Eglise Saint-Pierre de Prades

L'église paroissiale de Prades cache quelques trésors à ne manquer sous aucun prétexte !



L'église paroissiale de Prades fait partie de ces églises catalanes d'une grande richesse. Avec son retable baroque de taille record, elle compte pas moins de 14 chapelles, un orgue du XIXe siècle, deux bénitiers en marbre, une cuve baptismale provenant de Saint-Michel de Cuxa et un magnifique Christ noir, très original.

Bien que son aspect extérieur n'invite pas forcément à la visite, il serait dommage de ne pas franchir son seuil. Vraiment !

L'église paroissiale de Prades fait partie de ces églises catalanes d'une grande richesse. Avec son retable baroque de taille record, elle compte pas moins de 14 chapelles, un orgue du XIXe siècle, deux bénitiers en marbre, une cuve baptismale provenant de Saint-Michel de Cuxa et un magnifique Christ noir, très original.

Bien que son aspect extérieur n'invite pas forcément à la visite, il serait dommage de ne pas franchir son seuil. Vraiment !


De quoi s'agit-il ?

L'église paroissiale de la ville de Prades est un magnifique édifice monolithique de très grande taille. Elle se trouve, bien entendu, au centre de la ville.

Elle est dédiée à Saint-Pierre et date du XVIIe siècle. Elle a été construite entre 1606 et 1696 sur les bases d'une église romane dont il ne reste aujourd'hui que le clocher de style lombard (XIIe siècle). Ce clocher présente de belles baies géminées et des dents d'engrenage. L'église, plutôt sobre, est constituée d’une nef flanquée de part et d'autre de 14 chapelles. Sa voûte est en ogive, les arcs du transept sont en anse de panier, tandis que ceux des chapelles latérales sont en plein cintre.

Le mobilier est, à l’inverse de l’architecture, d’une grande richesse. Le style baroque y est évident, avec une profusion d’or et de détails alambiqués. La pièce maîtresse est le retable du maître-autel, exécuté par Joseph Sunyer, alors établi à Prades. Mais se concentrer uniquement sur ce retable risque de faire oublier la présence d’un magnifique Christ noir, une très belle pièce finement sculptée dont le poids est légendaire. On raconte que, lors d'une procession durant laquelle ce Christ était porté en tête, il fallut trois prêtres pour le soulever, et que l’un d’eux décéda de fatigue en cours de route ! Ce fait aurait suffi à déclencher une rumeur et à alimenter une légende : il paraît qu’à chaque procession où le Christ noir est porté, un prêtre meurt dans l'année...


Le plan de l'église est très simple, en forme de croix latine. Avec une seule nef, les 14 chapelles se répartissent de chaque côté, deux chapelles de grande taille étant situées au sud de chaque bras du transept. Le retable du maître-autel se trouve, bien sûr, dans le chœur. Découvrons maintenant les caractéristiques des éléments à voir dans l'église Saint-Pierre, à Prades.


Le retable du Maître-autel

Retable du maître-autel

Retable du maître-autel

Dans l'église de Prades, le retable du maître-autel est considéré comme l'un des plus imposants et somptueux des Pyrénées-Orientales. Son style baroque, marqué par de riches dorures et de nombreux détails minutieux, en fait une véritable œuvre d’art.

Au centre du retable trône Saint-Pierre, représenté assis avec la main gauche levée, les doigts repliés en signe de bénédiction. Autour de lui, à droite, se trouvent Saint André, Saint Ambroise et Saint Jean, tandis qu'à gauche sont placés Saint Paul, Saint Grégoire le Grand et Saint Jacques le Majeur. Au sommet de cette composition se dresse Saint Thomas, reconnaissable à la lance qu'il tient de la main gauche. Il surplombe une scène représentant Dieu le Père, accompagné de la colombe du Saint-Esprit.

Entre Saint-Pierre et Dieu le Père, on trouve la Vierge Marie, entourée de plusieurs saints : à sa droite, Saint Jude, Saint Augustin, Saint Philippe et Saint Matthieu ; et à sa gauche, Saint Simon, Saint Jacques le Mineur, Saint Jérôme et Saint Barthélémy.

Le retable présente également des évocations de la vie de Saint-Pierre, illustrées par des bas-reliefs et des peintures qui enrichissent encore l’ensemble de détails fascinants.


Le Trésor

Le trésor de l'église de Prades n'est pas grandiose comparé à ce que l'on peut voir dans certaines grandes cathédrales, mais rapporté à la taille de la population, il est tout de même bien fourni.

Il est présenté dans une petite salle au nord d'un transept, appelée la salle des reliques. Les murs de cette salle sont partiellement recouverts de peintures du XIXe siècle racontant la vie de Saint Pierre d'Orséolo, Doge de Venise ayant vécu à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa à la fin du 1er millénaire.

Les reliques exposées ici le sont sous la forme d'un présentoir central et d'une étagère au fond de la pièce. Cette étagère, qui ressemble davantage à un meuble, présente la chasse de Saint Pierre d'Orséolo, encadrée des bustes de Saint Gaudérique et de Saint Valent (respectivement de 1805 et 1691). Le présentoir central montre la grande chasse de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa avec les bustes de Saint Nazaire et Saint Valentin, le tout entouré d'une série de reliquaires plus petits, de chasses et de bustes de saints.

Sur la droite du présentoir, le long du mur, on peut voir les saints Martin, Fulgence et Blaise.



Le reliquaire de St Gaudérique est une oeuvre de François Boher, de Villefranche-de-Conflent. Il date du XIXe siècle.


L'orgue

L'orgue

L'orgue

L’orgue de l'église de Prades a été construit vers 1818 par les frères Grinda, qui ont été chargés de concevoir un instrument de 8 pieds, semblable à celui de l'église de la Réal à Perpignan, sur lequel ils travaillaient à la même époque. Contrairement à Perpignan, où une chapelle latérale imposait une disposition avancée de l'instrument, à Prades les facteurs ont pu l'installer sur une tribune.

Logé dans un grand buffet d’inspiration classique, cet orgue impressionnant compte 38 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier. Classé Monument Historique, il a été restauré en 1960 par les établissements Gonzalez, puis une nouvelle fois en 1996.

Réputé pour sa richesse harmonique et la finesse de ses jeux, cet orgue a été joué par de grands organistes de notre époque et demeure très apprécié des mélomanes, notamment lors du festival Pau Casals.

Au-dessus de l'orgue, en 1872, Léo Polge a peint une fresque intitulée *L'Exaltation de Saint-Pierre*, qui représente l'apôtre si inspiré par le Christ qu’il revit l’événement de l’Ascension, tel qu'il est décrit dans les Évangiles.



Le Christ noir

Le Christ noir

Le Christ noir

La chapelle de la Conception abrite un magnifique Christ Noir datant du XVIe siècle. Considéré par certains comme la plus belle œuvre de l’église, il pourrait également en être la plus ancienne pièce.



La mise au tombeau

La mise au tombeau

La mise au tombeau

La mise au tombeau de l’église, une sculpture en bois réalisée au XVIIe siècle par Joseph Sunyer, représente un groupe de personnages entourant le Christ allongé. De gauche à droite, on retrouve Saint Joseph d'Arimathie, Sainte Marie, Sainte Marie-Madeleine, la Vierge Marie, Saint Jean, Sainte Salomé et Saint Nicodème. Saint Joseph d'Arimathie, notable juif, est connu pour avoir offert son propre tombeau pour la sépulture du Christ, tandis que Saint Nicodème, qui apporta l'aloès et la myrrhe pour l’embaumement, justifie ainsi sa présence auprès du corps du Christ.

En observant de près les visages de ces personnages, on remarque qu'ils partagent des traits étonnamment similaires, tous empreints d'une douceur féminine. Peut-être l'aviez-vous remarqué ? La barbe permet de distinguer Saint Joseph d'Arimathie et Saint Nicodème, mais Saint Jean, imberbe, pourrait facilement être confondu avec les saintes femmes.



Le retable de Saint Benoit

Retable de Saint Benoit

Retable de Saint Benoit

La chapelle Saint-Benoît, construite en 1735, se trouve au niveau du transept gauche, orientée vers le sud. Son retable, datant du XVIIIe siècle, provient à l'origine de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa. Cet ensemble en bois doré, orné de toiles peintes, présente une remarquable richesse décorative.

Le retable se divise en trois sections verticales. La section centrale, de haut en bas, arbore au sommet les armoiries du donateur. Juste en dessous, Saint-Benoît est représenté sous les traits de ce donateur, suivi par une scène montrant la guérison miraculeuse d'un homme empoisonné par vengeance. Plus bas, une toile illustre la rencontre entre Totila, roi des Goths, et Saint Benoît, où Totila met à l’épreuve l’esprit prophétique de Saint Benoît en se déguisant en écuyer. Enfin, une statue de Saint Benoît trône au bas de cette partie centrale du retable.

Sur la colonne de gauche, une scène montre Saint Benoît réprimandant un moine, contraint de tenir un bougeoir lors d'un repas devant sa table, expérience qu’il vivait comme une humiliation. Plus bas, une peinture représente Saint Benoît remettant miraculeusement 13 sous d'or qu'il avait trouvés alors qu'il se voyait débiteur. Quant à la colonne de droite, elle est ornée de la figure de Sainte Scholastique, sœur de Benoît, suivie d’une scène où deux moines tentent de quitter le monastère sans autorisation, et enfin, une représentation de la punition d'un autre moine.



Le retable du Christ

Retable du Christ

Retable du Christ

La chapelle a été aménagée en 1696 dans une ancienne tour des remparts, à la demande de Jean-Michel Bertran, notaire à Prades. Une inscription gravée sur un pilier atteste de ce fait, et le donateur lui-même repose dans cette chapelle. Les peintures murales, réalisées au XIXe siècle, ont été restaurées en 1996.

Le retable, divisé en deux sections, est couronné par une statue d’ange tenant la croix et le calice symbolisant le sang de la rédemption. Une inscription portant la date de 1681 se situe entre la colombe du Saint-Esprit et Dieu le Père. À l'origine, ce retable ornait la chapelle actuelle de Notre-Dame de la Salette. Le tabernacle du XVIIIe siècle provient, quant à lui, de l'ancien couvent des Capucins.



Le retable de la Trinité

Retable de la Trinité

Retable de la Trinité

Par un acte signé chez maître Hyacinthe Vilar, notaire à Prades, le 25 mai 1655, Louis Généré s’engagea auprès des marguilliers de l'église de Prades et des confrères de la Trinité à réaliser un retable pour la somme de 25 doubles d’or. Ce retable devait comporter quatre niches destinées aux statues de la Sainte Trinité, de Saint Paul, de Saint François Xavier et de Saint Antoine de Padoue.

Le retable actuel est le résultat d'une fusion entre le retable de Généré et un second retable du XVIIIe siècle.

En réalité, seul le groupe représentant la Trinité peut être attribué avec certitude à Généré. Sculpteur majeur du XVIIe siècle en Conflent, son œuvre, souvent brute et parfois maladroite, témoigne néanmoins d’une piété sincère et d’une noble expression religieuse.

Au-dessus de la Trinité se trouve la statue de Saint Valent, diacre, qui provient de l'actuelle chapelle du Rosaire, où elle avait été installée en 1703. Quant aux soldats qui l'entourent, il est possible, bien que sans certitude, qu'il s'agisse de Saint Ferréol et de Saint Julien, son compagnon.



Le retable à Saint Louis de Gonzague

Retable à Saint Louis de Gonzague

Retable à Saint Louis de Gonzague

Dans l’intention de son constructeur, cette chapelle devait être dédiée à Saint Nicolas, comme en témoigne la clé de voûte ornée d'une représentation de ce saint avec les trois enfants. Un autel de Saint Nicolas est également mentionné dans l’ancienne église.

Le tableau central, représentant Saint Louis de Gonzague en extase, est une œuvre de Bonnegrâce datant de 1845. Il aurait été offert par le gouvernement de Louis-Philippe.



Le retable de Saint Sébastien

Retable de Saint Sébastien

Retable de Saint Sébastien

La clé de voûte de la chapelle ainsi que le haut du retable représentent Saint Sébastien, bien que la chapelle ait d'abord été dédiée à la Pietà. Cette chapelle remonte au XVIIIe siècle. Dans les niches latérales du retable, on reconnaît les figures de Saint Joseph et de Saint Dominique.



Le retable Notre-Dame des Victoires

Retable Notre-Dame des Victoires

Retable Notre-Dame des Victoires

Ce retable, datant de 1866, orne une chapelle initialement dédiée aux saints Crépin et Crépinien. Cette chapelle servait autrefois de siège pour la confrérie des tanneurs et cordonniers de Prades. Aujourd’hui, le retable visible représente Notre-Dame des Victoires, entourée de Sainte Anne et de Sainte Germaine.



Le retable Notre-Dame du Mont Carmel

Retable Notre-Dame du Mont Carmel

Retable Notre-Dame du Mont Carmel

Le retable, datant du XVIIIe siècle, accueille des statues variées et de provenance disparate. Selon Delarmont, la grande niche centrale abritait autrefois Saint Simon, représenté à genoux en train de recevoir le scapulaire des mains de la Vierge, tandis que la niche supérieure était logiquement dédiée à Saint Éloi, dont l'image est sculptée sur la clé de voûte de la chapelle. Cette chapelle, consacrée à Saint Éloi, servait de siège pour la confrérie des maréchaux, serruriers, chaudronniers, cordiers, couteliers, bâtiers, fondeurs et nattiers. En association avec la confrérie du Sang, cette confrérie possédait également un "mystère" représentant la Crucifixion.



Le retable Saint Gaudérique

Retable Saint Gaudérique

Retable Saint Gaudérique

Saint Gaudérique, patron secondaire du diocèse de Perpignan et protecteur des laboureurs (sa fête est célébrée le 16 octobre), a toujours été invoqué par la dévotion populaire en tant que saint des pluies. Saint Liboire, évêque du Mans, est prié pour les maladies de la gravelle, d'où la présence de pierres sur son livre. Ses goigs, c'est-à-dire son hymne catalan, évoquent une rencontre avec Saint Martin, ce qui suggère que la statue qui lui fait face représente ce dernier.

Sainte Marthe a récemment perdu le bénitier portatif qu'elle utilisait comme arme contre la légendaire Tarasque.

Les deux médaillons latéraux présentent le portrait des donateurs, tandis que deux panneaux inférieurs portaient leurs armoiries, désormais effacées à la suite de la Révolution.



Le retable Saint Jean-Baptiste

Retable Saint Jean-Baptiste

Retable Saint Jean-Baptiste

La clé de voûte présente un agneau pascal, symbole du Christ, rappelant les mots de Saint Jean-Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu ». C'est pourquoi le retable, daté de 1699, est dédié à Saint Jean-Baptiste. La Vierge à l’Enfant, honorée sous le vocable de Notre-Dame de la Salut (de la Santé), provient de la chapelle du couvent des Capucins, et bénéficiait en 1750 de goigs (cantiques catalans) spécifiques.

Sainte Lucie, invoquée pour la vue en raison de son nom signifiant « Lumière », porte sur un plateau deux yeux symboliques.

Sur le mont Alverne, un séraphin, semblant crucifié, imprima mystérieusement aux mains et aux pieds de Saint François les stigmates des clous, ainsi qu'au côté la marque du coup de lance porté au Christ en croix. La réception de ces stigmates sacrés explique la position des mains de la statue.

Cette chapelle était le siège de la confrérie des menuisiers, maçons, tisserands à lin, faiseurs de comportes, potiers, charpentiers, tailleurs de pierre et tonneliers. Cette confrérie possédait également le « mystère » de l’Ecce Homo pour les processions de la Semaine Sainte.



Le retable du Rosaire

Retable du Rosaire

Retable du Rosaire

Cette chapelle, dont la clé de voûte est ornée du monogramme de Marie, était dédiée à la Vierge. Jusqu'en 1818, elle abritait des orgues, tandis qu'en dessous, la statue de Saint Valent a été installée en 1703.

Au siècle dernier, le groupe du Rosaire, une sculpture en bois doré datant du XVIIIe siècle, représentant Notre-Dame du Rosaire entre Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne, a été transféré ici. Ce groupe provenait de l'église du Rosaire, aujourd'hui disparue, qui avait été consacrée en 1581 et dont l'emplacement est désormais occupé par l'Hôtel de Ville. Sur le dallage, on peut lire l'inscription funéraire :

Qui in Christo Servatore credidit et speravit, hic jacet Joseph de Lacroix, huius oppidi Judex. Obiit die 14 9bris anno Domini 1769

Cela signifie :

Ci-gît Joseph de Lacroix, juge de cette ville, qui a cru et espéré dans le Christ Sauveur. Il est mort le 14 novembre de l'an 1769.

Ce juge est également connu pour s'être fâché en 1758 contre neuf jeunes hommes de Prades qui, la nuit, chantaient dans les rues un mélange de chansons gaillardes et de psaumes funèbres.



Le retable de la Conception

Retable de la Conception

Retable de la Conception

Cette chapelle, qui prolonge le bras nord du transept, a été commencée en 1749. Son retable en bois doré, quant à lui, date de 1839. Il convient de mentionner Saint Catherine, non pas pour la présence de sa statue, mais en raison de la dévotion qu'elle suscitait à Prades. En effet, une chapelle qui lui était spécialement dédiée se trouvait, selon les dires de 1783, au bout de l'ancien cimetière, donnant sur la rue de l'école.


Situation et accès

L'église paroissiale de Prades est consacrée à Saint Pierre. Elle se trouve en plein centre de la ville, impossible de la rater. Cette église est réputée pour avoir le plus grand retable baroque de France. Prades, c'est sur le chemin de la Cerdagne, quand on part de Perpignan. C'est à 3/4 d'heure de route, à peu près.

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