L’église d’Amélie-les-Bains est une petite merveille du XIXe siècle et une curiosité architecturale. Mais bien peu se souviennent qu’elle fut construite pour pallier la petitesse de l’église romane qui la précédait, et qui fut démolie dans les années 1930.
Eglise Saint-Quentin d'Amélie-les-Bains
Une très jolie église, originale et bien entretenue
L’église d’Amélie-les-Bains est une petite merveille du XIXe siècle et une curiosité architecturale. Mais bien peu se souviennent qu’elle fut construite pour pallier la petitesse de l’église romane qui la précédait, et qui fut démolie dans les années 1930.
De quoi s'agit-il ?
L’église Saint-Quentin, de plan classique, se distingue par son clocher abritant sept cloches, formant un carillon harmonieux audible dans toute la ville thermale. À l’intérieur, le visiteur découvre un grand orgue placé au-dessus de l’entrée. Une inscription relevée lors de l’inventaire de 1987 mentionne : « de Maurice Puget, qui a réparé cet instrument en 1939 » — témoignage d’une tradition musicale bien ancrée dans la paroisse.
L’édifice renferme également une toile offerte par Napoléon III, intitulée « Jésus rendant la vue à l’aveugle », rappelant le lien historique entre l’empereur et la ville d’Amélie-les-Bains, dont le nom fut donné en hommage à l’impératrice Eugénie.
Par son architecture sobre et équilibrée, ses détails néo-romans et les œuvres d’art qu’elle abrite, Saint-Quentin demeure un repère spirituel et patrimonial essentiel de la cité thermale, associant mémoire religieuse, histoire impériale et rayonnement local.
Histoire
L’actuelle église paroissiale Saint-Quentin d’Amélie-les-Bains a été édifiée en 1868, dans un style néo-roman (ou parfois qualifié de néo-gothique selon certaines descriptions). Sa première pierre fut posée à une époque où la station thermale connaissait un essor rapide, nécessitant un nouveau lieu de culte adapté à la population grandissante.
Elle succède à une église plus ancienne, elle aussi dédiée à Saint Quentin, qui remontait au IXᵉ siècle. Cet édifice primitif, plusieurs fois agrandi au fil des siècles, fut finalement démoli dans les années 1930 pour permettre le réaménagement urbain de la ville. De l’ancienne église subsiste une précieuse statue en bois de la Vierge à l’Enfant datant du XIIIᵉ siècle, classée Monument historique en 1923, et aujourd’hui conservée dans l’église actuelle.
Parmi les souvenirs marquants liés à Saint-Quentin figure aussi la sépulture de Monseigneur John Brady, premier évêque de Perth (Australie), décédé à Amélie le 4 décembre 1871. Sa pierre tombale se trouve encore dans une chapelle latérale, bien que son corps ait été rapatrié à Perth en 2011 pour reposer dans la crypte de la cathédrale.
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