Collioure





Généralités

Villeneuve-de-la-Raho est un village de taille moyenne située à quelques kilomètres au Sud de Perpignan. Il se trouve au sommet d'une colline peu élevée qui permet d'avoir une très jolie vue sur la plaine du Roussillon, pour les maisons qui ont la chance de pouvoir en profiter. Cette situation permet aussi de la repérer facilement.

Initialement située à la base de la colline, Villeneuve de la Raho s'est déplacée à son sommet durant le XVe siècle, il y est toujours. La vieille ville s'articule autour d'une place rectangulaire qui sert de parvis de l'église, une place autour de laquelle on trouve les principaux commerces de proximité : Boulangerie, bar, bureau de presse, etc. D'autres commerces se trouvent le long de la rue principale passant juste devant la place, et une superette est disponible un peu plus bas en direction de Perpignan, derrière la mairie. Les rues de la ville sont typiquement catalanes : Etroites et plutôt courtes, donc si vous y montez en voiture, il faudra la garer un peu plus loin. Peu avant d'arriver au sommet vous trouverez un grand bâtiment administratif relativement moderne, face à la poste : C'est la mairie, elle accueille aussi le siège de diverses associations et une salle des fêtes.

Si les rues sont proprettes, il n'y a pas de quoi s'extasier non plus, Villeneuve est certes joli, mais pas plus que d'autres villages du même style. Son urbanisation s'est largement répandue sur la plaine puisque toute la colline est construite, et là, les lotissements sont très différents les uns des autres. Les plus éloignées en remontant vers le Nord, sont les plus récents, ils disposent d'une belle entrée et de murs bordés de pelouses et d'arbres. Un peu plus à l'Est il y a des bâtiments collectifs de petites tailles, de style moderne. On peut les trouver beau, ils me semblent plutôt impersonnels. Côté Sud, les lotissements sont plus anciens, les maisons datent des années 80 ou 90, mais les infrastructures sont correctement entretenus ce qui leurs donnent finalement plus de charme que les nouvelles résidences.


Les équipements

Quand on pense aux équipements de Villeneuve, on pense essentiellement à son grand lac, composé de 3 retenues dont une sert de station balnéaire. Très agréable en toutes saison, c'est l'été que le lieu est le plus animé. On y trouve des bars, des restaurants, quelques équipements de loisirs, mais ce n'est pas une "grande" station balnéaire comme peuvent l'être le Barcarès ou St Cyprien. Ce lac n'appartient pas au village, il appartient au Conseil général des Pyrénées-Orientales qui l'entretien et le modernise constamment.

En savoir plus sur le Lac de Villeneuve-de-la-Raho.


Vu que la ville a augmenté sa population rapidement les services à la personne se sont naturellement multipliés : Professionnels de santé et commerces de proximité, par exemple. La ville dispose d'un groupe scolaire (au nom de Joseph Sauvy, natif du village), d'un PIJ (Point Info Jeunesse), un accueil de loisirs. Il y a aussi 4 salles communales, de tailles différentes, qui peuvent être louées par la population (préférentiellement, mais pas que). Attention, il n'y a pas de location de salles pour des activités commerciales. Villeneuve est aussi doté d'équipements sportifs : Gymnase moderne, stade de foot et de rugby, skate park, etc. Et rappelons qu'au bord du lac il y a un camping, ce qui est assez rare pour un village de cette taille.

Sinon il faut savoir que Villeneuve possède aussi une petite zone artisanale et deux domaines viticoles réputés, le Mas Sauvy et le Cap de Fouste.


Les associations

Pour un village de 4000 personnes, le nombre d'associations est relativement élevé, mais il n'y a rien d'extraordinaire, toutefois. Il y a plusieurs associations sportives, certaines profitant du lac (un club d'aviron par exemple), mais pas seulement : Sport d'équipe, de combat, de fitness, il y a un peu de tout à Villeneuve. Les associations culturelles sont moins nombreuses, elles tournent autour de la musique et du théâtre. Enfin les associations patriotiques sont présentes également mais dans une moindre mesure. On sent que la vie sociale de Villeneuve, si elle existe et est vivace, n'est pas la structure la plus importante du lien social dans la population.



Situation et accès

Villeneuve-de-la-Raho est un village au Sud de Perpignan, à approximativement 5Kms. On y accède par la route d'Argelès, c'est la voie la plus logique, mais si êtes du côté de TecnoSud à Perpignan, vous pouvez prendre la départementale qui y mène directement, celle qui longe la zone "TechnoSud 2" en direction du mas Palegry. Si vous passez par là vous serez du bon côté si vous allez au lac, et si c'est pour le centre ville, il suffit d'aller tout droit à l'entrée du village.

Sinon, si vous arrivez de la voie rapide Perpignan-Argelès, vous avez une sortie "Villeneuve de la Raho" assez près de Perpignan. La route qui mène au village est étroite et sinueuse, ce qui est plutôt surprenant de nos jours. Vous pouvez aussi arriver de Perpignan par l'Ouest (du centre commercial "Auchan"), la route passe devant le domaine viticole "Cap de Fouste". Enfin il existe une autre route pour venir à Villeneuve, celle de Bages, on arrive alors par le Sud.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Villeneuve-de-la-Raho dispose de peu d'éléments du patrimoine, mais le principal, la chapelle St Julien, est magnifique.p

La chapelle Saint-Julien

La chapelle Saint-Julien

La chapelle Saint-Julien

Il s'agit du centre initial de la ville, à l'époque de sa construction. En effet, initialement le village était sur ce site, la chapelle servant d'église. Elle a servi jusqu'au XVe siècle avant d'être remplacée par la nouvelle église, au sommet de la colline. Cette église a été classé monument historique en 1912. Elle est monobloc comme on les faisait durant l'époque romane, avec un chevet en hémicycle richement décoré de lésènes et d'arcatures aveugles.

En savoir plus sur la chapelle St Julien.


La retenue d'eau de Villeneuve

Le lac

Le lac

Enfin, rappelons que le lac de villeneuve est un lieu superbe servant à la fois de lieux de promenade, de station balnéaire, et de réserve ornithologique. Il s'agit d'un lac artificiel pouvant également être utilisé par les canadairs pour se ravitailler rapidement, dans la lutte contre les incendies.

En savoir plus sur le lac de Villeneuve.


La nouvelle église date du XVe siècle. Remaniée au XVIIe, elle contient un retable du maître autel de 1690, un christ du XVIIIe et deux intéressants bustes reliquaires. Elle n'est pas spécialement impressionnante, mais sa façade est propre, bien arrangée, et elle est doté d'un clocher-mur tout à fait classique. Elle se trouve sur la place principale de la ville, tout au sommet de la butte. Le monument aux morts est assez classique, il est plutôt petit et montre un soldat. Il est dans une cour le long de la rue principale, lorsqu'on descend vers la voie rapide. Il est toujours très bien entretenu.

Au sommet de la butte se trouve le vieux cimetière, désormais abandonné. Il doit rester en l'état pendant un siècle avant que l'on puisse récupérer le terrain, ce qui donne un aspect fantomatique à cette zone du village, d'autant plus qu'il domine le lac. Au centre du cimetière il y a une vieille croix en pierre caractéristique de ce lieu. Juste derrière le cimetière on trouve la table d'orientation, qui vieillit doucement mais permet encore de lire la direction des principaux villages et pics de la région. Ce promontoire est l'un des plus beaux du département, il offre une vue magnifique sur le Canigou et les environs.


Histoire

L'histoire de Villeneuve de la Raho commence durant l'antiquité, exactement durant l'époque romaine. Alors que la Via Domitia passait à proximité, c'est pas moins de trois villas romaines qui étaient en activité sur le territoire actuel de la commune. Rappelons qu'une villa romaine, c'était avant tout un important domaine foncier à vocation agricole dont le responsable était la plupart du temps un vétéran de la légion romaine.

La première de ces villas était situé au "puig Berges", sur les propriétés du mas Sauvy. Il s'agissait de la plus grande du coin. Le site fut découvert en 1836 mais subit d'importantes dégradations suite à des travaux de grandes ampleurs du propriétaire des terres, Mr Sauvy. Ces travaux avaient pour but de rendre arable une terre stérile afin de cultiver de la vigne. A l'occasion de ses travaux, il fit apparaître du mobilier romain, des monnaies médiévales de Melgueil associées à des squelettes et des vestiges de construction. Malheureusement tout ce matériel archéologique fut dispersé et détruit durant le XIXe siècle, une époque où l'on se souciait peu de l'intérêt historique. Des travaux archéologiques furent entrepris en 1991 et permirent la mise à jour d'un site comprenant 3 silos de 3,40 à 4.90m de diamètre. Il semble qu'ils datent de 50 après JC, puis que le site fut successivement démoli et reconstruit jusqu'en 120. Il s'agissait d'une grosse construction romaine, une importante villa.

La deuxième villa romaine était près du mas "Val Marie", elle date du 1er siècle. Le site a été trouvé grâce à un travail profond de la terre. Il s'agissait d'un établissement romain modeste.

Enfin la troisième villa romaine se trouvait au lieu-dit "les olivèdes", sur l'emplacement du camping municipal. Ce site comprenait des lampes à huile et des monnaies. Au début du siècle on pouvait encore voir quelques murs d'époque mais les vestiges ont disparus au fils des années suite à l'aménagement du lieu.

Après la chute de l'Empire romain et l'invasion wisigothique, puis sarrasine du Roussillon, l'histoire ne nous a pas laissé de traces du passage de ces peuples. Il faut attendre le IXe siècle et la reconquête de Charlemagne en 811 pour trouver une trace d'activité humaine à Villeneuve.

Au IXe siècle, Villeneuve n'était qu'un ensemble de maisons regroupés autour d'un petit édifice religieux. Très peu de renseignements nous sont parvenus de cette époque, et il faut avouer que l'on sait bien peu d'éléments des premiers temps du village. En 1196 il est fait mention d'une fortification sur la butte, il devait s'agir d'une tour ou d'une petite bastide. (Elle fut rasée par le roi de France Philippe III en 1285) En 1271 Villeneuve possédait une léproserie en ruine. Il s'agissait d'une construction faite au retour des croisades.

En 1279, puis en 1313, des documents citent loco vocato villa veteri (ville vieille), probablement en rapport avec le fait qu'un y ait eu une "ville neuve". Etait-ce une ancienne ville carolingienne, tombé en ruine avant le XIIIe siècle, ou s'agissait-il d'un lieu d'habitat pré-carolingien (villa romaine ou wisigothique) ? Ce village initial était en contrebas de la butte, au sud-est autour de l'ancienne église romane St julien et St Basilice construite avant 1149 (l'expressions ad terminale Santi juliani de Vilanova" apparaît dans un acte de donation des comtes du Roussillon aux templiers)

Divers propriétaires apparaissent sur ce territoire qui était sous la direction du chapitre d'Elne. Ainsi on voit l'abbaye d'Arles, au XIe siècle, ou Grimau d'Ortaffa, 1171, propriétaire foncier à Villeneuve. L'extension des templiers en Roussillon à partir du Mas Deu leur permit rapidement de prendre le contrôle d'un grand nombre de terrains dans la plaine. C'est donc tout naturellement que cet ordre religieux fut au XIIIe siècle l'un des grands propriétaires de Villeneuve. En 1286 on trouve une autre trace du village, les vicomtes de Canet vendant des biens de Villeneuve à l'abbaye de Fontfroide. La première mention du moulin à eau date du XIIe siècle. Puis entre 1308 et 1310, il fut creusé un canal d'alimentation en eau allant de Thuir à Perpignan et passant par Villeneuve. En 1340 les droits féodaux sur le village furent l'objet d'un litige entre l'abbaye cistercienne de Fontfroide et les vicomtes de Canet. Un procès les départagea et ils furent attribués à l'abbaye.

Le recensement de 1358 fit apparaître que Villeneuve contenait 32 feux, soit 200 personnes à peu près.

Le château de Villeneuve fut reconstruit par les moines à partir du XIVe siècle, c'est de cette époque que date son transfert sur la butte. Malheureusement ce château disparaîtra en 1850 pour construire le nouveau cimetière.

Un important tournant dans l'histoire de Villeneuve eu lieu en 1419. Les moines de Fontfroide vendirent le village à Marti Jaubert, et pour une somme modeste qui plus est. Le village se déplaça alors définitivement au sommet de la butte, sous la protection du nouveau château. De l'ancien village il ne reste que quelques vestiges, en particulier les fondations d'une tour. La population de Villeneuve décrut rapidement. A la fin du XVe siècle le village comptait 8 feux. C'est de cette époque que date la construction de la nouvelle église consacrée elle aussi à St julien et St Basilice. Remaniée au XVIIe, elle contient un retable du maître autel de 1690, un christ du XVIIIe et deux intéressants bustes reliquaires.

En 1577 la seigneurie de Villeneuve fut acquise par Louis de Llupia, issu de la puissante famille de Llupia, puis passa en 1633 à Ca Rirera (par alliance matrimoniale), puis par une autre mariage entre Manuela de Ca Cirera et Miquel de Pinos, elle échut à la famille barcelonaise de Pinos.

En 1732 Villanova de Rao était revenu à 25 feux (150 personnes), puis en 1799 il comptait 76 personnes. En 1822, il en était à 34 feux, en 1906 à 694 habitants et en 1946 à 517 habitants.

Au XVIIIe siècle, Villeneuve est assez pauvre : peu d'artisans, il s'agissait essentiellement d'une population de paysans. Un texte de 1780 indique que Villeneuve est un très petit village situé au bord de l'étang qui porte son nom dont la production consiste en une maigre récolte de blé et prairie." En 1808 le cadastre napoléonien indique que les meilleures terres sont occupées de céréales, la vigne étant très minoritaire. Il y avait également pas mal d'élevage.

Durant le XIXe siècle, les paysans se tournèrent vers des cultures plus rentables : vignes, olives, élevage. Ca leur a permis d'élever leurs revenus et de voir apparaître les premiers grands propriétaires, issu de la noblesse perpignanaise ou gavaxes. Ceux-ci possédaient la quasi-totalité des bonnes terres, ils créèrent quelques grands mas de la plaine. (mas Fusta, mas Cahors) En 1830 fut l'année d'apparition des grandes exploitations viticoles : le mas Tardieu (actuel "cap de Fouste"), le mas Sauvy. Plus tard, le mas de la Cave (qui est aujourd'hui au fond du lac), le mas de l'Etang, le Val Marie (appartenant à Sauvy), le mas Richemont et le mas Romeu. Il fallut attendre vers 1890 pour que toutes ces grandes exploitations s'ouvrent aux petits producteurs.


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