L'église St Jacques de Calaons, aussi appelé St Jacques de Calahons, est celle d'un ancien prieuré cité en 1391 sous le nom de Prioratus Sancti Jacobi de Casalonibus (Prieuré St Jacques de Casalonibus). Auparavant elle était déjà citée en 1225 (Ecclesia Sancti Jacobi).
Le fait qu'au XIVe siècle Catllar est eu dans ses environs deux prieurés n'est en soit pas une surprise, ces années là virent la multiplication des prieurés dans toute la région. Mais comme beaucoup d'entre eux, St Jacques fut sécularisé à une époque inconnue, puis abandonnée. Le prieuré fut oublié de tous, jusqu'au XVIIe siècle.
En effet la fin du XVIIe siècle est marqué par l'essor de l'érémitisme. De nombreux anciens lieux de culte, chapelles castrales, églises rurales, furent réhabilités et réaménagés afin qu'un ermite puisse y vivre. Il faut dire que l'ermite, à cette époque, vivait isolé mais au sein de la société catalane : Il était le conseiller de la population locale, qui se tournait vers lui pour chercher réconfort et conseil.
En 1688 St Jacques réapparaît dans les documents sous le nom de Hermita de Sant Jaume de Calaons. Il connaîtra différents ermites avant de subir les foudres de la révolution française. En 1790 les lois anti-cléricales supprimèrent tous les édifices religieux qui n'étaient pas des paroisses. St Jacques fut condamné à fermer, mais pu rouvrir quelques années plus tard quand ces mêmes lois furent assouplies. En 1899 l'ermitage fut complètement restauré, puis en 1926, face au manque d'intérêt des populations pour leurs ermites, l'ermitage ferma une deuxième fois, définitivement cette fois. Il fut vendu à l'évêché cette année là, puis fut vendu à nouveau à la commune de Catllar en 1986. La commune le restaura à nouveau en 2000, mais c'est une association qui gère désormais l'avenir de cette église.
Cette église contient de nos jours un retable daté de 1629.