De quoi s'agit-il ?
La chapelle St Laurent est une chapelle de taille modeste du territoire d'Argelès-sur-Mer, dans les Albères. C'est une très jolie chapelle, isolée dans la végétation. Elle est de facture romane assez classique, elle semble avoir été construite durant le XIe siècle. Elle est faite de pierres calcaires plutôt bien appareillées pour un édifice de cette époque, les murs sont assez réguliers, la construction est dans l'ensemble très bien faite. Les angles de la chapelle sont en pierres de taille elles aussi bien ajustées, de même que le portail d'entrée, un portail latéral dont le linteau est orné d'un visage. Elle dispose aussi de plusieurs fenêtres à simple abrasement, petites et étroites. Le portail est particulièrement travaillé pour une construction aussi modeste, il est à 3 arcs imbriqués, avec linteau et tympan non décoré. C'est surtout la régularité des pierres qui est remarquable, plus que la faible décoration.
En parlant de décoration notons la très jolie successions d'arcatures du chevet, un décor plutôt difficile à faire et que l'on retrouve sur pas mal de chapelles de la région. La façade est classique avec une fenêtre en hauteur et un mur-clocher à 2 arcades dépourvues de leurs cloches. L'environnement de la chapelle est très agréable, on est vraiment dans la nature.
L'orri de St Laurent
Un orri est un abri en pierres sèches, relativement petit, de forme rectangulaire ou parfois, mais plus rarement, circulaire et surtout peu élevé. Son intérieur permettait de se mettre à l'abri des intempéries en cas de nécessité, ça servait essentiellement lors des estives, ou pour les agriculteurs ou viticulteurs. Les travailleurs y rangeaient aussi leurs matériels. Si il existe de nombreux orris dans la région, celui-ci est nommée "Orri de St Laurent" par sa proximité de la chapelle. N'allez pas jusqu'à elle sans aller voir l'orri, il est à peine à 100m.
L'orri de St Laurent est assez grand, il s'appui sur un rocher dont on a creusé un siège que l'on recouvrait de paille. Il a deux ouvertures : une porte à linteau et une petite fenêtre, pour le ventiler. Le toit est fait de llauses superposées que l'on décalait à chaque rangée d'un quart de sa longueur, de façon à boucher peu à peu de toit. Les pierres éaient maintenues par d'autres positionnées en contrepoids, et le tout était recouvert de terre pour assurer l'étancheité.