Histoire
Les premières traces du village d’Ur apparaissent au Moyen Âge, mais tout porte à croire que les terrains où se situe aujourd’hui le village étaient occupés bien avant. À Enveitg, tout proche, on a retrouvé des vestiges préhistoriques, et l’on voit mal comment il n’en aurait pas été de même pour Ur.
L’église Saint-Martin est l’une des paroisses dépendant de la cathédrale d’Urgell, si bien que l’acte de consécration de cette dernière, en 839, mentionne Ur. L’édifice possède un chevet à plan tréflé avec trois absides ornées de lésènes et de niches aveugles. Les fonts baptismaux présentent une décoration d’inspiration wisigothique. La nef a fait l’objet d’importants travaux au XVIIIe siècle, avec l’ajout de chapelles latérales et d’un portail méridional. L’église conserve toujours une cuve baptismale du XIe siècle.
Initialement possession de la collégiale Sainte-Marie de Serrabone (sur le plan temporel, puisqu’elle dépendait spirituellement d’Urgell), il faut attendre le XIIIe siècle pour avoir la certitude que la seigneurie appartenait à la maison d’Enveitg, puissante baronnie qui la conservera jusqu’au XVIe siècle. Ur était au départ un fief d’Enveitg, sous-inféodé à un feudataire, Bérenger de Soler.
Ce dernier avait une fille, mariée au fils du baron de l’époque, Raymond-Guillaume. Par ce mariage, le feudataire transmettait à sa fille, puis à son héritier, le château d’Ur. C’est ainsi que ce château passa directement sous la tutelle de la famille d’Enveitg.
Par la suite, le village demeura sous cette autorité jusqu’en 1555, date du mariage de la dernière héritière d’Enveitg avec François de Castell-Arnau.