Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Comptant parmi les villages des Pyrénées-Orientales les plus éloignés d'une grande ville, Urbanya se mérite. Lorsqu'enfin on arrive au bout de la vallée, on est récompensé par l'environnement verdoyant dans lequel il se trouve, sa petite rivière et les animaux sauvages qui viennent régulièrement dans le village.

Urbanya, c'est de la solidarité, de la convivialité et de la tranquilité.

Comptant parmi les villages des Pyrénées-Orientales les plus éloignés d'une grande ville, Urbanya se mérite. Lorsqu'enfin on arrive au bout de la vallée, on est récompensé par l'environnement verdoyant dans lequel il se trouve, sa petite rivière et les animaux sauvages qui viennent régulièrement dans le village.

Urbanya, c'est de la solidarité, de la convivialité et de la tranquilité.

Urbanya est un petit village isolé du Conflent, au nord de Prades. C’est un charmant village de moyenne montagne, typique de la région. Adossé à une montagne, il est, bien qu’assez petit, un peu étagé.

Urbanya compte une cinquantaine de maisons au maximum. La plupart sont isolées les unes des autres, à l’exception de celles situées autour de ce qui ressemble le plus à un centre-ville. Mis à part la mairie et un local technique, il n’y a pas vraiment de services publics ici, le village étant trop petit. Aucun commerce permanent n’est implanté, mais des commerces ambulants viennent presque quotidiennement. On peut aussi compter sur l’entraide naturelle des habitants, bien sûr.

La solidarité est assez forte à Urbanya, en grande partie due à son isolement. Il n’existe pas d’associations, du moins rien de significatif en termes de cohésion sociale, mais la vie sociale reste vivante. Le village a connu une augmentation soudaine de sa population à la fin des années 2010, passant de 10 à 34 habitants, et il continue de se repeupler lentement mais sûrement.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Eglise St Etienne

Eglise St Etienne

Eglise St Etienne

L’église paroissiale d’Urbanya est un édifice roman, construit avec soin selon un plan classique de l’époque : une nef unique voûtée en berceau brisé, prolongée par une abside semi-circulaire. Elle abrite un retable du XVIIe siècle ainsi qu’une croix processionnelle de style gothique. Située un peu à l’écart du village, elle se niche dans un écrin de verdure qui rend sa silhouette discrète aux yeux du promeneur.


Histoire

Le territoire d'Urbanya ne possède pas de vestiges de l'époque préhistorique. Pourtant, nos lointains ancêtres ont vécu dans les collines du Conflent, un environnement idéal pour eux (boisé, proche de la plaine, au climat doux). Plusieurs communes environnantes possèdent, en témoignage, des dolmens ou menhirs, bien que l’érection des mégalithes soit apparue assez tardivement (vers -2200).

Par la suite, ni les Celtes (-500), ni les Romains (-121), ni les Wisigoths n’ont laissé de traces sur le territoire d’Urbanya. Après l’invasion sarrasine et le dépeuplement du Roussillon, c’est Charlemagne qui parvient à prendre possession de la région en 811, puis à la pacifier. Commence alors l’ère chrétienne, marquée par la multiplication des églises rurales. C’est ainsi qu’apparaît le village d’Urbanya, mentionné dans un document recensant les possessions de l’abbaye Saint-Michel de Cuxa. Nous connaissons donc les premiers détenteurs du lieu.

Comme souvent, il faut remonter à la construction de l’église pour avoir une trace tangible du village. En l’occurrence, l’église Saint-Étienne d’Urbanya fut édifiée au XIIe siècle, et le village apparaît dans un document de 1186. Il s’agit d’un legs fait par Guillaume Bernard de Paracolls (du château de Molitg-les-Bains, dont l’héritier de la famille seigneuriale s’était marié avec Blanche de Conat, qui apporta en dot la vallée de Conat) où figure la limite de la vallée d’Orbanyan.

La famille de Paracolls conserva la vallée de Conat, et donc Urbanya, jusqu’au milieu du XIIIe siècle. En 1258, l’évêque d’Elne, Bernart de Berga, est propriétaire d’Urbanya. Le village est à nouveau mentionné en 1268 dans un document où la nièce de l’évêque, détentrice de la dîme d’Urbanya, la tient en fief par Bérenger d’En pour Dame Esclarmonde de Conat et Raymond d’Urg, son mari. (La famille d’Urg est assez connue en Roussillon.)

En 1258 fut signé le traité de Corbeil, marquant la frontière entre la France et l’Aragon. Jacques Ier le Conquérant, souverain d’Aragon, partagea son royaume en deux : à l’aîné l’Aragon et la Catalogne, au cadet les îles Baléares, la Catalogne Nord et la seigneurie de Montpellier, formant ainsi le « royaume de Majorque ». Cet éphémère royaume fut constamment en conflit avec son voisin, qui l’annexa en 1344. Le dernier roi de Majorque, capturé, reçut la seigneurie de Montpellier qu’il refusa. Il remonta une armée et reconquit le Conflent, mais le roi d’Aragon le reprit. Les habitants du Conflent subirent une dure répression, et Urbanya ne fit pas exception.

La vallée de Conat, et donc Urbanya, fut conservée par la famille royale jusqu’au XVe siècle, époque où elle fut reprise par la famille de Cardona, qui l’administrera jusqu’au XVIIe siècle. En 1603, l’état des lieux des vigueries du Roussillon et du Conflent montre que le procureur royal administrait les lieux de Conat, Vallans (Betllans), Nohèdes et Orbanya. Le destin du village resta ainsi lié à celui de la vallée où il est situé.

Les derniers seigneurs de la vallée furent la famille du Llupia (XVIIe siècle), puis Antoine d’Ortaffa (1763) et Paul d’Ortaffa (1773-1792). Ce dernier fut spolié de ses biens par les révolutionnaires, qui les mirent à prix... sans succès. La propriété fut toutefois rachetée plus tard par la famille Carol-Bonnel.

La commune d’Urbanya fut rattachée à celle de Ria en 1822, soit une trentaine d’années seulement après la création des communes, mais en 1983 elle retrouva suffisamment d’importance pour reprendre son indépendance.



Informations techniques

Nom Urbanya Nom catalan Orbanyà Code commune 66219
Canton Les Pyrénées Catalanes Arrondissement Perpignan EPCI CC Conflent-Canigó
Région Bas Conflent Altitude 1765 m Coord. GPS 42.639022 Est / 2.304774 Nord
Superficie 14 km2 Population 47 h. Code postal 66500
Gentillé Urbanyains, Urbanyaines

Population

Années Feux Habitants
1355 43
1359 46
1365-70 43
1417 30
1424 32, réparti ainsi :
  • Conat : 32
  • Betllans : 6
  • Nabilles : 3
  • Nohèdes : 4
  • Urbanya : 8
  • Eroles : 3
  • Arletes : 4
1515 15
1553 15
1774 136
1792 359
1851 436

Ces chiffres concernent, sauf indication contraire, l’ensemble de la vallée de Conat, c’est-à-dire Conat, Betllans, Nohèdes, Urbanya, Nabilles, Eroles et Arletes.



Situation et accès

Situé au fond de la vallée, le village d'Urbanya a suivi l'histoire de Conat, situé en début de vallée. Il faut dire que toute la vallée était sous la gouverne du baron de Conat, et les villages qui la composent sont indissociables, du moins d'un point de vue historique. Ainsi, pour obtenir des détails sur l'histoire d'Urbanya qui ne figureraient pas dans le texte ci-dessous, reportez-vous à l'histoire de Conat.

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