal : ils sont restés maîtres des lieux assez peu de temps et n'étaient pas un peuple de bâtisseurs.
Commence alors la période carolingienne. En 811, Charlemagne conquiert militairement le Roussillon et repousse les Sarrasins de l'autre côté des Pyrénées. Il met en place le système féodal, découpe ses nouvelles terres en comtés, et Cassagnes est intégré au comté de Besalú (du nom d'une ville actuellement en Espagne). C'est peu après que le village apparaît pour la première fois sous une forme semblable à celle que nous connaissons aujourd'hui.
La première mention de ce village situé au cœur du Fenouillèdes date de 889 sous le nom de "Cassanias". Il disparaît ensuite durant tout le haut Moyen Âge. On imagine qu'il ne s'agissait que d'une petite paroisse agricole, ni fortifiée ni dotée d'un château, et qu'elle appartenait au comte de Besalú, qui l'a léguée au comte de Barcelone avec la totalité de ses possessions en 1111, lors de l'extinction de cette lignée.
L'église paroissiale initiale a totalement disparu, ce qui est normal. Elle a été remplacée vers le XIIe siècle par une seconde église d'architecture romane. Dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, elle existe toujours aujourd'hui, bien qu'elle ait été modifiée en 1778 et 1923. Elle contient deux retables du début du XIXe siècle, dont l'un est un exemple d'art "sulpicien".
En 1258, après l'épisode cathare et la défaite (et la mort) du comte de Barcelone, le nouveau comte Jacques Ier le Conquérant tente de réorganiser ses territoires et lance une extension vers la mer, marquant ainsi le début de l'expansion catalane en mer Méditerranée. Mais des heurts fréquents avec son puissant voisin français obligent les protagonistes à régler le problème de la frontière entre les deux pays, ce qui sera fait par le traité de Corbeil en 1258. Cette frontière passe plus au sud, à Bélesta. Cassagnes devient alors un territoire français et, en tant que tel, ne sera pas incorporé au nouveau royaume de Majorque lors de sa création au début du XIVe siècle. Pour figer la frontière, les deux camps construisent ou rénovent les châteaux qui la bordent, et plusieurs villages sont fortifiés. C'est le cas de Cassagnes, qui obtient son rempart aux XIIIe et XIVe siècles, ce qui est donc classique pour l'époque. De nos jours, il reste une porte fortifiée dans le village.
Par la suite, Cassagnes suivra l'histoire de France et non celle de l'Aragon. On retrouve des traces indiquant qu'il a subi de lourds dégâts durant l'attaque française de 1639, pendant la guerre de Trente Ans. Le village fut entièrement brûlé à cette occasion.
"Cassagnes" a pour origine le mot "Cass", qui désigne un bois de chênes. C'est la même origine que le petit hameau du Conflent nommé La Cassagne. En occitan, on le nomme "Cassanhes" et en catalan, "Cassanyes".
Expression héraldique
De sable aux trois bandes d'or, au chef du même.
Description
Ce blason est assez simple à comprendre. Lorsqu'un blason n'est pas divisé en plusieurs parties, la description commence toujours par la couleur principale du fond. Ici, "de sable" signifie "noir". Les "trois bandes" sont des bandes obliques, inclinées en diagonale, et "d'or" désigne la couleur jaune en héraldisme. L'expression "au chef" fait référence à la partie supérieure du blason, qui est "du même", c'est-à-dire de la même couleur que le dernier élément décrit, ici jaune. À noter que les "bandes" en héraldique sont généralement en diagonale ; si elles étaient horizontales, on parlerait de "fasces", et si elles étaient verticales, ce seraient des "pals".
Explications
Le blason de Cassagnes est sobre, avec des bandes obliques jaunes et noires, surmontées d'une section en jaune. Il s'agit probablement du blason de la famille de Cassagnes, mais je ne dispose pas de plus d’informations à son sujet.
Cassagnes est situé plutôt à l'Est du Fenouillèdes, sur les hauteurs du barrage de Caramany. Pour s'y rendre au départ de Perpignan il vaut mieux prendre la RN116 en direction de Prades. A Ille-sur-Têt, sortir vers Bélesta. C'est à la sortie de Bélesta que la route se scinde en deux : A droite, on se rend vers Cassagnes, à gauche vers Caramany. De la sortie de Perpignan, comptez entre 20 minutes et 1/2 heures.
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