Chapelle Saint-Sébastien

Cet ancien ermitage est une chapelle bien connue des habitants.

Perchée à l’écart du village, la chapelle Saint-Sébastien de Fourques évoque la foi et les craintes d’un temps où l’on invoquait les saints pour conjurer la peste. Modeste et paisible, elle reste le témoin d’une ferveur populaire profondément enracinée dans le Roussillon rural.

Perchée à l’écart du village, la chapelle Saint-Sébastien de Fourques évoque la foi et les craintes d’un temps où l’on invoquait les saints pour conjurer la peste. Modeste et paisible, elle reste le témoin d’une ferveur populaire profondément enracinée dans le Roussillon rural.


De quoi s'agit-il ?

Située à la sortie du village de Fourques, la chapelle Saint-Sébastien se rattache par son architecture à la tradition romane, bien qu'elle soit mentionnée dans les textes assez tardivement.

L’édifice à nef unique terminée par une abside semi-circulaire percée d’une ouverture axiale, se distingue par un clocher-mur en brique rouge orné d’un oculus et surmonté d’un pignon à baie campanaire unique. La porte en bois, aujourd’hui protégée par une grille en fer forgé, ouvre sur un intérieur sobre mais évocateur : un autel dédié au saint patron, une sculpture de saint Sébastien, un étendard processionnel, un chemin de croix complet et une verrière qui éclaire l’ensemble. On y trouve également la tombe de la famille Ville-François, anciens propriétaires du lieu au XIXᵉ siècle.

Désormais propriété communale, la chapelle témoigne aujourd’hui de la piété populaire et de l’architecture religieuse rurale du Roussillon.


Photos


Histoire

Mentionnée pour la première fois en 1706 sous le nom d’« Iglesia vella de Sant Sebastia », la chapelle Saint-Sébastien de Fourques semble pourtant bien antérieure à cette date. Sa construction pourrait remonter à la seconde moitié du XVIIᵉ siècle, probablement à la suite de l’épidémie de peste de 1648, en remerciement au saint protecteur du fléau.

Comme beaucoup d’édifices du Roussillon, elle devint au siècle suivant un ermitage, entretenu par des religieux laïcs vivant aux abords du sanctuaire. Emmanuel Tardieu, dernier ermite connu, quitta les lieux en 1793, après l’interdiction révolutionnaire d’occuper des lieux de culte non paroissiaux. Rachetée au XIXᵉ siècle par François Ville, la chapelle fut entretenue par sa famille avant d’entrer dans le domaine communal. À travers ses vicissitudes, elle demeure le témoin d’une longue tradition de dévotion populaire et de vie religieuse locale.

Situation et accès

On accède facilement à la chapelle Saint-Sébastien. Il faut d’abord se rendre à Fourques, une commune située au sud de Thuir. Depuis le centre du village, suivre la route des Écoles, qui part sur la gauche. Un petit panneau indique la direction de Saint-Sébastien. La chapelle se trouve à quelques centaines de mètres plus loin, le long de la route.



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