Né le 7 janvier 1900 à Evol, le jeune Ludovic est le cinquième enfant de la famille Massé. Son père était instituteur, sa mère, la fille d'un métayer des environs.
Il passe son enfance à Saint-Jean-Pla-de-Corts et fait des études secondaires à Céret. À 16 ans, il entre à l'École normale de Perpignan et devient par la suite journaliste. Il publie alors quelques articles sportifs dans *Le Méridional sportif* sous une trentaine de pseudonymes différents. Après quelques remplacements à Cabestany à partir de 1916, il y est nommé maître d'école jusqu'en 1919, époque où il part au service militaire en Provence. À son retour, un an plus tard, il est nommé à l'école de garçons de Céret.
C'est à cette époque qu'il rencontre, puis fréquente les artistes installés dans la région, en particulier Terrus. Entraîneur du club de rugby de Céret, son premier roman est tout naturellement consacré au sport (*Chopinette dans le monde du rugby*). En 1927, son père meurt. Il s'engage alors dans l'écriture et fournit divers ouvrages (*Le Livre des bêtes familières*, *Fièvre au village*, *Lam la truite*). Il tentera de faire éditer *Fièvre au village*, mais ce livre sera initialement refusé. Il faudra attendre 1980 pour qu'il soit publié sous le nom de *Galdaras*. En 1933, il parvient à faire publier *Le Mas des Oubells*. Suivent *Ombre sur le champ* et *La Flamme sauvage*.
En 1936, Ludovic Massé devient membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Il écrit dans des revues engagées. Libertaire et pacifiste, il est révolté par la guerre d'Espagne. En 1940, il est déplacé d'office à Rivesaltes, où il refuse de se rendre, puis à Perpignan, où il finira par donner sa démission pour se consacrer pleinement à sa passion de l'écriture.