De quoi s'agit-il ?

C'est sur le roc de Lansac, au sud du village du même nom, que se dresse la tour de surveillance bien connue des habitants. Cette tour, bien qu'abîmée de nos jours, tient toujours debout et fait régulièrement l'objet de petits travaux de rénovation, ce qui lui permet de rester fièrement dressée sur ce piton rocheux. Cet emplacement stratégique facilitait autrefois la communication entre les tours, permettant de transmettre un message sur de longues distances.

Il est difficile de dater précisément l'édification de cette tour, mais nous savons qu'elle a été construite au XIIe ou au XIIIe siècle. Elle faisait partie du réseau de tours à signaux des rois de Majorque. Depuis cette tour, on pouvait observer Quéribus, la Torre del Far (tour de Tautavel), Triniach (Latour-de-France) et la tour de Prats.

Son architecture est assez simple. Elle est bâtie sur un plan rectangulaire dont les dimensions intérieures sont de 3,80 mètres par 4,60 mètres. Comme la plupart des tours à signaux de ce réseau, elle possédait deux étages et disposait d'une plate-forme supérieure destinée à accueillir un brasier. La nuit, la lumière était visible des autres tours ; le jour, c'était la fumée qui servait d'alerte.

De nos jours, il en reste de jolis vestiges, notamment toute la partie inférieure, hélas ouverte aux quatre vents. À ses pieds subsistent également des restes de remparts.

Se rendre à la tour de Lansac

Rien de plus facile ! Il faudra tout de même vous préparer un minimum, car l'accès se fait par un sentier de randonnée. Celui-ci n'est pas très long (quelques kilomètres tout de même) et présente un dénivelé d'environ 300 mètres. Le chemin part de Lansac, suit une route goudronnée jusqu'aux pieds du roc de Lansac, puis un sentier bien indiqué grimpe jusqu'à la tour. Pas d'inquiétude, et même sans indication, la tour est parfaitement visible d'en bas.

Le sentier monte sur le roc de Lansac et redescend de l'autre côté. Le versant est est plus raide que l'autre ; à vous de voir si vous préférez l'emprunter en montée ou en descente. Personnellement, je recommande de l'aborder en montée.