Port-Vendres



Opoul est un village du Nord du département des Pyrénées-Orientales, en plein coeur des Corbières. C'est un village typiquement roussillonnais, resserré autour de son centre historique, plutôt aéré et entouré de lotissements peu nombreux et assez anciens.

Les rues du centre ne sont pas spécialement esthétiques. C'est un peu brutal comme assertion, mais c'est vrai, le village ne fait pas rêver, dans un premier abord. Des rues abîmées, des trottoirs tout petits ou absents, seules quelques rues piétonnes du plein centre sont dallées proprement, mais simplement. Il n'y a pas d'originalité, peu d'arbres décoratifs, bref quand on se balade dans la ville, on n'est pas ébloui par sa beauté. Pour ajouter à ça les maisons sont rarement mis en valeur, avec des crépis troués, abîmés quand ils ne sont pas tout simplement absent, des rafistolages, les maisons ne donnent pas envie, non.

Qu'en est-il de la vie associative ? Et bien elle est tout à fait correcte, sans être particulièrement vive. Il y a à Opoul quelques associations variées qui pourra intéresser les habitants, que ce soit dans le domaine du sport, de la culture, de la solidarité, etc. Economiquement Opoul dispose de quelques artisans, mais pas de zones industrielles pouvant attirer des entreprises. Il faut dire que la situation géographique du village, plutôt éloigné des voies de communication principale du département, ne tend pas à développer une activité economique forte. Par contre le territoire d'Opoul accueille un parc éolien de quelques machines, on les voit de loin, dans les Corbières.

Le point fort d'Opoul est son très grand patrimoine, peu mis en valeur, hélas. Ou du moins les différents éléments du patrimoine, quand ils sont en ville, ne sont pas mis en valeur alors que ceux qui sont à l'extérieur sont bien plus connus, mais ne draine pas de visiteurs dans le village. C'est le cas du château d'Opoul ou de la grotte de Périllos, près du village du même nom. D'ailleurs il faut citer justement Périllos, qui est un ancien village devenu un hameau d'Opoul suite à l'abandon du lieu par ses habitants. Il est à une petite dizaine de kilomètres au Nord d'Opoul, pour y aller il faut prendre la route qui monte au château, en direction de Vingrau.

Pour conclure Opoul n'est pas le village le plus dynamique ou le plus agréable à vivre du département, mais ce n'est pas non plus le pire. La vie sur place est tranquille et bénéficie d'un cadre de vie joyeux.


Patrimoine, curiosités à voir sur place



L'église St Laurent

L'église St Laurent

L'église St Laurent

L'église paroissiale St Laurent d'Opoul est assez intéressante, elle possède un décor en stuc du XVIIIe siècle avec un important mobilier de la même époque : Retable de la Vierge, de St Laurent, de la Sanch et de St Isidore (1728). Elle contient également des statues du XVIIIe et de nombreuses toiles du XVIIe.


Le château d'Opoul

Le château d'Opoul

Le château d'Opoul

Egalement appelé "Château de Périllos" ou "Salveterra", il s'agit des vestiges d'une place forte impressionnante sise sur le plateau calcaire juste au dessus du village. On le voit de toute la plaine de la Salanque, il est vraiment imposant. De nos jours il ne reste plus que quelques pans de murs et une salle voûtée, hélas. Sur ce site Internet, il est nommé "La Salveterra", pour des raisons expliquée sur la page qui lui est consacrée.

En savoir plus sur le château d'Opoul.


Le hameau de Périllos

Périllos

Périllos

Périllos est un ancien village devenu hameau d'Opoul, tout au Nord du département. Il est désormais quasiment abandonné, mais les quelques maisons sont habitées par intermitence, surtout l'été, mais aussi certaines servent à des agriculteurs qui ont leurs champs par ici. D'ailleurs il y a du matériel agricole un peu partout dans le village.

En savoir plus sur Périllos.


La ferme éolienne d'Opoul

La ferme éolienne d'Opoul

La ferme éolienne d'Opoul

Le village d'Opoul accueille sur son territoire une ferme d'éoliennes assez anciennes maintenant, elle est composée d'une dizaines de machines isolées dans la campagne des Corbières.

En savoir plus sur la ferme d'éoliennes d'Opoul.


La grotte

La grotte de Périllos

La grotte de Périllos

Près du hameau de Périllos, au bout d'un sentier qui part sur la droite, se trouve une grotte accessible au public. Un peu connue et donc plutôt fréquentée, elle n'est pas aménagée et permet de passer un peu de temps dans un environnement ouvert sur le ciel, car elle a le plafond percée, mais rustique.

Elle mesure approximativement une trentaine de mètre de longueur sur une vingtaine de large, et le terrain descend doucement. On peut y faire de l'escalade, il y a des pitons qui ont été accrochés.

En savoir plus sur la grotte de Périllos.


Le gouffre

Le gouffre de Périllos

Le gouffre de Périllos

Assez proche de la grotte se trouve un gouffre. Le relief karstique des Corbières se plait à ouvrir le sol sur de grande profondeur, créant un vrai danger pour les promeneurs. Car si le gouffre est signalé, il n'est pas protégé, aussi ne vous en approchez pas.

En savoir plus sur le gouffre de Périllos.


La chapelle Ste Barbe

La chapelle Ste Barbe

La chapelle Ste Barbe

La chapelle Ste Barbe est une petite chapelle isolée à un petit kilomètre de Périllos. Plutôt simple, elle a été rénovée et se tient dans un paysage magnifique. En faire le tour quelques minutes est bien agréable, et un objectid de promenade.

En savoir plus sur la chapelle Ste Barbe, à Périllos.


Stèle commémorative de Périllos

Stèle commémorative de Périllos

Stèle commémorative de Périllos

En 1963 un avion militaire de la marine est écrasée dans les Corbières. Ce drame qui a fait plusieurs morts est commémoré par une stèle qui a été installé sur le site du crash et qui rend hommage à tous les aviateurs de la marine ayant disparu dans l'exercice de leurs fonctions. C'est un monument assez imposant par rapport au lieu qui l'entoure.

En savoir plus sur la stèle commémorative, à Périllos.


Mis à part ces divers éléments du patrimoine, le territoire d'Opoul possède aussi deux petites chapelles, la chapelle de la Vall d'Oriala, à l'Ouest d'Opoul, et la chapelle de la Vierge, qui est rue Henry Salvayre. Les deux sont des chapelles de taille modeste, rectangulaire, bien entretenue. Le village possède aussi un calvaire avenue Pierre Estirac, deux croix en fer forgé, une jolie fontaine à tête de lion rue de Vingrau, un ancien puits sur la place principale et un oratoire dédié à Saint-Vincent, avenue Henry Salvayre. Ce dernier est un bloc monolithique en pierre doté d'une niche dans laquelle il y a une statue de St Vincent, derrière une vitre et une grille.


Histoire

Situé dans les Corbières, il aurait pu être banal de découvrir à Opoul des restes du lointain passé préhistorique de la région. Mais si on trouve à quelques kilomètres la Caune de l'Arago et son fameux homme de Tautavel, il n'y a rien ici concernant cette période de l'histoire.

L'histoire du site commence à l'époque wisigothique, c'est à dire entre 512 et 739. Les wisigoths, peuple initialement germanique et chrétien conquirent le Roussillon et s'y installèrent. Pour se défendre ils construisirent une place forte, dont découle le nom du village, sur le plateau calcaire juste au dessus de l'actuel village. Il est probable que ce château ait été construit en même temps que Castell-Vell, entre Opoul et Rivesaltes, et dont il ne reste que des ruines aujourd'hui.

Abandonné, le lieu fut choisi par Jacques 1er le Conquérant pour fortifier la frontière Nord de son royaume, fixée par le traité de Corbeil en 1285 au "Pas de Salses". Lorsque cette nouvelle citadelle, nommée La Salveterra manqua d'eau, les habitants acceptèrent de la quitter pour s'installer plus bas dans la vallée. Nous sommes alors au XVIe siècle, et c'est là l'origine du village d'Opoul.

Par la suite il fut assiégé et capitula deux fois. La première en 1598, le seconde en 1639 lors de la guerre de 30 ans. Cette année là les troupes du roi de France envahirent la Salanque jusqu'à la Têt et passèrent par la vallée du Verdouble pour conquérir les châteaux de Tautavel et la Salveterra, alors quasiment déjà abandonné. Passé français à la signature du traité des Pyrénées au XVIIe siècle, il ne fut plus à la frontière et perdit de son intérêt stratégique. Il faut quand même savoir que seul le château avait un intérêt pour les possesseurs du Roussillon, les habitants se contentaient de vivre à sa proximité pour pouvoir se protéger. Le village en tant que tel n'avait donc pas vraiment d'importance au vu de l'histoire régionale.

Il fut toutefois protégé par une sorte de "cellera", construite à une époque où elle n'était plus vraiment nécessaire : Une "cellera" est une fortification entourant le cœur du village, elle abritait un autre château, beaucoup plus petit, l'église, quelques maisons et surtout le grenier commun, d'où son importance. L'édification des "celleras" s'est arrêté devant d'une part l'essor démographique, rendant impossible la protection de l'ensemble des habitants, d'autre part la modernisation des armes de siège, capables de les faire tomber rapidement.

Le château qui se trouvait au centre du village était nommé "Castell del Segnou" ("château du seigneur"). Il s'agissait d'une construction relativement petite, plutôt une maison fortifiée.

Lors de la Révolution française Opoul ne fut pas spécialement remarqué, comme bon nombre de villages de la région d'ailleurs. Les cahiers de doléances des habitants montraient à peu près toujours la même chose, les habitants voulaient faire baisser les impôts jugés très lourds et faire vivre leur culte, ce qui était contre-révolutionnaire mais courant en Catalogne. Juste après la révolution Opoul obtient le statut de commune, ce qui n'était pas forcément le cas de toutes les anciennes paroisses. Le village voisin de Périllos, plus petit, s'est peu à peu dépeuplé. Il finit par fusionner avec Opoul en 1972, suite à l'abandon du village par le dernier berger, qui depuis est allé vivre à Opoul.


Etymologie

Le nom d'Opoul est un dérivé d'Oped, signifiant "Place forte". Le mot "Oppidum" a la même racine.



Situation et accès

Opoul est une ville des Corbières, tout au Nord du département. C'est une région aride, avec peu de végétation et une densité de population très faible.

Pour se rendre sur place il faut passer par Rivesaltes ou Salses-le-château et suivre une route départementale qui monte vers le Nord, vers les Corbières.



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