Village tranquille de la plaine du Roussillon, Fourques est plutôt agréable à vivre
Historiquement, Fourques est un village particulièrement intéressant, puisqu'il dispose de nombreux éléments du patrimoine qui attirent l'œil du visiteur.
Mais c'est aussi un village typiquement catalan, aux traditions fortes et à la vie sociale importante.
Historiquement, Fourques est un village particulièrement intéressant, puisqu'il dispose de nombreux éléments du patrimoine qui attirent l'œil du visiteur.
Mais c'est aussi un village typiquement catalan, aux traditions fortes et à la vie sociale importante.
Fourques aurait pu être un de ces nombreux villages catalans aux alentours de Perpignan, sans âme, tiraillé entre son vieux centre-ville et de grands lotissements. Lorsque l'on le traverse, c'est bien l'impression qu'il laisse : un village classique, avec ses rues étroites dans le centre, ses longues avenues formées par la route qui le traverse, sa place principale et son église. Mais Fourques, dont le nom évoque un croisement, a su mettre en avant son patrimoine à travers ce qui est appelé ici le sentier des histoires. Grâce à cela, le visiteur a un but, il découvre le village de manière intelligente, en se promenant dans les rues à l'affût du prochain point d'intérêt, tout en passant près des commerces, ce qui renforce la vie économique locale. Ne nous affolons pas, il s'agit d'un village de petite taille, et ce sentier ne draine pas la foule tous les jours, mais c'est un objectif de visite ou de promenade intéressant pour qui passe dans la région.
D'ailleurs, plusieurs balades sont possibles au départ de Fourques, et elles ne sont pas très difficiles. Les premiers contreforts des Aspres, où se situe Fourques, ne sont pas très pentus et permettent de se promener en toute sécurité, sans difficulté, tout en admirant le paysage composé de vignes, de cultures diverses et de nombreuses jachères qui rendent ce territoire si caractéristique.
Concernant le village lui-même, il n'y a pas grand-chose à en dire. Non pas qu'il ne soit pas intéressant, mais rien de spécial n'en ressort. Il y a une petite église sympathique, dont la forme et le style sont identiques à ceux des villages alentours. Une porte médiévale et un rempart complètent le tableau historique. Quelques commerces au centre-ville animent économiquement la localité, mais Fourques est par ailleurs assez faible en termes d'entreprises. L'agriculture y constitue l'activité économique la plus représentée. En revanche, il convient de noter que Fourques est assez peu équipé pour la pratique du sport. Les sportifs doivent se rendre dans les villages alentours pour trouver des terrains aménagés.
La vie à Fourques semble agréable, mais sa situation géographique, un peu à l'écart des centres d'activité, constitue un inconvénient.
Chapelle Saint-Sébastien
La chapelle Saint-Sébastien de Fourques a une histoire relativement obscure. Elle apparaît pour la première fois en 1706 sous le nom de "Iglesia vella de Sant Sebastia" (Traduction : église vieille de Saint-Sébastien), ce qui indique qu'elle était bien antérieure à cette époque. D'ailleurs, son style nous le prouve, car il ne correspond pas à celui du XVIIIe siècle.
La fin du XVIIe siècle marque l'essor des ermitages. Partout en Roussillon, les anciens lieux de culte sont réhabilités par les communautés religieuses ou laïques afin d'y loger un ermite. À cette époque, les ermites n'avaient pas l'image que l'on s'en fait aujourd'hui. Ils étaient accessibles et représentaient la connaissance et la sagesse. La population locale les rencontrait pour résoudre des différends ou obtenir des conseils.
Chaque village voulait son ermite. C'est dans ce but que la chapelle Saint-Sébastien fut réhabilitée. Elle en accueillit plusieurs avant de subir les foudres de la Révolution française. En 1790, les lois anti-cléricales supprimèrent tous les édifices religieux qui n'étaient pas des paroisses. La chapelle Saint-Sébastien fut condamnée à fermer, mais elle rouvrira quelques années plus tard, lorsque ces lois furent assouplies. Durant le XIXe siècle, elle fut rachetée par un certain François Ville, puis changea de mains avant de devenir la propriété de la ville de Fourques.
Le territoire de Fourques possède également l'église en ruine de St Vincent qui semble être d'époque pré-romane. Située au Nord-Est du village, elle est petite et a un chevet trapézoïdal ainsi qu'une abside à arc triomphal outrepassé. Toutes ces caractéristiques sont typiques de l'époque pré-roman.
Fourques fut une possession de l'Abbaye d'Arles-sur-Tech durant le haut Moyen Âge. Son église était dédiée à Saint Martin. Initialement de style roman, elle fut largement remaniée au XIVe et XVe siècles, avec l'ajout d'arcs doubleaux en plein cintre. La façade montre toujours des pierres tumulaires datant de 1342. L'église abrite également trois retables du XVIIe siècle (retable du Christ, de la Vierge et de la Passion) ainsi qu'un retable du XVIIIe siècle. Ce dernier, le retable du maître-autel, est une œuvre de 1688 exécutée par François Nègre.
En 1188, l'abbé fit construire une cellera (enceinte fortifiée) rectangulaire, appelée "Castell". Il en subsiste aujourd'hui la porte d'entrée et l'enceinte fortifiée.
Le nom de Fourques provient de la situation géographique du village, situé à l'intersection de chemins menant dans les Aspres. En catalan, "Fourques" signifie "Fourches", à prendre au sens de bifurcation.
Expression héraldique
de sinople aux trois fourches d'or.
Description
Ce blason est relativement simple. Examinons son expression héraldique pour en saisir le sens. Lorsqu'un blason n'est pas scindé en plusieurs parties, comme c'est le cas ici, son expression commence par la couleur du fond. Ici, il est "de sinople", ce qui signifie vert. Il présente trois fourches qualifiées "d'or", ce qui désigne la couleur jaune. L'expression héraldique ne précise pas la disposition des fourches sur le blason. Toutefois, d'après leur présentation ci-dessus, elles devraient être "deux en fasce, une en pointe", c'est-à-dire deux disposées horizontalement et une placée en bas.
Explications
Le blason de Fourques représente trois fourches jaunes sur un fond vert. Il s'agit d'une arme parlante, ce qui signifie qu'à la vue du blason, on l'associe immédiatement au lieu qu'il représente, bien que l'étymologie du lieu ne soit pas nécessairement liée à l'outil agricole. En effet, le nom de la ville provient d'une bifurcation de chemin, et non des fourches. Cependant, ce rapprochement phonétique est couramment utilisé en héraldique. L'objectif était de reconnaître un lieu, sans nécessairement se préoccuper de l'exactitude étymologique.
Fourques est une ville des Aspres, à l'entrée de cette région aride du Sud-Ouest de Perpignan. Elle est assez proche de Thuir. Pour s'y rendre il faut suivre la Nationale qui part vers le Perthus, Fourques sera sur votre gauche.
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