Collioure





Marians est un petit hameau peu peuplé sur la rive droite de la Têt. Il est assez élevé en altitude, notamment par rapport à Olette, sa plus proche ville. Administrativement il dépend de Souanyas, de l'autre côté de la colline. Le hameau se compose d'une route qui le traverse, route qui s'élargit grandement en plein centre pour former une sorte de place le long de laquelle a été bâtie l'église. Jusque à côté de l'église il y a une petite place piétonnière, une fontaine et un banc public à partir duquel on a une vue magnifique sur la vallée de la Têt. Et c'est sans doute l'un des points fort de ce hameau : De toutes les maisons on à une vue fantastique.

Un autre point fort est la tranquillité. Ici, il n'y a pas de bruit, la nationale passe bien loin, et seules les activités du hameau troublent le silence habituel. Il y a aussi assez d'habitants pour justifié d'une vrai vie sociale, ce qui n'est pas forcément le cas de certains villages trop petits pour ça. Et puis contrairement aux villages des Garrotxes, Marians n'est pas vraiment isolé malgré les apparences. Olette, Souanyas, Nyer sont très proches.



Situation et accès

Marians est un hameau de Souanyas, au milieu du Haut Conflent. On y accède par une route descendant en pente raide juste après Olette, juste avant qu'elle ne remonte plus doucement sur l'autre versant de la vallée.

Pour s'y rendre il faut compter à peu près une heure au départ de Perpignan. Prendre la direction de l'Andorre, passer Prades et Villefranche-de-Conflent, Olette est encore un peu plus loin.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Avec un hameau aussi petit, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il y ai beaucoup d'éléments du patrimoine à Marians. La pièce la plus importante est, et de loin, la chapelle. Mais il y a aussi une jolie petite fontaine.



Histoire

Le territoire de Marians ne possède pas de vestiges de l'époque préhistorique. Nos lointains ancêtres ont pourtant vécus dans les collines du Conflent, qui étaient pour eux idéales (boisées, proches de la plaine, douces au climat). Quelques autres communes des environs possèdent, en guise de preuve, des dolmens ou menhirs, bien que l'érection des mégalithes soient apparue assez tardivement (-2200).

Par la suite, ni les celtes (-500), ni les romains (-121), ni les wisigoths n'ont laissé de traces sur le territoire de Marians. Après l'Invasion sarrasine et le dépeuplement du Roussillon, c'est Charlemagne qui parvient à prendre cette région (811) et qui la pacifie. Commence alors l'ère chrétienne, et avec elle la multiplication des églises rurales. C'est ainsi qu'apparu le village tel que nous le connaissons aujourd'hui.

La première mention de Marians concerne son église, consacrée en 1151 et dédiée à Ste Marie. Il s'agissait d'un édifice roman surmonté d'une voûte en plein cintre. L'abside en demi-cercle possédait une fenêtre à double ébrasements. Menacée de s'écrouler à cause de mouvements de terrains, cette église fut démolie en 1895. Il n'en reste que des ruines.

Marians possède également une chapelle dédiée, elle, à St Fructueux. Elle est mentionnée la première fois en 1413 dans un acte écrit. Elle a style roman à nef unique et abside semi-circulaire, agrandie d’une chapelle sur le côté gauche. Elle contient une intéressante croix processionnelle du XIVe siècle. Cité sous le nom de Marasans dans le fotgage (recensement) de 1385, le hameau possédait 20 feux avec Souanyas, puis le capbreu de 1547 précise huit chefs de famille à "Mareans", dont deux habitent à l'ancien village et 6 aux "barris", qui était le nouveau village près du cimetière et de l'église. Dans ce capbreu on trouve une trace du recteur de St Fructueux de Mareans qui reconnu posséder pour les droits de sa rectorie un champ, un jardin et deux friches ou avait été des vignes.

Les censives étaient de 220 sols et une obole pour Souanyas, et 106 sols 3 deniers pour Mareans. Les reconnaissances de ces censives furent faites en présence de Janot Gorch, procureur de l'abbé de St Michel de Cuxa depuis le 26 mai 1544. Au XVIe et XVIIe siècle on trouve de nombreuses traces de propriétaire divers à Marians, essentiellement des riches agriculteurs ou des abbayes (St Michel de Cuxa bien sûr, mais aussi St Jean des abadesses et St Génis des fontaines). La population de Marians diminua durant le XVe siècle. En 1650 seuls restaient 4 agriculteurs. Une bonne partie des terres avaient été vendues à des habitants d'Olette. En 1727, Marians avait 7 familles. Le village possédait encore 47 habitants en 1787, puis il s’est rapidement dépeuplé pour arriver à 24 en 1798, au moment où les communes furent créées. Il est donc normal que quelques temps plus tard, Marians soit devenu un hameau de Souanyas, plus grand. (officialisé en 1822).

Au XVIIe siècle la dîme de Marians était répartie pour 2 tiers au curé et un tiers au recteur de Fillols. Souanyas et Marians étaient administrés séparément, avec chacun son battle et ses consuls. Un accord ancestral avait été trouvé pour le pâturage des bestiaux. En 1730 les habitants de Souanyas imposèrent à ceux de Marians l'annulation de ce contrat, ce qui fut fait sans heurts particuliers.


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