Saint-Arnac

Saint-Arnac est une petite commune du Haut-Fenouillèdes, au Nord du département. C'est un village typiquement catalan, mais vraiment petit. Il n'est composé que d'un centre ville exempt de tout lotissement et de quelques maisons isolés dans les environs. Le coeur de ville est centré sur l'église, bâtiment monobloc sans grand âme, avec un perron disproportionné. Les maisons de la ville sont tout à fait correctes, les habitants en prennent soin, elles sont souvent décorées et fleuries l'été. Les rues de Saint-Arnac sont propres, aménagées. Une belle fontaine participe au décor, la petite place centrale est bien sympathique, mais il n'y a trop rien de particulier à dire sur le village proprement dit.

La vie à Saint-Arnac a l'air agréable, mais on est assez isolé, il faut bien le dire. La pyramide des âges de la population accuse un excès de personnes âgés. D'ailleurs les services de la ville sont essentiellement tournés vers cette tranche d'âge. Ce sont d'ailleurs des services intercommunaux, la ville ayant trop peu d'habitants pour développer de réels services couteux. Par contre il y a quand même trois associations ici, dans le domaine culturel, et il y a un comité des fêtes.

Il n'y a pas de commerce, mais un boulanger ambulant passe à intervalle régulier.

Saint Arnac est une ville agréable situé dans un environnement qui l'est tout autant, mais sa petitesse et son isolement sont ses principaux défaut.

Photos

Patrimoine, curiosités à voir sur place

Aussi petit, il ne faut pas s'attendre à trouver beaucoup d'éléments du patrimoine à Saint-Arnac. Il faut quand même aller voir la fontaine, et surtout son église, originale par sa forme monobloc et son perron démeusuré.

Histoire

St Arnac n'a pas conservé de vestiges de la lointaine époque préhistorique. Il faut dire que de tels vestiges sont rares, sauf si on fait exception de la période mégalithiques, les dolmens et menhirs du Roussillon étant nombreux. Pas de chance, St Arnac n'en a pas sur son territoire.

Les premiers habitants de la région furent envahis durant les millénaires précédents notre ère par les ibéros-ligures, puis vers -500 par les celtes et enfin les romains (conquête en -121). Ceux-ci, particulièrement bien organisés, structurèrent les terres sur la base de domaines agricoles, mais essentiellement dans la plaine. A la chute de l'empire romain, ni les wisigoths (412), ni les sarrasins (735) n'ont laissé de traces sur le site. Il faut dire que ces deux peuples n'ont quasiment pas bâtis et leurs restes sont très rares.

Il faudra attendre la conquête carolingienne (811) pour que le lieu apparaisse pour la première fois. C'est sous la forme de "Center-nach", dans un document de 899. Bien sûr, cette époque lointaine ne nous a pas laissé beaucoup d'autres traces, et pour suivre l'histoire de St Arnac il faut voir celle du Fenouillèdes. Au XIIe siècle les cathares sont à leur apogée. L'église romaine, voyant d'un mauvais oeil cette concurrence, lance une croisade contre eux (la croisade des Albigeois) Défait, les comtes de Foix et de Catalogne, coalisés contre Simon de Monfort (pour le pape), meurent. La Catalogne est alors amputé du Fenouillèdes, dont la frontière officielle sera établie en 1258 sous Jacques 1er le Conquérant. A partir de là St Arnac sera rattaché à la France, séparé du reste du Roussillon, et ça jusqu'à ce qu'au traité des Pyrénées qui réunifiera le Fenouillèdes et le Roussillon.

Au XIIIe et XIVe siècle ceux sont les templiers qui firent parler d'eux. Dotés d'un gros moyens essentiellement issus de dons, ils achetèrent des terres un peu partout, et particulièrement en Fenouillèdes. Les habitants de St Arnac virent de nombreux templiers travailler leurs terres, dont le but étaient d'enrichir la commanderie principale du Mas Deu, près de Trouillas.

Village agricole par excellence, St Arnac suivra son histoire tranquillement. En 1878, le 25 septembre exactement, la commune fit venir l'eau courante jusqu'à la place principale. Une fontaine l'agrémentera en 1881, placée là sous la direction de Baptiste Salvat, le maire de l'époque. En 1920 on ouvrit sur le territoire du village une carrière de feldspath. De nos jours elle est toujours en activité, on y a même construit une éolienne géante pour alimenter en électricité la carrière.

Etymologie

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Arnac n'est pas un saint. En réalité, le village porte ce nom à la suite d'une déformation de l'appellation originale "Center-nach".

Héraldique

Expression héraldique

d'azur à l'ombre de triangle, la pointe en bas, au chef d'or chargé d'une croisette pattée de gueules.

Description

La description du blason de Saint-Arnac est assez technique, en particulier l'utilisation de l'ombre, une notion héraldique rare. Pour bien comprendre, il faut commencer par noter que, dans un blason non scindé, la description commence toujours par la couleur dominante. Ici, c'est le bleu ("d'azur..."). L'ombre de triangle désigne un triangle dont les contours sont visibles, mais dont l'intérieur se fond dans la couleur de fond du blason. Le "chef" fait référence à la partie haute du blason et est "d'or" (jaune en héraldique), où figure une "croisette" (petite croix) de "gueules" (rouge).

Explications

Le blason de Saint-Arnac représente un triangle sur fond bleu, accompagné d'une croix templière rouge sur fond d'or. Cette croix fait référence à l'histoire de la commune, qui a été sous la protection des Templiers durant les XIIIe et XIVe siècles.

Situation et accès

Saint Arnac se trouve dans le Fenouillèdes, au Nord du département. Pour aller sur place il faut prendre, au départ de Perpignan, la route de Foix et bifurquer quand les panneaux de signalisation l'indiqueront, sur la gauche, pour entrer dans le Fenouillèdes.