De quoi s'agit-il ?
L'église Saint-Jacques, à Perpignan, est l'une des plus connues de la ville, si ce n'est la plus connue. Elle se trouve dans le quartier éponyme, sur la butte. On distingue bien cette église qui se détache de la végétation lorsqu'on arrive de l'est.
Cette église date de 1245 : sa construction a été décidée par Jacques Ier de Majorque. À l'époque, elle n'était pas incluse dans les remparts, ce qu'elle deviendra au cours du XIVe siècle lors de leur extension. En 1699, une nouvelle chapelle lui est adjointe à l'ouest : celle de la Sanch. Assez grande, la particularité de l'ensemble réside dans le fait que le mur séparant la chapelle de l'église a été abattu, permettant ainsi au visiteur de voir deux retables du maître-autel se faisant face.
L'église est à nef unique. La voûte repose sur des arcs diaphragmes et a été refaite en 1785. Le portail d'entrée est en marbre blanc de Céret ; il a été installé au milieu du XVIIe siècle après avoir été démonté de la façade de l'église de la Réal. Le clocher est récent, comme en témoigne la qualité de son appareillage : il a été construit en 1849, succédant à deux autres clochers qui avaient été démolis.
Mobilier
Le mobilier de l'église est relativement simple comparé à la richesse d'autres églises de la région, par exemple celle de Saint-Pierre, à Prades. Elle contient un retable dédié à Notre-Dame de l'Espérance (XVe siècle), un autre consacré au Rosaire (XVIIe siècle, Lazare Trémullas), ainsi que quelques statues et peintures baroques. Entre 1808 et 1816, le grand orgue est construit par les frères Grinda, après le saccage de l'église pendant la Révolution. Il est restauré en 1905 par la manufacture Cavaillé-Coll-Mutin. Ce très bel instrument comporte une trentaine de registres répartis sur trois claviers manuels et pédaliers. Dans l'ensemble, il est resté homogène et n'a subi que peu de modifications, de sorte que son esthétique symphonique est restée intacte.