Cap Béar

Un site naturel de la côte rocheuse très agréable à parcourir

Le cap Béar est un espace naturel terrestre et maritime à la faune et à la flore bien plus riches qu'on ne le croit. S'y promener est totalement dépaysant et permet de découvrir quelques originalités inattendues.

Le cap Béar est un espace naturel terrestre et maritime à la faune et à la flore bien plus riches qu'on ne le croit. S'y promener est totalement dépaysant et permet de découvrir quelques originalités inattendues.


De quoi s'agit-il ?

Le cap Béar est un cap de taille moyenne, le premier que l'on rencontre en descendant vers le Sud après Port-Vendres. Il est remarquable par sa végétation et sa faune, mais aussi par les différentes constructions érigées au fil du temps.

L'une des plus visibles est le phare. Il fut élevé en 1905 pour remplacer le phare du fort Béar, jugé trop éloigné du rivage et datant de 1836. Cet édifice, construit en marbre rose de Villefranche-de-Conflent et en granit, se situe à 79 m au-dessus du niveau de la mer et possède une portée de 58 milles nautiques, soit environ 52 km. Depuis 1936, le phare est électrifié ; auparavant, il fonctionnait au pétrole. Aujourd’hui, il est automatisé, l’allumage et l’extinction du feu étant commandés par une cellule photodiode.

La lanterne, composée de la célèbre lentille de Fresnel, repose sur une cuve à mercure, garantissant une parfaite horizontalité. Le feu tournant émet des éclats blancs toutes les 15 secondes, ce qui est spécifique à ce phare. L’époque des gardiens veillant au bon fonctionnement du phare est révolue : désormais, un seul technicien du service des Phares et Balises assure la maintenance de 24 feux le long de la côte catalane, entre Le Barcarès et Cerbère.

Non loin de là se trouve le radiophare, qui émet des signaux en morse permettant aux navigateurs de déterminer précisément leur position en mer. Il est également doté d’un système de navigation connecté à un réseau de 24 satellites.

Également présent au cap Béar, le fort Béar est un ouvrage militaire de l’époque de Vauban. Situé au point le plus élevé du cap, il se fond dans le paysage, ses fortifications se mêlant aux rochers environnants. Il est inutile de s’y rendre : le site est militaire et strictement interdit au public.

En savoir plus sur le fort Béar


L'ornithologie au cap Béar

Le cap Béar est un site classé ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) et ZICO (Zone d'Intérêt de Conservation des Oiseaux) depuis 1978, en raison de son intérêt particulier pour l'observation des oiseaux. Au printemps et à l'automne, on peut y assister à la migration d'espèces qui s'approchent rarement des côtes. Au large, passent parfois des centaines de fous de Bassan et de puffins de Méditerranée, qui ne viennent à terre que pour se reproduire. Ces oiseaux de haute mer se nourrissent d'organismes marins (poissons, méduses, calamars, etc.) et leurs techniques de pêche sont impressionnantes : le fou de Bassan plonge à grande vitesse, ailes repliées en arrière, tel un harpon.

Le long des falaises, on observe aussi les oiseaux de la côte rocheuse. Au printemps, le martinet à ventre blanc et le martinet pâle viennent nicher dans les anfractuosités de la falaise. On les voit tourner autour du phare ou se poursuivre le long des rochers en piaillant. Avec leurs pattes atrophiées qui les empêchent de se poser au sol et leur corps fuselé, ils sont parfaitement adaptés au vol : ils se nourrissent exclusivement d'insectes volants et ne s'arrêtent même pas pour dormir.

Toute l'année, les falaises du cap Béar accueillent le monticule bleu, un merle au plumage bleu métallique, que l'on peut observer casser des escargots sur les rochers ou voleter en gazouillant pour marquer son territoire. Autre résident permanent : le goéland leucophée, grand oiseau gris et blanc, souvent perché pour observer, peut-être à la recherche de restes laissés par les promeneurs.

Le faucon crécerelle, le grand corbeau, le rouge-queue noir, le pigeon biset… sont également présents. En période de reproduction, d'avril à fin juin, ces espèces sont particulièrement sensibles aux dérangements. Il est essentiel de rester sur les sentiers balisés et de respecter les consignes pour préserver cette richesse naturelle.


Randonnée au cap Béar

Une des randonnées les plus classiques du cap Béar consiste à suivre le littoral. Le départ se fait au phare, accessible via un petit parking situé sur la route de Port-Vendres. Depuis le parking, descendez jusqu’au niveau de la maison située après le phare, puis suivez la piste. Le sentier alterne montées et descentes, mais reste accessible à tous. Comptez environ deux heures pour rejoindre Paulilles.

Situation et accès

Le cap Béar est une avancée de montagne dans la Méditerranée, entre le port de pêche de Port-Vendres et l'anse de Paulilles. C'est le premier cap d'importance des Pyrénées, suivi plus au sud par le cap Creus, qui marque la frontière entre la France et l'Espagne.

Pour s'y rendre, il faut aller à Port-Vendres (à environ une demi-heure de route de Perpignan), prendre la direction d'Argelès-sur-Mer puis suivre la route vers Collioure. Une fois sur place, longez le port ; la route se transforme et, une fois sorti de l'agglomération, un chemin goudronné monte vers le sémaphore. Ce dernier est un peu le point de départ de toutes les activités au cap Béar, situé à 2-3 km de Port-Vendres. Attention, la route est plutôt mauvaise.



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