De quoi s'agit-il ?
Le château de Cérola n'existe plus de nos jours. Il s'agissait d'une ancienne place-forte, active du IXe au XIVe siècle, qui joua un rôle important dans l'histoire des Pyrénées-Orientales. Il se dressait au sommet d'un piton rocheux, au-dessus du défilé des Graüs, à Thuès-entre-Valls.
Géographiquement, la Cerdagne n'est accessible que par la vallée du Capcir, au nord, ou par la vallée de la Têt, à l'est. Cette dernière était contrôlée par différentes citadelles, dont la principale était celle de Villefranche.
Un peu plus haut, le défilé des Graüs était équipé de trois places fortes qui rendaient l'accès au plateau cerdan encore plus difficile. À l'entrée du défilé se trouvait la tour de Niobol ou Nioule. Bâtie sur une presqu'île, elle se situait entre le tunnel et les bains de Canaveilles. Le chemin de Cerdagne passait à travers les fosses de cet avant-poste, obligeant les voyageurs à rester à découvert devant la fortification.
À sa sortie, le château de Cérola empêchait tout passage. Plus grand et plus solide, il constituait la pièce maîtresse du dispositif défensif des Graüs. Les deux édifices n'étaient distants que de 200 m et avaient pour point commun d'être construits sur la rive gauche de la Têt. Sur la rive droite, un peu plus haut, subsistent les ruines d'une fortification servant de poste de surveillance et d'appui au combat. Il s'agit d'un enclos de 5 m sur 3, dont les côtés est et ouest sont difficilement accessibles. Deux bouts de muraille sortant des angles portaient un plancher sur lequel les défenseurs pouvaient combattre plus facilement. Ce troisième château se trouvait sur le territoire d'En, tandis que les deux premiers étaient sur celui de Canaveilles.
Etymologie
Le nom de Cérola provient de la montagne sur laquelle le château était bâti : Erola. Cette montagne désignait initialement un vaste territoire comprenant plusieurs paroisses, comme Exalada, Canaveilles, En, etc. Au fil des siècles, le nom a connu différentes orthographes, dont Sérola.