Saint-Féliu-d'Avall

Une ville typiquement catalane au tissu social dynamique

Saint-Féliu-d’Avall, bien plus vaste que sa voisine Saint-Féliu-d’Amont, constitue également un petit centre économique attractif. La vie y est douce, imprégnée d’une catalanité profondément enracinée dans les pierres des vieilles maisons du centre ancien. Le village mêle tradition et dynamisme, avec ses marchés, ses commerces de proximité et une activité associative bien ancrée, reflet de son identité locale forte.

Saint-Féliu-d’Avall, bien plus vaste que sa voisine Saint-Féliu-d’Amont, constitue également un petit centre économique attractif. La vie y est douce, imprégnée d’une catalanité profondément enracinée dans les pierres des vieilles maisons du centre ancien. Le village mêle tradition et dynamisme, avec ses marchés, ses commerces de proximité et une activité associative bien ancrée, reflet de son identité locale forte.

Ville typique du Ribéral, Saint-Féliu-d'Avall se distingue de sa voisine, Saint-Féliu-d'Amont. Elle est plus grande, plus peuplée et dispose d'une petite zone commerciale à la jonction des territoires des deux communes. Tandis que Saint-Féliu-d'Amont est concentrée autour de son centre-ville, Saint-Féliu-d'Avall s’est largement étendue à travers de grands lotissements périphériques.


Urbanisme

L’urbanisme de Saint-Féliu-d'Avall se caractérise par une division de son territoire bâti en quatre zones : le centre-ville, la zone résidentielle et d’équipements communaux à l’ouest, la zone résidentielle à l’est, et la zone sud, au tissu urbain plus épars.

La ville est bordée au nord par la Têt, rivière locale, ce qui en limite l’expansion dans cette direction. Vers le sud, la voie ferrée joue un rôle similaire. L’agglomération est donc contenue dans une bande de terre étroite, située en hauteur par rapport à la Têt — une configuration comparable à celle de sa voisine, Le Soler. Par ailleurs, les deux communes possèdent un territoire qui s’étend bien plus au sud, mais ces zones sont exclusivement dédiées à l’agriculture. Il faut dire que les terres du Ribéral, enrichies depuis longtemps par le limon de la Têt, sont particulièrement propices à cette activité.


Équipements et services

Saint-Féliu-d'Avall dispose d’équipements tout à fait satisfaisants au regard de sa population. En ce qui concerne la petite enfance, plusieurs assistantes maternelles accueillent les tout-petits. À partir de trois ans, les enfants sont scolarisés à l’école maternelle La Trobada, puis à l’école primaire Louis-Clerc dès l’âge de six ans. Une cantine, une garderie et un centre aéré sont également disponibles.

Pour les enfants plus âgés, la ville dispose d’un PIJ (Point Information Jeunesse), qui propose des activités culturelles, manuelles et sportives. Les jeunes de 18 à 25 ans peuvent également bénéficier des services de la Mission locale, qui les accompagne dans leurs projets de vie et leur insertion professionnelle.

Pour les personnes âgées, on retrouve les services classiques mais essentiels : portage de repas à domicile, télésurveillance, aide à la mobilité, ainsi qu’une association favorisant les échanges, et une autre dédiée au maintien à domicile.

Par ailleurs, la ville accueille une maison sociale de proximité, une agence France Services, un CCAS et une antenne du Secours populaire.


Vie économique

La vie économique de Saint-Féliu-d'Avall peut être considérée comme dynamique. Entre les entreprises, les artisans et les commerces locaux, près de 150 professionnels y sont installés. Côté services à la personne, on trouve des coiffeurs, une onglerie, un institut de beauté, ainsi que des prestataires en couture, décoration, garde d’animaux, maintien à domicile, photographie, pompes funèbres, etc.

Dans le secteur du transport, la ville compte une auto-école, une entreprise de transport routier, un concessionnaire et plusieurs garages automobiles. Le secteur du bâtiment est également représenté, avec des carreleurs, plaquistes, maçons, plombiers, etc.

Les métiers de bouche sont bien présents à Saint-Féliu, avec une épicerie, un bar-restaurant, une boucherie, une boulangerie et un caviste. On y trouve aussi divers autres commerces ou activités : agences immobilières, vente de modèles réduits, pépiniériste, tabac/presse, apiculture, arboriculture, etc.


Vie sociale

La vie sociale à Saint-Féliu-d'Avall est plutôt dynamique, sans être exceptionnelle. La municipalité, à travers le comité des fêtes, organise de nombreux événements variés, auxquels la population participe généralement avec enthousiasme. Mais c’est surtout à travers les clubs et associations que la vie sociale s’exprime. Ces structures sont majoritairement tournées vers le sport, la culture, les loisirs, l’entraide solidaire et, dans une moindre mesure, le patriotisme. On en compte une trentaine dans la commune.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


L'église Saint-André

Située au centre du village, l’église Saint-André présente un bel appareil en galets de rivière. Son abside polygonale, classée Monument historique, en constitue l’un des éléments les plus remarquables. L’édifice abrite un riche mobilier, notamment le retable du maître-autel, réalisé en 1654 par Lazare Trémullas et Giralt, ainsi que ceux du Rosaire (XVIIe siècle), de la Passion (fin XVIIe), de Saint François-Xavier, de Sainte Lucie, du Christ (XVIIe-XVIIIe), et plusieurs éléments d’un autre retable du XVIIe siècle.

L’église conserve également plusieurs toiles du XVIIe siècle (Sainte Lucie, Trois saints, La Nativité, L’Adoration des mages), des statues des XVIIe et XVIIIe siècles, une inscription funéraire datée de 1316, ainsi qu’une cloche de 1642. La sacristie renferme divers objets liturgiques : reliquaires, statues, orfèvrerie en argent, dont une croix processionnelle du XVe siècle, une croix-reliquaire (XIVe-XVe siècles), deux calices (XVIIe et XVIIIe), un ciboire (fin XVIIIe), deux seaux (fin XVIIIe), et un plat de quête du XVIe siècle.


L’ermitage Saint-Martin de la Riba (ou Saint-Martin de la Rive)

L’ermitage de Saint-Martin de la Riba, situé à Saint-Féliu-d’Avall, est un édifice roman typique. Il présente une nef unique, une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, et de massifs contreforts. Mentionné sous le nom de Vinea Sancti Martini en 1137, puis de Cimiterio Sancti Martini de Ripa en 1174, il fut un important lieu de rassemblement religieux, ce qui explique sa pérennité par rapport à d’autres chapelles rurales. En 1399, on le retrouve sous l’appellation Ecclesia Sancti Martini de Ripa Fratxia.

À la fin du XVIIe siècle, un renouveau de l’érémitisme favorisa la réhabilitation d’anciens lieux de culte pour accueillir des ermites. Ceux-ci, bien qu’en retrait, jouaient un rôle social important dans la communauté. L’ermitage est mentionné en 1688 sous le nom de Hermita de Sant Martí. Il connut plusieurs occupants avant de subir les effets des lois anticléricales de 1790, entraînant sa fermeture. Rétabli en 1819 après un assouplissement des lois, l’ermitage fut alors restauré.


Monument en l’honneur du Général Barboteu

Texte inscrit sur le monument commémoratif érigé par la mairie :

     Le 3 septembre 1939 commence la Seconde Guerre mondiale.

     Dès juillet 1940, Fernand Barboteu, refusant la défaite, prend part à la formidable épopée des Forces Françaises Libres.

     Il s’illustre à la prise de Koufra, participe à la campagne de Tunisie et est blessé à Rabat. En août 1944, il débarque en Normandie au sein de la 2e Division blindée et participe activement à la libération de Paris et de Strasbourg.

     Le serment de Koufra a été tenu.

     Le 5 mai 1945, une section du sous-groupement Barboteu fait flotter les couleurs françaises sur le Nid d’Aigle d’Hitler à Berchtesgaden.

     Le Général Barboteu termine sa carrière en 1964 comme Commandant supérieur des troupes du Pacifique.

     Il est commandeur de la Légion d’honneur.


Autres éléments patrimoniaux

En plus de l’église Saint-André et de la chapelle Saint-Martin, le village possède une chapelle dédiée à Sainte Anne, située sur la propriété du mas Bertrand et datant probablement du XVIe siècle. On y trouve également des vestiges de l’enceinte fortifiée du XIIIe siècle.

Le reste du patrimoine communal est varié : une croix en marbre rose du XVe siècle, une inscription funéraire de 1677 dans l’ancien cimetière, des fragments de remparts et d’une porte fortifiée du XIVe siècle. Certaines maisons du centre conservent des portails des XVIe et XVIIe siècles. Deux fontaines du XIXe siècle, un cadran solaire daté de 1866, ainsi que plusieurs moulins à vent des XVIIIe et XIXe siècles, complètent cet ensemble remarquable.


Histoire

Le Ribéral est une terre riche, en ce sens que son sol fertile permet la culture maraîchère et fruitière. Cela signifie également qu’il est peu propice à la conservation de vestiges préhistoriques, ce qui explique pourquoi cette période reste méconnue dans la région.

Vers 500 av. J.-C., les Celtes envahirent le Roussillon. Ils en furent délogés par les Romains en 128 av. J.-C., lesquels perdirent à leur tour le territoire en 412, au profit des Wisigoths qui occupèrent alors la région. En 735, ces derniers furent anéantis par les Sarrasins venus du Maghreb, lesquels conservèrent le contrôle du Roussillon jusqu’à la reconquête franque en 811. C’est à partir de cette date que débute la période médiévale, marquée notamment par le découpage en comtés.

Dès la reconquête, des églises furent édifiées un peu partout dans la région afin d’attirer des populations venues du nord de la France. Même si cela n’est pas formellement prouvé, c’est très probablement ainsi qu’est apparue la localité de Saint-Féliu-d’Avall. Au tournant de l’an mil, les habitants furent progressivement placés sous l’autorité d’un seigneur, propriétaire de la paroisse. Si les noms des premiers seigneurs de Saint-Féliu nous sont inconnus, on sait que le village était une possession de la vicomté de Castelnou au XIIIe siècle. Saurine, fille unique de Guillaume IV et de Raymonde de Crexell, épousa Bérenger de Potonac. La dot comprenait alors la seigneurie de Saint-Féliu-d’Avall, ce qui entraîna le changement de main du village.

Saint-Féliu était déjà fortifié et doté d’une église romane, toujours debout de nos jours bien qu’elle ait été profondément remaniée. Dédiée à Saint André, cette église a connu d’importantes transformations en 1696, 1772 et 1863, notamment avec l’ajout d’une nef perpendiculaire à l’édifice d’origine.

L’événement le plus marquant de l’histoire du village — et non des moindres — fut l’érection des deux Saint-Féliu (d’Avall et d’Amont) en comtés, par lettres patentes d’avril 1680, sous le règne de Louis XIV. Ce comté fut créé en faveur de François Ros, époux de Josephe de Sorribes, héritière de la baronnie de Cabrenc.



Informations techniques

Nom Saint-Féliu-d'Avall Nom catalan Sant Feliu d'Avall Code commune 66174
Canton La Vallée de la Têt Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Ribéral Altitude 114 m Coord. GPS 42.681025 Est / 2.738250 Nord
Superficie 11 km2 Population 2918 h. Code postal 66170
Gentillé Saint-Féliens, Saint-Féliennes

Etymologie

Étrange nom que celui de Féliu, et difficile qu'il s'agisse effectivement d'un Saint. Peut-être est-ce une transformation d'un nom commun, probablement en catalan, et francisé sous cette forme. D'ailleurs, le fait que l'église de la ville soit dédiée à un autre Saint semble le prouver (Saint André). Les noms Avall et Amont font bien sûr référence à la position des deux villes par rapport à la Têt.


Héraldique

Blason StFeliuDAvall

Description

Le blason de Saint-Féliu-d'Avall représente trois oiseaux de gueules (rouge) sur fond d'argent (blanc) en chef, et trois oiseaux d'argent sur fond de gueules (rouge) en pointe.



Situation et accès

Saint-Féliu-d'Avall se trouve dans la plaine du Ribéral, à côté de sa ville-sœur Saint-Féliu-d'Amont. Pour y aller, il suffit de prendre la Nationale 116 en direction de l'Andorre, qui passe à côté de Saint-Féliu. Il ne faut pas beaucoup de temps pour s'y rendre depuis Perpignan.

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