Port-Vendres



Eyne est un village de montagne assez classique. Il est plutôt petit, mais ça ne l'empêche pas d'être divisé en trois parties distinctes. La partie la plus ancienne est sur les hauteurs, au sommet de la colinne sur laquelle il est bâti. On y trouve l'église et le cimetière, mais cette partie n'est composé qu'une longue rue montante. Le plus gros du village est encontrebas, dans la deuxième partie. Faite d'une longue rue longeant la campagne alentour, elle se termine près de la grande place qui sert deplace du marché. Enfin tout en bas près de la rivière et à côté du gite d'étape se trouve de vieilles maisons. C'est au bout de la rue principale de ce secteur du village qui commence le fameux sentier archéologique.

Il y a peu de commerces à Eyne, juste quelques artisans et l'activité économique ne tourne qu'autour, d'une part de l'agriculture, d'autre part du tourisme. L'agriculture jointe avec l'élevage est assez faible, il y a quelques exploitations mais rien de réellement marquant. En ce qui concerne le tourisme, la ville est un peu mieux lotie grâce à sa station de ski du Cambre d'Aze, station jointe avec St-Pierre-dels-Forcats avec qui elle partage les terrains sur lesquels sont construits les pistes. C'est une station intéressante, avec des prestations classiques en ce qui concerne les sports d'hiver.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine d'Eyne est essentiellement tourné vers la période néolithique, la ville disposant d'une importante quantité de mégalithes de cette époque. Citons le dolmen des Pascarets, le menhir de la Bassouse, celui du Pla del Bosc, le pont mégalithique, etc. Certains de ces éléments qui nous viennent de nos plus loitains ancêtres se trouvent le long de chemins qui ont été tracés au fil du temps. Du coup la municipalité a aménagé ce qu'elle a appelé un sentier archéologique qui permet, en deux heures, de découvrir tous les menhirs, dolmens et autres éléments archéologiques à découvrir ici. Mais hors de ce sentier il y a encore d'autres mégalithes à découvrir, comme le menhir de la bassouse, par exemple. A noter que le sentier présente aussi des vestiges de l'époque antique et médiévale, aussi, et que hors du sentier il y a aussi d'autres éléments intéressants coomme la roque del Traginers.

En savoir plus sur sentier archéologique d'Eyne.


Il y a aussi bien sûr le patrimoine bâti de la ville, mais il est assez restreint : L'église vaut le coup d'œil, ainsi que le monument aux morts.

Par ailleurs il est important de citer la vallée d'Eyne, une vallée assez étroite dite "Botanique". Entre le massif du Puigmal et le Cambre d'Aze, cette vallée orientée Nord/Sud est mondialement connue pour sa flore. Les versants orientés Est ou Ouest combinés avec une variation régulière de l'altitude offrent une variété de conditions pour accueillir un maximum de différentes espèces de plantes et des insectes qui les fréquentent.


L'abri préhistorique sous roche

L'abri préhistorique sous roche

L'abri préhistorique sous roche

On appelle ce site l'abri sous roche du Pla del Bach. Situé sur le plateau surmontant le village d'Eyne, près de deux rivières servant de point d'eau et dans un lieu propice à l'agriculture tout en permettant une arge vue sur la campagne environnante, ce site était idéal pour son occupation par des hommes préhistoriques du néolithique. Les recherches ont prouvé l'utilisation de ce lieu à deux périodes différentes : Entre 4400 et 3900 avant JC, et vers 1800 avant JC.

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Le coffre de Lou Pou

Le coffre de Lou Pou

Le coffre de Lou Pou

Le coffre de Lou Pou, aussi appellé coffre de Lo Pou est l'équivalent d'un dolmen. En fait un dolmen est une chambre mortuaire collective dont l'accès se fait par le côté. Le dolmen est recouvert d'un tumulus qui forme, de loin, une colline artificielle. Le coffre est la même chose mais la dalle supérieure est amovible, elle peut être rouverte pour ajouter les restes d'un défunt. Il faut donc imaginer une levée de terre au sommet de laquelle une pierre plate fait office de porte d'accès.

En savoir plus sur le coffre de Lou Pou.


Le dolmen des Pascarets

Le dolmen des Pascarets

Le dolmen des Pascarets

Le dolmen des Pascarets est caractéristique car il est plutôt régulier. Il s'agit d'un dolmen simple, formé d'une dalle horizontale (la "dalle de couverture") et de plusieurs verticales (les "orthostates"), définissant une cavité protégé ("la "chambre"). Cette chambre est assez petite. Ce qui est marquant ici c'est la régularité de la dalle, plutôt bien ronde, et sa lourdeur. Elle est très épaisse et on imagine les difficultés rencontrées pour la positionner sur les orthostates. Le dolmen est exclusivement en granit, une roche locale. Il n'y a plus aucune trace du tumulus qui devait y avoir à l'époque de son édification.

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Le menhir du pla des Bosc

Le menhir du pla des Bosc

Le menhir du pla des Bosc

Ce menhir est assez élancé, monolithique et régulier. Sa pointe est particulièrement aiguisée, ce qui est rare pour les menhirs. Il est difficile de dater ce dolmen avec précision, mais au vu de sa structure, de sa simplicité, il fait sans doute parti des édifications de la troisième période mégalithique, vers la fin du IIe millénaire avant JV.

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Le mur de soutènement de la voie royale

Le mur de soutènement de la voie royale

Le mur de soutènement de la voie royale

Le mur de soutènement de la voie royale est tout simplement un ouvrage qui date de l'antiquité, et c'est en ça qu'il est intéressant. Vu de l'extérieur il ne s'agit que d'un empilement de pierres servant à retenir le pan de montagne le long de la route, mais historiquement, c'est surtout un témoignage du passé antique de la région.

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La pierre à cupule

La pierre à cupule

La pierre à cupule

Une cupule, c'est un petit trou dans la pierre, une sorte de réceptacle, un vase. C'est généralement très petit, quelques centimètres, et peu profond. Ils sont taillés volontairement à la main par les hommes du néolithique de façon à ce que des liquides puissent y couler, et quand l'un déborde, un autre se rempli jusqu'à ce que le liquide coule au sol. Ce forme sur la pierre des réseaux hydrauliques de petites tailles, car en plus certaines cupules sont reliées par un petit canal taillé dans la pierre. Maintenant se pose la question de l'utilité d'une perre à cupule. D'après les archéologues, et bien... on ne sait pas exactement. Tout ce que l'on peut dire reste de la suggestion, une estimation, mais en aucun cas on ne peut prétendre connaître la raison du sculptage de ces pierres.

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Le pont médiéval

Le pont médiéval

Le pont médiéval

Il n'y a pas trop de choses à dire sur le pont médiéval qui se trouve sur le territoire d'Eyne. Il s'agit d'un pont probablement construit au Moyen-âge pour passer par-dessus l'Eyne, la rivière locale qui a donné son nom au village. De ce pont il ne reste que les deux piles faites de grosses pierres entassées proprement. Elles sont en forme de trapèze, pas de plan carré, mais ce n'est pas une originalité : La plupart des ponts médiévaux sont faits ainsi, avec des piles en forme de trapèze. C'est d'ailleurs cette caractéristique qui fait penser son origine.

En savoir plus sur le pont médiéval.


Le pont mégalithique

Le pont mégalithique

Le pont mégalithique

Contrairement à ce qu'on pourrait croire le pont mégalithique que l'on connait à Eyne ne vient pas de la lointaine période du néolithique mais du Moyen-âge. Et oui, "mégalithique", ça veut juste dire "Grosse pierre", pas "du néolithique". Ce pont est donc une construction médiévale comme son voisin le pont médiéval qui lui, porte bien son nom. Toutefois ce n'est pas la même chose : Là où le pont médiéval est imposant, le pont mégalithique est juste constitué de quelques grosses pierres correctement appareillées et recouvertes d'une grosse dalle. Ainsi construit il permettait le passage des charettes.

En savoir plus sur le pont mégalithique.


La roche gravée

La roche gravée

La roche gravée

La roche gravée dont on parle est en limite du sentier archéologique. C'est un amas de rochers de tailles différentes mais dominé par un roc nettement plus grand que les autres, de forme approcimativement ronde. Sur le côté Ouest on trouve un A stylisé et de l'autre côté, face au village, un E plus difficile à voir. Ces marques ont été gravées en 1825 afin de fixer la limite entre le village d'Eyne et son voisin Llo.

En savoir plus sur la roche gravée.


La roque dels Traginers

La roque dels Traginers

La roque dels Traginers

La roque del Traginers est un empilement de rochers sur le territoire d'Eyne, à la limite entre le haut-Conflent et la Cerdagne. Cet empilement est une curiosité naturelle, pas un montage humain comme semble le prouver la rectitude des pierres. Il s'agit de roches granitiques, le type de roche local, une roche qui peut se fendre et former des blocs anguleux. Cette curiosité géologique est peu connue, elle est masquée par une épaisse végétation.

En savoir plus sur la roque dels Traginers.


La station du Cambre d'Aze

La station du Cambre d'Aze

La station du Cambre d'Aze

La station de ski du Cambre d'Aze se trouve sur les territoires de Saint-Pierre-dels-Forcats et d'Eyne, deux villages dont les destins sont liés par cette station. Il s'agit d'une petite station aux pistes de difficultés variées avec deux zones de départ majeures, une dans chaque ville. Ici, on est orienté face au Nord, donc la station a la réputation d'être exigeante car les pistes deviennent plus rapidement qu'ailleurs verglacées. Il y fait plus froid également, bien que cette différence de température avec les autres stations ne soit pas spécialement criante. En fait, le Cambre d'Aze est surtout une station de ski sympathique, assez grande pour y passer de belles journées, et surtout bien équipée.

En savoir plus sur la station de ski du Cambre d'Aze.



Histoire

Le village d'Eyne est remarquable par le fait que le territoire de la commune a été habité très tôt par les premiers hommes préhistoriques. Nous sommes au néolithique, vers -6000, et de nombreuses traces d'activités humaines se retrouvent. Les premières traces évidentes se trouvent à travers les dolmens et les menhirs, de l'époque mégalithiques (-2200).

Ainsi trouve t-on à Eyne le dolmen de "Lo Pou" ("le puits"), qui a malheureusement perdu sa dalle, ou celui des Pascarets, intact. Il existe plusieurs menhirs sur le site archéologique du "Pla del Bac", en particulier celui de la Bassouse et du Pla del Bosc. Il y a aussi un pont mégalithique et des pierres à cupules qui sont des pierres creusées de petits trous hémisphériques typiques du IIIe millénaire avant JC. Il faut signaler que la municipalité a fort opportunément créé un sentier archéologique qui nous fait découvrir les mégalithes d'Eyne.

Ces lointains ancètres ont été occupé par une colonie issue d'une civilisation plus moderne du Ve siècle avant JC, les Keretanis. Ceux-ci occupaient la Cerdagne, ainsi qu'une partie des hautes terres de l'actuelle Andorre et Espagne. Eyne possède là aussi quelques vestiges de leurs passages. Il faut savoir qu'aujourd'hui encore certains cerdans, issus de familles locales, sont les descendants directs des kérétanis.

Colonisé par les romains, les kérétanis ont été mélangé puis dissous dans le nouvel empire (-121). Puis, en 408, les romains furent envahis par les peuples dits "barbares", et après un passage des Vandales, se sont les wisigoths qui s'installèrent en Roussillon. Ils prirent en main les constructions romaines, mais rien ne prouve leur résidence sur le territoire d'Eyne. Ce territoire fut-il abandonné jusqu'à l'ère chrétienne ? C'est probable, bien qu'une voie romaine passait à proximité, traversant la Cerdagne.

C'est en 811, après une guerre de plus de 50 ans qui fit bouger la frontière virtuelle, que les sarrasins, qui défirent les wisigoths en 735, furent définitivement chassés de la Cerdagne qu'ils n'avaient d'ailleurs quasiment jamais vraiment occupés. Charlemagne, à qui l'on doit la victoire, créa le comté de Cerdagne auquel Eyne fut rattaché. Les premières traces du village apparaissent dès le IXe siècle. C'est à cette époque que cette paroisse était appelé "Esna". L'église initiale n'existe plus de nos jours, elle a été remplacé par une autre, au XIIIe siècle, du moins d'après sa description architecturale.

Le XIIIe siècle, c'est aussi l'époque des conflits France-Aragon, et de la construction de la première série de tours à signaux destinées à protéger le territoire. Eyne en possédait une qui était en relation avec d'autres de Cerdagne. La paroisse apparait dans le fogatge (recensement) de 1359, un document recensant la population des villages de Cerdagne. Il y est indiqué "Heyna del prior de Cornella", c'est à dire "Eyne du prieur de Corneilla" (de Conflent). Le village appartenait donc à ce puissant prieur dont l'histoire est jointe à celle des comtes de Cerdagne. Le fogatge de 1359 recense 15 personnes à Eyne, c'est à dire 80 personnes à peu près. Ca fait du village un gros bourg pour l'époque.

Par la suite l'histoire du village se confondra avec celle de la Cerdagne, jusqu'à la création de la station de ski dans les années 70.


Etymologie

Difficile de connaître l'origine du mot "Eyne". On le retrouve initialement sous le nom de "Esna", qui, en basque, signifie "Lait à vache". Mais on ne peut pas faire de liens directs entre la Catalogne et le Pays Basque, même lors de la création du village, entre les IXe et XIe siècle.

Signalons quand même que l'Eyne est un affluent du Sègre, lui-même affluent de l'Ebre, qui se jette dans la mer au Sud de Taragonne.



Situation et accès

Eyne est une ville du Haut-Conflent, à la limite avec la Cerdagne (Qui passe, je le rappelle, au col de la Perche et dans la vallée d'Eyne) Il se trouve au bas du Cambre d'Aze, cette montagne en forme de dos d'âne que l'on voit en regardant vers le Sud, à Mont-Louis. Pour y aller il faut prendre la Nationale 116 au départ de Perpignan et la suivre jusqu'à Mont-Louis. Là, face à l'entrée de la forteresse, il y a une route qui descend en direction de St-Pierre-dels-forcats / Eyne. Une fois ici, il ne vous manque plus que un quart d'heure de route pour arriver à destination, ce qui fera une durée de parcours d'à peu près une heure et demi.



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