De quoi s'agit-il ?
Cette petite chapelle fut construite en 1417 sur l’ancien cimetière du Boulou, à l’initiative de Guillaume Nègre, habitant du village et marchand de draps à Perpignan, qui souhaitait en faire son lieu de sépulture. Il s’agit donc d’une chapelle funéraire, dont la particularité est de ne pas être orientée vers l’Est, comme le veut la tradition, mais selon un axe nord-sud.
Comme l’église paroissiale du Boulou, elle a été bâtie principalement en galets de rivière, prélevés sur les rives du Tech tout proche. Sa façade est surmontée d’un clocher-mur, duquel subsiste aujourd’hui une unique cloche, datée de 1642. Le portail, en marbre blanc, reste sobre, sans aucun ornement sculpté. Bien qu’édifiée au XVe siècle, donc en pleine époque gothique, cette chapelle adopte un style roman. On y trouve un retable entièrement consacré à Saint Antoine, portant une inscription qui le date de 1712.
Au fil des siècles, ce petit édifice a connu de multiples usages : il servit tour à tour de salle d’école ou d’étude, de réserve pour le fourrage et la farine, de four à pain pour l’armée durant les guerres napoléoniennes (1808-1814), puis de bâtiment communal accueillant à la fois les archives et la mairie, entre 1840 et 1853.
Saint Antoine
Antoine le Grand, ou Antoine d'Égypte, est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait Sainte Athanase vers 360. Il serait né en 251 et mort en 356 à l'âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples bien-aimés, Macaire l'Ancien (ou Macaire d'Égypte) et Amathas.
Né en Égypte, à Qeman, et fervent chrétien, dès l'âge de vingt ans il prend l'Évangile à la lettre et distribue tous ses biens aux pauvres, puis part vivre dans le désert en ermite.