Une ville de Cerdagne plutôt sympathique, à la vie sociale active
Village peu connu de la Cerdagne, un peu à l'écart, Estavar se caractérise par un étalement urbain le long d'une colline, un cœur de ville parfaitement identifiable et une vie sociale remarquable.
Discrète, la ville est pourtant au cœur de la Cerdagne et dispose de nombreux atouts !
Village peu connu de la Cerdagne, un peu à l'écart, Estavar se caractérise par un étalement urbain le long d'une colline, un cœur de ville parfaitement identifiable et une vie sociale remarquable.
Discrète, la ville est pourtant au cœur de la Cerdagne et dispose de nombreux atouts !
Estavar est une ville de montagne limitrophe de Llívia, en plein cœur de la Cerdagne. Idéalement située à proximité de la zone d'influence de Font-Romeu, mais suffisamment éloignée des axes de transport susceptibles de générer des nuisances, Estavar offre à ses habitants des conditions de vie particulièrement agréables.
L’urbanisme d’Estavar est singulier, notamment par la différence de taille entre son cœur de ville et sa périphérie. Il n’est pas rare que la périphérie soit plus étendue que le centre-ville, mais ici, si le centre est assez petit, les zones résidentielles sont très vastes. Celles-ci s’étalent sur les flancs de la colline où Estavar est installé, le long d’une longue route serpentant en larges lacets. Toutes les maisons ne sont pas des résidences principales : une partie du patrimoine bâti sert de résidences secondaires. Le centre-ville, quant à lui, se compose uniquement de quelques rues courtes bordées de maisons de montagne classiques, en granit pour la plupart.
L’impression générale qui se dégage d’Estavar est celle de la sérénité : on sent que la ville est particulièrement agréable à vivre.
Estavar est correctement équipée, avec des services adaptés à sa population relativement modeste. La ville est en réseau scolaire avec sa voisine Err et dispose d’une école. On y trouve aussi des structures pour la petite enfance, ainsi qu’un accueil périscolaire et une garderie. Plusieurs salles communales, une bibliothèque et un service de transport public complètent les équipements locaux.
La commune compte également un nombre important de professionnels de santé, ainsi que plusieurs campings.
Par ailleurs, quelques services utiles sont proposés, tels que le portage de repas à domicile, l’aide au maintien à domicile, ou encore l’aide aux devoirs scolaires. Ces prestations ciblent souvent des publics spécifiques, notamment les personnes âgées ou en situation de handicap.
Sur le plan social, Estavar compte un nombre relativement faible d’associations, au regard de sa population. Cependant, les participants à la vie associative locale font preuve d’une grande fidélité, année après année, que ce soit dans leur engagement ou leur fréquentation. Ces associations interviennent principalement dans les domaines culturel et de loisirs, avec une part importante dédiée au sport.
Estavar n'est pas connu pour la grande qualité de son patrimoine, mais il faut tout de même reconnaître que le village possède quelques éléments de patrimoines intéressants. Tout d'abord, le village lui-même, avec ses vieilles pierres, est très joli. Mais c'est surtout son église, dédiée à St Julien, qui retient l'attention.
L'église paroissiale Saint-Julien
Du XIIe siècle, l'église Saint-Julien d'Estavar se compose d'une nef unique couverte d'une voûte en berceau brisé et se termine par une abside circulaire. Elle contient des peintures murales du milieu du XIIe représentant l'Ascension, et plusieurs retables : celui du maître-autel, daté de 1731, du Christ (XVIIe siècle), de St Sébastien (1829). L'église contient en outre quelques statues des XVIIe et XVIIIe siècles, une pierre funéraire de 1538, une roue à clochettes et trois plats de quête des XVIe et XVIIe siècles.
Le hameau de Bajande
Bajande est un hameau d'Estavar, situé à 600 m à l'ouest. C'est un site étagé le long d'une colline assez haute. Une rue pentue la parcourt, desservant les différentes maisons anciennes. Dans la partie basse de Bajande, les maisons sont beaucoup plus éloignées les unes des autres. Bajande possède une chapelle, la chapelle Saint-Barthélemy, contenant deux plats de quête du XVIe siècle.
En savoir plus sur le hameau de Bajande.
De tout temps, la Cerdagne a été habitée. Si les montagnes situées entre 1800 et 2200 mètres d'altitude étaient privilégiées pour la sécurité qu'elles procuraient, le plateau cerdan, lui, était peu habité, ce qui explique qu’Estavar ne possède pas de vestiges préhistoriques.
Après l’invasion romaine (-121), des colons romains s’installèrent en Cerdagne, mais Estavar n’a laissé aucune trace de leur passage, pas plus que des Wisigoths (408) ou des Sarrasins, qui ne s’aventurèrent pas jusque-là. La première mention du village remonte donc à l’époque carolingienne, lors de la construction des églises aux Xe, XIe et XIIe siècles. Concernant Estavar, la date exacte de construction de son église est inconnue, mais la paroisse est mentionnée dès le IXe siècle dans un acte de consécration par l’évêque d’Urgel. Cette église fut, comme beaucoup d’autres en Roussillon, remaniée au XIIe siècle. C’est cet édifice roman qui subsiste aujourd’hui à Estavar, et il conserve notamment des vestiges intéressants de l’ascension peinte dans l’abside.
Des documents montrent que le hameau (appelé villa ou vilulla selon sa taille) était une possession de la vicomté de Castelbo au haut Moyen Âge. Au début du XIIIe siècle, Estavar passa sous la protection de Bernat de So, châtelain du pays de Sault, dans l’Aude. Ce dernier s’allia au pape en organisant une armée qui combattit aux côtés de Simon de Montfort contre le roi d’Aragon Alphonse II. En représailles, ce dernier confisqua ses terres — Evol, Estavar, le Donnezan et le Capcir — et les remit à son allié Raymond Roger de Foix. À la défaite des Cathares en 1213, ses terres lui furent restituées sous l’influence des vainqueurs. Ainsi, Evol changea de mains à plusieurs reprises.
Une autre trace d’Estavar apparaît en 1324, lorsque le comte de Foix Gaston rend hommage au roi de Majorque Sanch Ier pour son château de So ainsi que pour les villas d’Estavar, Evol et Bajande. En réalité, le château de So et ses dépendances appartenaient à Bernat de So, dont le fils Joan devint vicomte d’Evol. Ce dernier était vassal de Gaston de Foix, lui-même vassal du roi, ce qui explique l’acte d’hommage de 1324.
Estavar et Bajande furent perdus par Joan de So en 1344, lors de la prise du royaume de Majorque par Pierre IV d’Aragon. Celui-ci, souhaitant punir ses anciens ennemis, remit ces terres directement à Gaston de Foix. Cependant, en 1349, Joan fut rétabli dans ses fonctions grâce au soutien du même comte de Foix.
En 1822, la commune de Bajande fut rattachée à Estavar.
| Nom | Estavar | Nom catalan | Estavar | Code commune | 66072 |
| Canton | Les Pyrénées Catalanes | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Pyrénées Cerdagne |
| Région | Cerdagne | Altitude | 1659 m | Coord. GPS | 42.468022 Est / 1.995615 Nord |
| Superficie | 9 km2 | Population | 467 h. | Code postal | 66800 |
| Gentillé | Estavarois, Estavaroises | ||||
Estavar est mentionné en 839 sous le nom de Stavar. On peut y voir le mot "estar", désignant une ferme, mais il reste à expliquer le sens de "var", qui n'a pas vraiment d'équivalent dans la région.
Estavar est une ville de Cerdagne, située plutôt à l'Ouest du département. Elle n'est pas loin de l'enclave espagnole de Llivia. Pour s'y rendre, il faut monter en Cerdagne, passer par Mont-Louis et le col de la Perche, puis Saillagouse. Estavar se trouve sur votre droite, à quelques kilomètres de là.
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