De quoi s'agit-il ?
Les cabanes de pêcheurs sont un vestige du passé du Barcarès. Avant la création de la station balnéaire, cette langue de terre inhospitalière n'offrait aux habitants des villages voisins qu’un accès à la mer. Les pêcheurs de Saint-Laurent-de-la-Salanque venaient y mettre à l’eau leurs bateaux, mais ils avaient besoin d’un endroit pour stocker leur matériel à l’abri du vent. Ils construisirent donc des cabanes avec les matériaux locaux, notamment le roseau que l’on appelle ici « sanill ».
Avec le temps, les techniques se sont améliorées et, à la fin du XIXe siècle, un véritable petit village de baraques en sanill se dressait ici. Rien de très original par rapport à d’autres endroits de la côte : des villages comme Canet-en-Roussillon ou le Bourdigou possédaient des constructions similaires. Chaque cabane était conçue de la même manière que sa voisine, seule l’organisation intérieure pouvait varier. Les murs comportaient une porte et une ou plusieurs fenêtres, dont les encadrements étaient fixés à l’intérieur des roseaux. Les toits typiques, sans charpente, devaient être refaits régulièrement.
Les cabanes que l’on peut voir aujourd’hui derrière le port sont récentes : celles du XIXe siècle n’ont pas résisté au temps ni à la création du Barcarès. Elles ont cependant été construites selon la même technique que celle de nos arrière-grands-parents. D’ailleurs, au moment où ces photos ont été prises, une baraque était en cours de rénovation, probablement pour montrer ce savoir-faire aux touristes venus passer l’été en Roussillon.
Qu'y a-t-il à voir ?
En réalité, assez peu. Derrière le port, sur la plage, se trouve un petit groupe d’une dizaine de cabanes en sanill. On peut les admirer de l’extérieur, observer le détail du travail et apprécier la qualité de la construction, mais elles sont fermées et il n’existe pas de visite organisée. Leur intérêt est avant tout historique et patrimonial : elles illustrent le savoir-faire local, mais ne constituent pas une attraction touristique classique.
Pour autant, il vaut vraiment la peine de leur consacrer quelques minutes de visite.