Né en 1350, Vincent Ferrer devient jeune un moine dominicain. Il fait ses études à l'université de Lérida, puis il devient professeur de physique à Barcelone. Érudit et orateur hors-pair, il tente alors par tous les moyens de convertir un maximum de juifs au christianisme, une volonté qui le poursuivra toute sa vie. Un jour à Tortosa, après 69 controverses, tous les juifs sauf 2 se convertissent.
Le moine Ferrer était un éternel voyageur. il se déplace en Italie, en Espagne, en France, et utilise partout où il va la langue catalane, qui était alors utilisé partout autour de la Méditerranée.
En 1409 il fonde le premier asile de fous à Valence. A cet époque, les fous n'étaient pas considérés comme des malades mentaux mais comme des possédés, ils étaient brûlés sans procès. Dans la suite de ses idées il fonde l'université de Valence et se heurte aux idées des professeurs de Paris, ce qui le place en difficulté vis à vis de la capitale française.
En 1412 eu lieu à Perpignan le concile ayant mis fin au grand schisme d'occident. L'anti-pape d'Avignon Benoit XIII, ami de Vincent Ferrer, s'entête à conserver son trône, et cela malgré les décisions du premier concile en 1408 l'ayant dépossédé. Le moine bénédictin va alors tenter de le convaincre, mais l'échec du concile marquera l'exil de Benoit XIII, rendant sa tache inutile.
Plus tard, Ferrer créé une archiconfrérie à Perpignan, celle de la Sanch, en 1416. C'est là l'origine de cette tradition chrétienne répétée dans bons nombres de villages encore aujourd'hui.
Vincent Ferrer décèdera en 1419. Il fut canonisé par le pape Calixte III en 1455. La ville de Mont-Louis n'a pas oublié son héros, elle lui fit édifier un monument pyramidal surmonté d'un boulet qui se trouve toujours sur le parvis de l'église. Ce monument fut restauré en 1887 par souscription militaire.