Né en 1852, Jules Pams est l'une des figures les plus emblématiques du département des Pyrénées-Orientales. Avocat de grande envergure, il se lance en politique assez tardivement. Élu en 1892, à l’âge de 40 ans, conseiller général du canton d'Argelès-sur-Mer, il occupe ce poste jusqu'en 1926. Il sera également le président de l'assemblée départementale durant 15 ans.
En 1893, il est élu député des Pyrénées-Orientales et occupe ce poste jusqu'en 1904, avant de devenir sénateur, fonction qu'il exerce jusqu'à sa mort en 1930. Parallèlement, il entame une carrière nationale en acceptant le poste de ministre de l'Agriculture, de mars 1911 à janvier 1913, dans les gouvernements Monis, Caillaux et Poincaré. Puis, ministre de l'Intérieur de novembre 1917 à janvier 1920 dans le gouvernement Clémenceau. En janvier 1913, il tente d'atteindre la présidence de la République, mais échoue face à Raymond Poincaré.
Sur le plan personnel, Jules Pams s'est marié deux fois. La première fois avec Jeanne Bardou, l'une des héritières de l'entreprise de papier à cigarettes de Joseph Bardou (JOB), puis une seconde avec Mme Holtzer. Jules Pams s'éteint en 1930.
Le nom de Pams est indissociable de la ville de Perpignan, pour laquelle il a tant fait. Face à la médiathèque de Perpignan se trouve l'hôtel Pams, une maison qu’il a largement transformée en hôtel particulier, héritée de son beau-père, Pierre Bardou. Les travaux de transformation durèrent de 1894 à 1897, et tout y est or, marbre et onyx. On y trouve également des meubles en marqueterie. Cet hôtel bourgeois devint le centre d'intérêt des Perpignanais fortunés.
Ce splendide hôtel particulier fut racheté par la ville en 1946, 16 ans après la mort de Jules Pams. Aujourd'hui, c'est un bâtiment administratif, connu pour abriter le centre de conférence de "Visa pour l'image".
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