Collioure

Perle de la Méditerranée, Collioure enchante ses visiteurs à tous les coups !

Le vieux village de Sainte-Marie, dans le Roussillon, se distingue clairement de sa station balnéaire. Typiquement catalan, il présente une structure classique, mais c’est surtout dans la valorisation des traditions locales qu’il se démarque. Ici, on sait vraiment ce que signifie être catalan !

Le vieux village de Sainte-Marie, dans le Roussillon, se distingue clairement de sa station balnéaire. Typiquement catalan, il présente une structure classique, mais c’est surtout dans la valorisation des traditions locales qu’il se démarque. Ici, on sait vraiment ce que signifie être catalan !

Sainte-Marie-la-Mer, c'est une petite ville en bord de mer, comme son nom l'indique. Elle possède une station balnéaire bien connue dans la région, mais cette station est distincte de la ville, à 2 km à l'intérieur des terres. On peut donc parler, comme pour sa voisine Canet-en-Roussillon, de deux sites : Sainte-Marie-la-Mer et Sainte-Marie-la-Mer plage, comme on appelle par ici la station. L'urbanisation avançant, à certains endroits les deux se touchent, mais on est quand même sur des sites différents.

Cette page ne concerne que la ville.

En savoir plus sur la station balnéaire de Sainte-Marie-la-Mer.


Une ville assez tranquille

La vie à Sainte-Marie-la-Mer est relativement calme. Comme toutes les stations balnéaires, il faut distinguer la période estivale du reste de l'année. Évidemment, en été, l'activité de la ville est supérieure à ce qui se passe en hiver, mais contrairement à d'autres stations de la côte, la ville ne profite que peu de l'afflux de touristes, c'est la station qui en bénéficie. Dans la ville, il y a bien plus de monde, les marchés se remplissent davantage, les rues sont sillonées par les touristes, mais dans l'ensemble les commerces n'augmentent que peu leur activité. Par contre, à la plage, tout fonctionne bien mieux à cette période. Durant le reste de l'année, la ville est à l'image de ses voisines : on y vit paisiblement.

La population de la ville est faible, mais suffisamment importante pour que la ville ait quelques commerces. On parle principalement de commerces de bouche, mais quelques autres magasins proposent divers services, pour beaucoup des services à la personne.


Urbanisme

L'urbanisme de Sainte-Marie-la-Mer est similaire à celui des villes voisines. Située au bout de l'axe reliant Bompas à la plage, elle s'étend le long d'une ligne droite, l'ancienne route. Le noyau central se trouve à deux pas de là, tout au bout de la route, lorsqu'elle bifurque vers Canet. On y trouve l'éternelle place centrale autour de laquelle s'articulent les trois institutions de tout village catalan (mais pas que) : la mairie, l'église, et le bar. Ici, la place principale est vraiment jolie, elle fait penser à celle de Théza, une réussite aussi. Large et longue, les maisons qui l'entourent sont plutôt bien entretenues, et la place elle-même bénéficie d'aménagements soignés. À droite de l'église, vous trouverez le monument aux morts, et derrière, un passage mène à une petite place de toute beauté sur laquelle un bar-restaurant saura vous accueillir sous un toit de parapluies multicolores. Comme en plus il y a pas mal de végétation à cet endroit, c'est tout simplement superbe. D'ailleurs, d'ici, il faut lever les yeux : on a une belle vue sur le chevet polygonal de l'église, une curiosité dans la région.

Le reste du centre est, par contre, assez classique. Des rues larges et courtes, des maisons alignées, souvent identiques, des façades rarement refaites, et beaucoup de voitures garées ne donnent pas une belle image de la ville. Ni plus ni moins qu'ailleurs, mais c'est quand même dommage.

En se dirigeant vers la station balnéaire, on tombe sur un quartier plus récent, fait de petits immeubles bas aux belles terrasses proches de quelques commerces, ainsi que d'une zone artisanale et commerciale. Très appréciée des touristes, cette zone vit essentiellement de la population locale l'hiver.


Économie

Ça ne vous surprendra pas, mais l'économie de Sainte-Marie-la-Mer repose largement sur le tourisme. La station balnéaire est fortement équipée en commerces, surtout des restaurants et bars, et c'est une grande source de revenus pour la ville. Mais il ne faut pas oublier la zone artisanale et les différents commerces qui apportent leur contribution toute l'année.

Il reste une source d'activité non négligeable à Sainte-Marie, et on s'en aperçoit quand on arrive sur son territoire : c'est l'agriculture. En effet, la ville est, comme ses voisines, riche en terres agricoles. On y pratique surtout le maraîchage, un peu les céréales, et quasiment pas la vigne, la terre étant inappropriée pour cette culture. Il y a parfois même de l'élevage, mais c'est rare.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Bien qu'il s'agisse d'un village de taille modeste, Sainte-Marie-la-Mer possède un patrimoine intéressant. Le patrimoine religieux est essentiellement composé de l'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption, qui se distingue par son chevet roman de toute beauté. La ville possède également un joli clocher civil dont la base est une ancienne porte médiévale, ainsi que des vestiges de l'ancienne fortification, notamment une tour d'angle récemment remise en valeur.


La tour d'angle de l'ancienne fortification

La tour d'angle

La tour d'angle

C'est en 1197 que le roi d'Aragon, Pierre II, donna l'autorisation au seigneur Raymond de Canet, propriétaire de la seigneurie de Sainte-Marie-de-Pabirans (Sainte-Marie-la-Mer), de construire des remparts. Ils furent construits sur la base d'un plan rectangulaire, avec une tour à chaque angle et une cinquième tour au milieu du mur Est. De nos jours, il ne reste qu'une seule de ces tours, encore à l'état de ruine. Elle datait du XIIIe siècle et nécessita une restauration au XIVe siècle. Pour financer les réparations, la population fut taxée sur les biens vendus dans la ville.

Cette tour mesure 6 m² au sol et est de forme circulaire. Elle servait de maison individuelle jusqu'en 1940, année de son effondrement. Elle fut ensuite abandonnée avant d'être remise en valeur par la municipalité avec l'apposition d'un panneau historique.


Le Portal

Le Portal

Le Portal

Sainte-Marie-la-Mer possède une ancienne porte médiévale que l'on appelle aujourd'hui le Portal (le portail, en catalan). Construite en blocs de marbre blanc, elle est en arc en plein cintre et dépourvue de décoration. Elle a été surmontée, sans doute au XIXe siècle, d'une tour carrée à deux niveaux en cayroux (briques plates et pleines). Il était courant, dans les villages catalans, de construire des clochers civils dotés d'une horloge. Ici, on a profité de la hauteur de la porte médiévale pour créer une tour légèrement plus petite que dans d'autres villages.

Ce portail donne une bonne idée de l'endroit par lequel passait la fortification du XIVe siècle. On devine que toutes les rues du centre-ville étaient protégées.


L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église paroissiale du village est une curiosité. Il est en effet rare de voir, dans une église de la plaine du Roussillon — et encore plus sur la côte — un chevet aussi massif. Cette construction faisait partie du système de défense de la ville, ce qui explique sa structure massive, lourde et élevée. Le chevet était d'ailleurs équipé, à l'extérieur, d'un chemin de ronde.

Le reste de l'église est assez classique, avec ses chapelles latérales et son chœur Renaissance.

En savoir plus sur l'église Notre-Dame de l'Assomption.


La station balnéaire

La station balnéaire

La station balnéaire

La station balnéaire de Sainte-Marie est une destination familiale, géographiquement rattachée à la ville, bien qu'une voie rapide les sépare. Elle est agréable, étendue et assez simple. C'est une station calme, avec un marché animé en été et diverses offres touristiques, sans être tapageuse. Elle conserve ainsi son caractère familial.

En savoir plus sur la station de Sainte-Marie-la-Mer.


Histoire

Dernier village avant la côte, Sainte-Marie-la-Mer est resté longtemps isolé, car c'est à partir de là que commençaient les marécages. En effet, ce n'est qu'au XXe siècle que le littoral a été assaini ; auparavant, c'était une langue de terre difficilement praticable pour les habitants.

La première mention du village date du XIe siècle sous le nom de Santa Maria de Pabirans. Au XIIe siècle, le lieu sera désigné par le nom de son église, comme cela s'est souvent fait ailleurs : le village prit alors le nom de Sainte-Marie de la Mer, mais en catalan bien sûr. C'est durant le XIIe siècle que le bourg passa aux mains du seigneur Raymond de Canet. En fait, l'église de Sainte-Marie formait alors un hameau, comme certains autres autour de Canet. Or, vu qu'à Canet il y avait un châtelain, il était normal que celui-ci prenne le contrôle des hameaux environnants.

Passé sous contrôle aragonais, le Roussillon dut subir quelques années les assauts des Français jusqu'au Traité de Corbeil (1258), qui fixa à Salses la frontière. Pendant ce temps, chaque village dut se fortifier et apprendre à se défendre. C'est pourquoi Raymond de Canet sollicita l'autorisation de fortifier Sainte-Marie pour le protéger des attaques extérieures, qui ne pouvaient provenir que des terres, les marécages empêchant toute incursion par la mer. Pierre II le Catholique (1196-1213), roi d'Aragon, souhaitant conserver ces terres, lui accorda cette autorisation, et le village fut ainsi entouré d'un rempart.

Par la suite, Sainte-Marie resta une possession des seigneurs de Canet. Lorsque la vicomté de Canet fut créée en 1322, le village en devint naturellement une dépendance. En 1348, l'épidémie de peste fit son apparition pour la première fois. Elle fit des ravages à Sainte-Marie, beaucoup plus que dans les autres villages, toujours à cause des marécages voisins. Cette épidémie réapparaîtra régulièrement jusqu'en 1429.

Par la suite, la Catalogne s'opposa à l'Aragon, si bien qu'en 1462 Jean II d'Aragon tenta de conquérir militairement ses propres terres, aidé par la France. Les habitants de Sainte-Marie durent alors prêter main-forte aux vicomtes de Canet pour lutter contre les envahisseurs, mais ce ne fut pas suffisant. Pendant dix ans, ils durent subir l'occupation, qui dura de 1475 à 1493.

En 1493, Charles VIII de France rendit à Ferdinand II d'Aragon le comté du Roussillon, mais sa politique fut centraliste. Écarté des grandes décisions, ce bout de terre éloigné de Madrid fut laissé à son sort, jusqu'aux conflits de 1618 à 1648. À cette époque, Sainte-Marie subit une série de batailles, d'abord contre les Français, puis contre les Espagnols aidés des Tercios, mercenaires sanguinaires qui semaient la terreur sur tout le Roussillon. Passé à la France en 1659 par le traité des Pyrénées, Sainte-Marie eut encore à subir les assauts espagnols lors de la guerre de 1793, mais le village étant à l'écart des axes stratégiques, il fut épargné davantage que d'autres communes.

Les remparts restèrent en place jusqu'au XIXe siècle, avant d'être en partie démolis pour des raisons urbanistiques. La station balnéaire de Sainte-Marie apparut bien après l'assainissement des marécages, dans les années 1950. Son essor fut proportionnel à l'augmentation du tourisme, ce qui en fait aujourd'hui une plage populaire, particulièrement appréciée des familles.



Informations techniques

Nom Sainte-Marie-la-Mer Nom catalan Santa Maria la Mar Code commune 66182
Canton Perpignan-2 Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Côte Radieuse Altitude 10 m Coord. GPS 42.727200 Est / 3.020999 Nord
Superficie 10 km2 Population 4784 h. Code postal 66470
Gentillé Saint-Marinois, Saint-Marinoises

Etymologie

Le nom chrétien du lieu était initialement "Santa Maria de Pabirans", du moins c'est ainsi qu'on le trouve dans les textes anciens de l'époque où le village appartenait à la vicomté de Canet. Mais j'ignore d'où vient le mot "Pabirans".



Situation et accès

Sainte-Marie-la-Mer se trouve sur la Côte Radieuse, le nom de la bande littorale des Pyrénées-Orientales. Cette station est située exactement au nord de Canet et au sud de Torreilles. Pour s'y rendre, on peut soit prendre la route inter-plages, qui va de Saint-Cyprien au Barcarès et même au-delà, soit traverser Bompas et Villelongue-de-la-Salanque.



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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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