Le carreau de la mine est le nom de la friche industrielle d'Arles-sur-Tech. C'est un témoignage du passé sidérurgique de la ville qui entre en résonnance avec le site de Prades, la mine de Batère et tous les sites industriels du massif du Canigou.
Le carreau de la mine est le nom de la friche industrielle d'Arles-sur-Tech. C'est un témoignage du passé sidérurgique de la ville qui entre en résonnance avec le site de Prades, la mine de Batère et tous les sites industriels du massif du Canigou.
Le carreau de la mine est le nom de la friche industrielle d'Arles-sur-Tech. C'est un témoignage du passé sidérurgique de la ville qui entre en résonnance avec le site de Prades, la mine de Batère et tous les sites industriels du massif du Canigou.
Le carreau de la mine d'Arles est une zone industrielle, aujourd'hui en friche, qui fut le centre de l'activité économique de la ville d'Arles-sur-Tech pendant un demi-siècle. Il se trouve en amont de la ville par rapport au Tech, sur la rive gauche. Lorsque vous contournez le centre-ville en véhicule, vous passez à proximité.
Il s'agit d'un centre industriel de traitement du minerai de fer qui était extrait des pentes du Canigou, en grande partie venant de la mine de Batère. Cette mine est située entre 1160 et 1600 m d'altitude, au nord de Corsavy. Une fois extrait de la mine et acheminé à l'extérieur, le minerai subissait un concassage grossier et était envoyé à l'usine de traitement. Ce chemin n'était pas anodin, surtout avant le début du XXe siècle. En effet, pour descendre le minerai de là-haut à Arles, il fallait initialement utiliser des animaux de bât, des ânes catalans essentiellement. Parfois, le minerai était même descendu à dos d'homme. Mais au début du XXe siècle, un transport aérien fut installé. Il reliait par deux câbles la gare de départ (Pont Abris, 1255 m d'altitude) au carreau de la mine (Arles, 270 m), via deux stations intermédiaires : Vigorats (885 m) et Jacouty (625 m). Long de 9 kilomètres, cette prouesse technique permettait de descendre le minerai à 2,25 m par seconde, engendrant un débit de 600 tonnes par heure. La mine de Batère multiplia alors la production.
Une fois arrivé sur place, le minerai était immédiatement criblé pour séparer les morceaux les plus gros des autres. Ces gros morceaux étaient grillés dans les fours à cuve que l'on voit encore sur le site. Pour cela, il fallait utiliser des couches successives de charbon et de minerai. Le carbonate de fer que renferme le minerai est alors transformé en oxyde par élimination du CO2 qu'il renferme. Pour améliorer le rendement, toutes les manipulations étaient automatisées, du chargement au défournement. On voit encore au sommet de la structure les garde-fous qui protégeaient les ouvriers lors de leur travail.
L'étape suivante consistait à défourner le fer ainsi obtenu et à le placer sur un tapis roulant jusqu'à une cuve de stockage. Il y avait plusieurs cuves, en fonction de la qualité du fer. Un train arrivait jusqu'au site, et l'on chargeait dessus le contenu des cuves qui partait alors vers des sites sidérurgiques où les hauts-fourneaux les transformaient en objets manufacturés. À partir de 1940, la ligne de chemin de fer ne fut plus opérationnelle à cause de l'aïgat : une crue centennale qui ravagea le Vallespir, provoqua quelques centaines de morts et des dégâts tels qu'une partie ne fut jamais reconstruite. Ce fut le cas de la ligne de chemin de fer, donc, et le transport du fer se faisait par camion jusqu'à la gare de Céret.
De nos jours, le carreau de la mine d'Arles est connu pour être un lieu de concerts en plein air, particulièrement apprécié l'été. Des artistes comme Cali, l'enfant du pays (il est de Vernet-les-Bains), y viennent parfois.
Le carreau de la mine se trouve à Arles-sur-Tech, en plein Vallespir. Pour s'y rendre il faut suivre, au départ de Perpignan, la route du Perthus et bifurquer au Boulou vers Prats-de-Mollo. Arrivé à Arles-sur-Tech le site est visible de la route, juste avant le petit rond-point permettant d'aller en ville ou de rester sur les bords du Tech. C'est la grande friche industrielle.
Evidemment, vu que c'est un terrain communal et que c'est un site dangereux, il est interdit de s'y rendre.
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