Chapelle d'un village agricole dont quelques maisons restent encore visibles
Aujourd'hui en ruines, la chapelle de Jonqueroles se dresse au milieu d’un plateau dominant le lac de Caramany. À l'époque médiévale, elle formait le cœur d’un village, dont il reste encore de grands fragments des murs des maisons.
Le lieu dégage un charme bucolique, particulièrement à l’automne.
Aujourd'hui en ruines, la chapelle de Jonqueroles se dresse au milieu d’un plateau dominant le lac de Caramany. À l'époque médiévale, elle formait le cœur d’un village, dont il reste encore de grands fragments des murs des maisons.
Le lieu dégage un charme bucolique, particulièrement à l’automne.
St-Barthélémy est un ancien village situé au nord-est de Bélesta, dans le Fenouillèdes. On se trouve à la limite avec le Conflent, la frontière passant deux ou trois kilomètres plus au sud. La visite sur place est assez étrange : cette chapelle n'est pas le seul édifice encore debout, quelques maisons le sont aussi, mais tous les bâtiments sont partiellement écroulés, ce qui donne un aspect sinistre à ce village abandonné. D'autant plus que le site est situé sur un plateau, parfaitement visible de loin.
Il s'agit d'un édifice pré-roman, comme le prouve son abside trapézoïdale et son arc triomphal outrepassé. Construite en schiste et granit, son chevet mesure 6 m par 3,50 m et sa nef 11 m par 5 m. Elle était couverte d'une voûte en berceau sur arcs doubleaux, dont les traces subsistent encore sur les murs gouttereaux. Il s'agissait d'une église fortifiée, entourée d'un rempart servant de refuge à la population locale. Cette enceinte, appelée Cellera, formait un rectangle de 18,50 m par 13 m. Devant l'église, on peut encore voir une croix de cimetière datant de 1746 et, un peu plus loin, deux oratoires : l'un du XVIIe siècle et l'autre du XVIIIe siècle.
Saint-Barthélémy de Jonqueroles apparaît pour la première fois en 1020 dans le testament du comte de Bésalu. Il semble donc que ce lieu ait été sous sa possession, ce qui est logique puisque son autorité s'étendait sur une bande verticale incluant une région allant du Fenouillèdes jusqu'à Bésalu, une ville aujourd'hui située en Espagne, au sud du Vallespir. Après cette mention, le village disparaît des archives jusqu'au XIVe siècle.
Au XVIIe siècle, l'église fut transformée en chapelle funéraire, ce qui explique que l'on puisse encore observer de nos jours des vestiges de peintures murales représentant des crânes et des tibias croisés, accompagnés de blasons.
Au siècle suivant, l'église fut détruite lors de la guerre de 1793, entraînant la disparition du village.
La chapelle de Jonquerolles se trouve sur le territoire de Bélesta, un peu au nord de la ville. Il faut donc se rendre sur place et poursuivre la route vers Caramany. Peu après Bélesta, une petite route part sur la droite, mais elle est immédiatement arrêtée par une barrière. L'idéal est de s'y déplacer à vélo, le chemin est large et très agréable. Les vestiges du village de Jonquerolles se trouvent à 2 kilomètres de là, on les identifie bien en avançant. Sur le chemin, vous croiserez le joli dolmen reconstitué du Moli del Vent.
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