De quoi s'agit-il ?
La chapelle Ste Marie de Belloc, citée pour la première fois le 14 septembre 1260, semble avoir été construite au début ou au milieu du XIIIe siècle. Peu de traces subsistent de ses premiers temps. Au XIVe siècle, elle est mentionnée sous le nom de "Santa Maria de Pulchro Loco". À partir de 1579, elle accueille une communauté monastique qui perdurera jusqu'à la Révolution française.
En 1790, les lois déclarant les biens de l’Église comme propriétés de l’État entraînent la vente de tous les édifices religieux qui ne sont pas des paroisses, et la chapelle devient alors un bien d’État. Cependant, grâce à l’assouplissement des lois anti-cléricales, un ermite s’installe, transformant l’ancienne chapelle en ermitage. C’est lui qui, le 18 juin 1899, publie dans L’Indépendant un texte vantant les mérites des eaux des Escaldes :
Les eaux des Escaldes jouissent depuis longtemps d'une grande réputation et étaient déjà fort appréciées sous la domination romaine. Elles sont souveraines pour combattre les maladies des voies respiratoires, des voies urinaires, les rhumatismes, les affections nerveuses, les maladies de la peau, dartres, les affections vénériennes, les plaies fistuleuses, les engorgements des viscères abdominaux, les affections chroniques de l'utérus et les maladies scrofuleuses.
Architecturalement, la chapelle possède une nef unique et une abside semi-circulaire. La nef est coupée en deux par un mur ouvert de deux baies, construit pour soutenir l’ancienne voûte effondrée et remplacée par une charpente. À l’intérieur, on trouve un retable peint des XVe et XVIe siècles, celui du maître-autel. La chapelle contenait également une Vierge à l’Enfant du XIIe siècle, aujourd’hui conservée dans l’église St Jean de Dorres.