Collioure

Perle de la Méditerranée, Collioure enchante ses visiteurs à tous les coups !

Enveigt, qui paraît bien triste lorsqu'on la longe par la Nationale, est en fait bien plus intéressante qu'il n'y paraît, mais il faut accepter de se dérouter un peu pour visiter le village et ses environs proches.

Bref, pour résumer, Enveigt est un joli endroit, mais il faut le découvrir volontairement.

Enveigt, qui paraît bien triste lorsqu'on la longe par la Nationale, est en fait bien plus intéressante qu'il n'y paraît, mais il faut accepter de se dérouter un peu pour visiter le village et ses environs proches.

Bref, pour résumer, Enveigt est un joli endroit, mais il faut le découvrir volontairement.

Enveitg est une ville que beaucoup qualifient de triste, peu embellie, mal agencée… Pourquoi cette mauvaise réputation ? Pourquoi cette image de laisser-aller colle-t-elle à la peau de cette commune de Cerdagne qui ne semble ni mieux ni pire que d'autres voisines ?

Peut-être est-ce à cause de la RN116 qui la traverse. Le long de cette route très passante, les maisons ont peu à peu été abandonnées ou sont mal entretenues, comme c’est le cas dans d’autres villages plus à l’est (Serdinya en est un bon exemple). Mais si l’on quitte cette route et que l’on entre dans le village proprement dit, on découvre un endroit plutôt agréable, aéré, avec un urbanisme à taille humaine, sans immeubles de grande hauteur dénaturant le paysage. À Enveitg, on trouve une succession de maisons anciennes en granit, quelques habitations plus modernes, et une belle église au centre, avec son inévitable petit parc en façade.

En réalité, si le cœur du village est charmant, il reste relativement modeste par rapport à son environnement. Enveitg est une commune très allongée, développée le long de la route, sans réel noyau urbain légèrement en retrait, comme c’est le cas à Bourg-Madame ou Latour-de-Carol. On y trouve une ou deux longues rues sinueuses qui bordent la route principale en contrebas et qui desservent les maisons, ainsi que deux hameaux un peu plus éloignés : la Cité, au sud, et la Serre, à l’est, juste au nord du cimetière.

Parmi les curiosités d’Enveitg, il faut citer la gare internationale, un véritable nœud ferroviaire entre la France et l’Espagne. La mairie est un joli bâtiment en granit, récent mais construit dans le style architectural local. Elle fait face à une esplanade verdoyante, magnifiquement fleurie en été.

Vivre à Enveitg semble agréable. Certes, on est relativement éloigné des grandes infrastructures commerciales, mais la proximité immédiate de Bourg-Madame et de Latour-de-Carol permet aux habitants de profiter de tous les services qu’elles offrent. Et lorsqu’on parle de services, il ne faut pas penser uniquement aux commerces ou aux prestations à la personne : Enveitg fait partie d’un ensemble urbanistique cohérent avec Ur et Angoustrine. Ces communes forment un tissu local dans lequel la population vit au quotidien. Enveitg ne doit donc pas être considérée comme isolée, mais comme un maillon d’un territoire interconnecté, où les habitants partagent une vie sociale active. On y trouve de nombreuses associations, des activités organisées, aussi bien en haute saison estivale que tout au long de l’année.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que, dans la plaine cerdane, l’hiver n’est pas une « basse saison » à proprement parler. La région vit aussi du tourisme hivernal. Toutefois, Enveitg n’étant pas une station de ski et ne disposant pas d’infrastructures spécifiquement touristiques, l’hiver y est un peu plus animé, mais reste bien moins fréquenté que dans les stations voisines. Enveitg est alors plutôt un lieu de résidence temporaire, un endroit où l’on dort. L’inverse de l’été, période durant laquelle la ville devient très agréable à vivre. En plus de son bon air, Enveitg propose de nombreuses activités saisonnières, et la vie festive y devient plus marquée.

En somme, Enveitg est une commune bien plus agréable à vivre qu’il n’y paraît au premier abord. Y passer un peu de temps, notamment en été, s’avère être une expérience plaisante et reposante.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Il y a peu de reliques intéressantes à Enveitg. Il faut tout de même citer l’église Saint-Saturnin du village, située au centre. Dans le village, on trouve quatre curieuses pierres granitiques verticales plantées dans le sol, comme des poteaux, espacées d’environ un mètre : il s’agit d’un vestige des travaux du maréchal-ferrant, qui y faisait passer les chevaux avant de les y maintenir avec des cordes ou des lanières de cuir.

Enveitg possède trois hameaux autrefois habités : Béna, Feners et Brangoly. Brangoly est célèbre pour son dolmen, le dolmen d'En Caballer, mais ce hameau est également intéressant pour sa chapelle Saint-Fructueux. Elle contient un retable du maître-autel du XVIIIe siècle, un autre de la Vierge (1850), une toile du XVIIe siècle, ainsi qu’une croix processionnelle du XVIIIe.

De nos jours, ces trois hameaux se repeuplent doucement.


L'église Saint-Saturnin

L'église Saint-Saturnin

L'église Saint-Saturnin

L’église paroissiale d’Enveitg est un bel édifice consacré à Saint-Saturnin. Elle contient une chaire du XVIe siècle (classée monument historique), un retable du maître-autel (1760–1769), un autre du Rosaire (1742), de la Passion (1765), de Saint Antoine de Padoue et du Purgatoire (XVIIIe siècle). Elle est intéressante par ses nombreuses traces architecturales de grand intérêt, bien que certaines aient malheureusement disparu. On peut encore admirer un très beau morceau du chevet hémisphérique à l’appareillage parfait, ainsi qu’un joli clocher-tour de facture plus récente. Ce dernier est surmonté d’un toit très pointu, typique de la Cerdagne, conçu pour éviter que la neige ne s’y accumule. Devant l’église, une petite croix en fer forgé est montée sur un socle en pierre très élevé.


Le hameau de Bena

Le hameau de Bena

Le hameau de Bena

Béna est un lieu de vie composé de seulement quelques maisons, dont certaines sont clairement en ruine. Plus exactement, entre le pic de Béna et le Serrat dels Pins, la route — qui s’y termine en cul-de-sac — longe deux ou trois maisons très bien entretenues et rénovées, ainsi que d’autres, dont il ne reste parfois que des murs plus ou moins effondrés. On sent qu’il s’agit d’un lieu de villégiature, un endroit où l’on vient se mettre au vert, au calme.

En savoir plus sur Bena.


Le hameau de Feners

Le hameau de Feners

Le hameau de Feners

Feners est le premier hameau que l’on rencontre en montant sur le plateau au-dessus d’Enveitg. C’est à partir de là que l’on peut se rendre à gauche vers Béna, ou à droite vers Brangoly.

Feners est le plus complet des trois. Il dispose d’une quinzaine de maisons de style montagnard en bon état, souvent rénovées. Les terrains sont bien entretenus et les espaces communs, simples mais fonctionnels. Les maisons, bien que relativement éloignées les unes des autres, forment un ensemble cohérent. Feners est un véritable hameau agréable à vivre et structurellement harmonieux.

En savoir plus sur Feners.


Le hameau de Brangoly

Le hameau de Brangoly

Le hameau de Brangoly

De nos jours, Brangoly ne se compose plus que de trois grandes maisons, dont l’une a été transformée en maison d’hôtes. Il devait très probablement y avoir ici un ancien village plus important, peut-être même une paroisse. Ce lieu était surtout un endroit où l’on pouvait vivre à proximité des champs. C’est là tout l’intérêt de Brangoly : tout comme ses voisins Béna et Feners, il se trouve sur le plateau au-dessus d’Enveitg, dans une zone relativement plate, propice à l’agriculture — jadis comme aujourd’hui.

En savoir plus sur Brangoly.


Le dolmen d'En Caballer

Le dolmen d'En Caballer

Le dolmen d'En Caballer

Le dolmen d’En Caballer est parfois appelé dolmen de Brangoly, puisqu’il se trouve dans ce hameau. Il est parfaitement indiqué lorsqu’on arrive sur place, au bout d’un chemin de 50 mètres seulement. C’est un dolmen classique pour la région : pas très grand, mais plutôt haut par rapport aux autres. Il a pour particularité d’être composé de pierres peu plates, donc plus lourdes.

En savoir plus sur le dolmen d'En Caballer.


Histoire

C'est une étude de Christine Rendu, publiée en 2003 et intitulée « La montagne d'Enveitg. Une estive pyrénéenne dans la longue durée », qui nous apprend que le territoire d'Enveitg a été occupé dès 6000 ans avant J.-C. Même le dolmen de Brangoly (classé monument historique), érigé il y a quatre millénaires, est postérieur à l'installation des premiers bergers. Mais la suite de l'histoire de la région ne nous renseigne pas sur ce qui a pu se passer sur ce site, et ce jusqu'au XIIe siècle.

À cette époque, cela faisait déjà trois siècles que la Cerdagne était chrétienne. Il semble que les Carolingiens se soient installés sur ce site dès le XIe siècle, mais aucun matériel archéologique n'a pu être extrait du lieu pour prouver cet habitat. Le village apparaît pour la première fois dans les archives avec le chevalier Bernard, baron d'Enveitg. Le titre de baron était alors réservé à des personnes occupant un poste d'envergure régionale (sur la vallée du Carol, par exemple). On peut donc supposer que le village avait une certaine importance vers 1266. Il était équipé d'un château où résidait le baron et sa famille. Ce château existe toujours à l'état de vestiges, englobés dans des bâtiments modernes.

La famille d'Enveitg joua un rôle assez important en Cerdagne. Jetez donc un coup d'œil à cette famille illustre en cliquant ici.

L'église initiale d'Enveitg a disparu, mais sa remplaçante, un édifice du XIIe siècle, conserve encore aujourd'hui quelques vestiges dans l'abside. Le reste a été complètement refait durant les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Elle contient actuellement une chaire du XVIe siècle (classée monument historique), un retable de 1760-1769 (maître-autel), un autre du Rosaire (1742), de la Passion (1765), de saint Antoine de Padoue et du Purgatoire (XVIIIe siècle).

Durant tout le Moyen Âge, Enveitg était une seigneurie importante. Elle s'étendait sur le village d'Ur, dont la seigneurie était détenue en fief par une autre personne — du moins durant le XIVe siècle —, mais aussi sur la vallée de Carol, notamment autour de sa tour de surveillance qui donnera naissance au village de Latour-de-Carol, la tour de Puymorens, sur d'autres lieux-dits disparus, et au fil des ans sur Dorres et jusqu'à l'étang de Lanoux, bien au nord du pic Carlit et à l'extrémité du domaine.

Bernard d'Enveitg eut une descendance directe jusqu'en 1555, année du mariage de la dernière fille héritière, Madeleine, avec François de Castell-Arnau, qui récupéra ainsi la baronnie et ses dépendances, ainsi que les droits de dîme et de justice qui en découlaient. Parmi les personnalités remarquables, citons en 1343 Guillaume d'Enveitg, qui participa à la conspiration visant à enlever le fils du roi d'Aragon, conspiration ourdie par Jacques II de Majorque mais qui ne fut pas mise à exécution. Guillaume parvint même à en tirer profit en obtenant une rente viagère !

À la fin du XIVe siècle, Pierre d'Enveitg se vit confisquer ses terres pour ne pas avoir prêté hommage au roi Jean II, mais le 11 novembre 1395, elles lui furent rendues. À la fin du XVe siècle, Louis XI prit le pouvoir militairement sur toute la Cerdagne. Saturnin reconnut le roi de France comme nouveau suzerain.



Informations techniques

Nom Enveitg Nom catalan Enveig Code commune 66066
Canton Les Pyrénées Catalanes Arrondissement Perpignan EPCI CC Pyrénées Cerdagne
Région Cerdagne Altitude 2579 m Coord. GPS 42.459463 Est / 1.917625 Nord
Superficie 31 km2 Population 626 h. Code postal 66760
Gentillé Enveitgeois, Enveitgeoises


Situation et accès

Enveitg est une ville de Cerdagne, située juste après l'enclave espagnole de Llivia. Elle se trouve le long de la Nationale 116, qui relie Perpignan à l'Andorre. La route traverse directement la ville, sans la contourner. Il faut dire qu'en zone de montagne, il n'est pas toujours évident d'aménager des voies de contournement.



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