Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Bages est une ancienne possession de l’évêché et, à ce titre, a occupé au cours de son histoire une place relativement importante dans la région. De nos jours, c’est avant tout un village typiquement catalan, aux ruelles étroites, au cœur de ville resserré et doté d’un château à l’architecture originale.

Bages est une ancienne possession de l’évêché et, à ce titre, a occupé au cours de son histoire une place relativement importante dans la région. De nos jours, c’est avant tout un village typiquement catalan, aux ruelles étroites, au cœur de ville resserré et doté d’un château à l’architecture originale.

Il existe certains villages dans la plaine du Roussillon pour lesquels on a de l'affection. D'autres pour lesquels on doit objectivement admettre qu'ils sont beaux et bien entretenus. Et d'autres qui n'ont pas ce charme, qui traînent une image de tristesse. Hélas, Bages en fait partie.

Rien d'extraordinaire à lui reprocher, mais c'est un village qui, lorsqu'on le traverse, ne donne pas envie de s'y installer. Il est longiligne, étendu le long de la route reliant Thuir à Elne, avec un double virage en plein cœur. Cette organisation est loin d'être idéale : ça donne l'impression d'une longue route sans centre-ville, et ce n'est pas faux. Le centre est petit, tellement petit qu'on n'a pas l'impression de l'avoir traversé. Ce n'est pas le cas d'autres villages structurés pareil.

La route passe à côté de la place centrale, qui est à deux pas du parvis de l'église. Une jolie place, il faut le reconnaître, ombragée par un magnifique platane, avec la possibilité de se restaurer tranquillement. Mais à côté d'un parking parfaitement visible, seul moyen qu'ont les automobilistes de s'arrêter. Un joli endroit gâché par une nécessaire praticité. Dommage, d'autant plus qu'il est peut-être possible de faire des aménagements qui atténueraient cette impression. Autre reproche à faire : les rues sont souvent abîmées, avec du goudron à refaire, percé. Des trottoirs mal entretenus, sauf le long de la rue principale. Un manque criant de végétation, d'arbres, de fleurs, d'arbustes, surtout l'été ! Ailleurs, on en trouve, ça ne coûte probablement pas grand-chose, et ça donne tout de suite une bonne image de la ville ! Qui plus est, les petites rues du centre, étroites et courtes, sont envahies de voitures. Il faut bien que les habitants se garent, mais un peu d'organisation, ou la création de parkings extérieurs, permettrait d'embellir les rues. Là, on sent bien que c'est tout pour la voiture. Et ça ne donne pas une image positive de la ville.

La ville s'est étendue récemment avec la construction de grands lotissements à l'extérieur. Curieusement, ils sont assez éloignés de la ville ; généralement, les lotissements sont faits à proximité des commerces. Là, il faut quasiment la voiture pour aller de chez soi à la boulangerie, ce qui est étonnant. Le cadre est, par contre, très joli, avec une belle campagne alentour. Globalement, la ville est assez étendue quand même : il y a de longues rues menant aux divers équipements comme le groupe scolaire ou les terrains de sport.


Économie locale

Bages est un village plutôt tranquille. Trop éloigné de la mer pour être un centre estival, le village est noyé dans la masse des autres villages alentours. Les activités sont essentiellement la viticulture, le maraîchage, plus quelques entreprises locales dont la Cepad, une conserverie fleuron de l'industrie de Bages. Il y a aussi plusieurs artisans qui opèrent dans des domaines divers, qui vont du service à la personne au bâtiment.

Par contre, du point de vue du commerce, Bages est plutôt bien équipé : restaurants, supermarché, boutiques diverses. Elles sont pour la plupart dans le centre-ville, le long de la route principale, mais certaines sont plus écartées, comme un salon de coiffure.


À proximité

À noter la proximité intéressante du lac de Villeneuve-de-la-Raho, un grand lac artificiel qui possède sa station balnéaire, sa réserve ornithologique, une base nautique, un camping, etc.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Il faut bien l’avouer, Bages ne possède pas un patrimoine exceptionnel. Ses deux principaux points d’intérêt sont l’église paroissiale et l’ancien château.


Eglise Ste Eulalie et Ste Julie

L'église St André

L'église St André

L'église Saint-André reste l’église paroissiale de Bages, bien qu’elle ait subi de nombreuses transformations au fil du temps. L’édifice initial comprenait une nef unique, une abside semi-circulaire, ainsi qu’une charpente en bois, remplacée au XIIe siècle par un voûtement en berceau brisé. Ce changement, assez classique, a nécessité le renforcement des murs gouttereaux par de grandes arcades pour soutenir la toiture plus lourde. Le chevet fut surélevé au XIIIe siècle.

Aux XVe et XVIIe siècles, l’église fut agrandie à deux reprises. Elle renferme aujourd’hui plusieurs pièces intéressantes de mobilier : une cuve baptismale du XVe siècle, une grille de communion également du XVe siècle, un retable dit « du Rosaire » datant de 1700, un autre dédié à saint Sébastien du XVIIIe siècle, ainsi que des statues de saint Gaudérique (XVIIe siècle) et du Christ (XVIIIe siècle). On y trouve également des toiles représentant le Christ et l’Immaculée Conception, datant du XVIIIe siècle.


Le château

Le château de Bages

Le château de Bages

Comme dans bon nombre de villages de la plaine, Bages possédait autrefois une motte castrale. C'est ainsi que l'on nomme l'ensemble architectural initial de la ville, qui se compose toujours de l'église, de la place forte, puis de quelques maisons. Parfois, elle est entourée de remparts. À Bages, on trouve une telle structure architecturale, avec l'église et le château côte à côte.

Ce château est massif, de plan en forme de L. Il repose sur des fondations hautes et lourdes et possède trois niveaux. Il est désormais transformé en habitations privées. La façade nord est dotée d'une jolie petite tour étroite et quasiment cylindrique.


Histoire

Préhistoire et Antiquité

Comme la quasi-totalité des villages du Roussillon, Bages ne possède pas sur son territoire de preuves d'habitat préhistorique, que ce soit paléolithique (là, c'est normal) ou néolithique (il aurait pu y en avoir : Canet, par exemple, possède un champ d'urnes funéraires de cette époque).

Par la suite, les Ibéro-Ligures furent envahis par les Celtes (-500), eux-mêmes envahis par les Romains (-128), eux-mêmes envahis par les Wisigoths (408), eux-mêmes envahis par les Sarrasins (735), puis à nouveau envahis par les Francs (811). De cette longue succession d'envahissements, retenons essentiellement sa durée (près d'un millénaire et demi) et le fait que lorsqu'on parle d'envahissement, cela ne signifie pas forcément la guerre. S'il y a bien eu des batailles parfois, cela s'est quand même souvent passé sous la forme de colonisations « semi-pacifiques », les envahisseurs utilisant la force pour se faire accepter, avant de diluer les habitants dans la nouvelle civilisation dominatrice.


Moyen-Âge

Après l'arrivée des Carolingiens, la région s'est peuplée de pionniers venus du nord de la France. Elle s'est développée autour de nouvelles églises créées par les grandes abbayes fondées au cours du IXe et Xe siècles. Ainsi apparaît dans un document de 922 l'église de Bages, la première mention écrite du village.

Nous savons qu'il s'agissait d'un village de pêcheurs. Aussi curieux que cela paraisse, et malgré le fait qu'il ne soit pas en bord de mer, c'était le cas. Il faut dire qu'il y avait jusqu'au XIIe siècle un immense étang dont on peut toujours voir les formes en étudiant les courbes de niveau des abords du village. Il était poissonneux et les habitants vivaient bien de leur pêche.

La première mention certaine de l'église Saint-André date de 1093, sous le règne des comtes du Roussillon. Le XIe siècle correspond à l'avènement des classes supérieures typiques de la féodalité, les seigneurs, mais il faudra attendre le XIIe siècle pour que celle de Bages apparaisse. On trouve dans divers documents des traces de Guillem de Bages (1145), Beranger de Bages (1155) et Adémar de Bages (1171).

Le XIIe siècle est aussi celui des Templiers. Ce puissant ordre religieux avait des possessions un peu partout dans la région et se lança dans de grands travaux, en particulier d'assèchement. Il faut dire que la proximité du Mas Deu, siège de la commanderie locale, permettait de lancer plus facilement ces travaux. L'étang marécageux fut donc asséché, faisant disparaître à la fois le métier de pêcheur pour les habitants et une source de nourriture providentielle. Cette initiative entrait dans le plan d'assainissement général de la plaine du Roussillon que les membres de cet ordre avaient lancé, et globalement ce fut une parfaite réussite. Mais certains habitants en firent les frais, comme ceux de Bages. Le canal qui a servi au dessèchement est appelé de nos jours "l'Agulla de la mar" (l'Agouille de la mer, agulla étant une petite rivière en catalan), bien sûr il se jette dans la mer.

Par la suite, la paroisse de Bages fut récupérée par le comte d'Ampurias, mais sans qu'on sache vraiment quand ni pourquoi. Peut-être que la famille de Bages était déjà sous la coupe du comte, ce genre de seigneurie ayant été mis en place autour du XIe siècle. Toujours est-il que le 22 juin 1257, le comte vendit sa seigneurie de Bages à l’évêque d’Elne pour une somme de 5750 sous de Barcelone. Cette vente fut faite afin de payer la dot de sa fille Sibilla, qu'il mariait à Ramon, vicomte de Cardona. On peut se faire une idée de l'importance de Bages au XIIIe siècle par le chapitre d'Elne. Celui-ci était constitué de cinq dignitaires répartis dans le Roussillon : ils étaient à Elne, bien sûr, mais aussi à Saleilles, Trouillas, Baixas et à Bages. Ce fait, aussi insignifiant qu'il puisse paraître, est révélateur d'un village comptant sur la scène régionale.

Restée une possession de l'évêché, la paroisse de Bages fut transmise, là aussi sans savoir quand ni pourquoi, à la famille de Llupia. Il s'agissait à cette époque d'une famille tentaculaire, ayant un poids très important tant sur le plan politique que religieux (Hughet de Llupia en 1356, Ramon de Llupia en 1395, Gaspar de Llupia en 1420 furent tous seigneurs de Bages). Par la suite, Bages passa à diverses familles (Gaspar de Cagarriga en 1414, Ramon de Cagarriga en 1502, Joan Taqui en 1639, Mariana de Taqui épouse de Garau d’Om en 1669) avant de se transformer en commune à la Révolution française.

Peu après la Révolution française, en 1793, l'Espagne déclara la guerre à la France, et les troupes du général Ricardos envahirent la plaine du Roussillon. Cette dernière guerre avec l'Espagne ne laissa visiblement pas trop de traces dans le village, qui fut occupé très tôt. Pourtant, la ligne de front fut longtemps à peine un peu plus au nord, près de l'actuel Perpignan sud.



Informations techniques

Nom Bages Nom catalan Bages Code commune 66011
Canton La Plaine d'Illibéris Arrondissement Céret EPCI CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Région Plaine du Roussillon Altitude 91 m Coord. GPS 42.606073 Est / 2.893823 Nord
Superficie 12 km2 Population 4482 h. Code postal 66670
Gentillé Bagéens, Bagéennes

Etymologie

L'étymologie de Bages est assez simple : il s'agit d'un dérivé des mots "Baies" ou "Baoiles".


Héraldique

Blason Bages

Expression héraldique

D'azur semé de fleurs de lys d'or.

Description

Ce blason est assez simple. Son expression héraldique peut facilement être retenue et comprise. "D'azur" représente la couleur bleue en héraldique. Exprimée en premier, elle désigne la couleur de la partie centrale du blason. "Semé" indique que l'élément suivant est réparti sur tout le blason, plusieurs fois. Il s'agit ici de fleurs de lys "d'or", c'est-à-dire jaunes en héraldique.

Explications

En voyant ce blason, nul ne sera étonné d'apprendre que Bages était une possession du roi de France. La couleur bleue et les fleurs de lys sont des symboles royaux de la France. Ce blason ne présente donc pas de particularités locales.



Situation et accès

Bages est une ville située dans la plaine du Roussillon, au sud de Villeneuve-de-la-Raho. Pour y accéder, le mieux est de prendre la Départementale 900 en direction du Boulou et de sortir à droite au niveau du Mas Sabole. La route qui mène à la ville continue vers Elne via Montescot, et dans l'autre sens, elle mène à Trouillas. D'autres routes secondaires permettent d'accéder à Ortaffa et à Saint-Jean-Lasseille.

Bages se trouve à 10 kilomètres à vol d'oiseau de Perpignan, plein sud.

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