Histoire
L’histoire des Horts est intimement liée à celle de Serdinya — dont je vous recommande la lecture pour compléter ce récit. Si la plupart des hameaux du secteur relevaient directement du domaine royal (Serdinya étant une possession du roi), Les Horts dépendaient, eux, de la vicomté d’Évol. Le vicomte y possédait un château, une sorte de bâtisse fortifiée destinée à protéger à la fois la population locale et ses propres intérêts seigneuriaux.
Ce château se situait au point culminant du Puig Mijane, d’où il surveillait l’entrée de la vallée située un kilomètre plus au sud, en contrebas. Détruit au cours du XIVe siècle, il fut remplacé par une autre fortification, beaucoup plus basse, connue sous le nom de château de Roquenso.
Sur le plan spirituel, la paroisse des Horts dépendait également de Serdinya. La dîme perçue dans ce territoire était répartie en trois parts égales entre l’archidiacre du Conflent, le camérier de l’abbaye de Cuxa, et le vicomte d’Évol.
Le hameau n’a jamais été très peuplé. La terre, peu fertile, ne se prêtait guère à la culture des légumes ou des céréales. Le lieu servait davantage de pâturage. Une grande partie des habitants descendait quotidiennement à Marignans pour cultiver les terres, avant de remonter le soir aux Horts. En 1585, seuls cinq agriculteurs y étaient recensés : Jean Selva, François Soler, Pierre, François et Jean Quérol. Un habitant de Villefranche possédait alors la plus grande manse du hameau, ainsi que plusieurs héritages transmis par d’anciens habitants.
En 1791, le hameau comptait encore neuf familles. Son administration reposait sur un batlle (maire local) et un unique consul. En raison de son dépeuplement progressif, Les Horts furent rattachés administrativement à Serdinya en 1822. Le village fut définitivement abandonné vers 1850, à la suite d’une période de disette.