De quoi s'agit-il ?
De nos jours la maison de retraite Jeanne Jugan est une institution à Perpignan. Peu connue, il s'agit du grand bâtiment à la sortie Perpignan, après le moulin à vent.
Au milieu du XIXe siècle le christianisme vacillait légèrement en Roussillon. L'Eglise tentait par plusieurs moyens de remobiliser la population qui avait choisi l'anti-cléricalisme de la révolution française, l'un des ces moyens était par exemple le renouveau des applecs (rassemblement religieux de dévotion à un Saint, tradition vivace dans la région). C'est dans cette mouvance que s'inscrit la création en 1842 par Jeanne Jugan (une religieuse, bien sûr) d'un asile de vieillards. Jeanne Jugan était ce qu'on peut appeler une "sœur sociale", son rôle était de récolter des fonds pour venir en aide aux plus démunis.
Rapidement quatre autres sœurs arrivèrent pour l'aider dans cette tache (1856). Elles étaient entretenues par la volonté de Philippe Bélieu, riche négociant et ancien maire de Port-Vendres, et grâce à l'influence de Mgr Gerbet, évêque. Il 'agissait de Sœur Radegonde, Sœur Nathanaël, Sœur Marie-Vincent et Sœur Aline-Joseph. En 1857 l'asile de vieillards de la route d'Espagne, (actuellement le lycée Ste Louise de Maurillac) est inauguré. Il servira jusqu'en 1970, année où une explosion de gaz endommagea irrémédiablement les bâtiments. L'asile est alors transféré rue Jeanne Jugan, où il est toujours : Bien sûr, c'est toujours une maison de retraite.