Le "Champ Saint" est un cloître-cimetière attenant à la cathédrale de Perpignan. De nos jours, lieu de patrimoine et de loisir, il fait partie de l'ensemble religieux du XIVe siècle perpignanais, avec les différentes chapelles qui l'entourent.
Un ancien cloître-cimetière jouxtant la cathédrale
Le "Champ Saint" est un cloître-cimetière attenant à la cathédrale de Perpignan. De nos jours, lieu de patrimoine et de loisir, il fait partie de l'ensemble religieux du XIVe siècle perpignanais, avec les différentes chapelles qui l'entourent.
Le "Champ Saint" est un cloître-cimetière attenant à la cathédrale de Perpignan. De nos jours, lieu de patrimoine et de loisir, il fait partie de l'ensemble religieux du XIVe siècle perpignanais, avec les différentes chapelles qui l'entourent.
Le Campo-Santo est un élément important du patrimoine de Perpignan. Il fait partie de l’ensemble formé par la cathédrale, la Funeraria et l’église Saint-Jean le Vieux. Il s’agit d’un ancien cimetière, transformé aujourd’hui en une large place dégagée ornée d’arcatures en ogive, rappelant un cloître.
Le nom "Campo Santo" signifie littéralement "champ saint", une expression imagée désignant un cimetière. Cette appellation est relativement récente, employée pour la première fois au début du XXe siècle. Le Campo-Santo a la forme d’un cloître carré dont trois côtés sont pourvus d’arcades. Chaque côté mesure 54 mètres de long, et deux arches sont séparées par des colonnes en marbre provenant de la carrière de Baixas. Sous ces arcades se trouvent les tombes des défunts.
À l’origine, les côtés étaient recouverts d’un appentis en bois soutenu par des colonnes aux chapiteaux sculptés. Les arcs sont encore aujourd’hui gravés, pour la plupart, d’un blason indiquant la famille à laquelle appartenait le tombeau. Ces sépultures étaient réservées aux membres de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Dès 1321, soit très peu de temps après sa construction, un ossuaire fut aménagé au centre du cloître afin de permettre l’inhumation des personnes moins fortunées.
L'édifice a été construit au début du XIVe siècle. À cette époque, le Roussillon était sous le pouvoir du roi de Majorque et Perpignan en était la capitale continentale. La ville devint rapidement prospère et Sanch 1er, roi de Majorque, lança la construction d'une cathédrale destinée à remplacer l'ancienne église paroissiale Saint-Jean. Parallèlement, l'abbé Guillaume Jorda entreprit de bâtir à proximité un cloître-cimetière appelé "Campo-Santo". La plus ancienne pierre tumulaire de ce cimetière date de 1302, soit plus de vingt ans avant le début des travaux de la cathédrale, et porte le nom de Jorda. Dans les années suivantes, des paroissiens de Saint-Jean firent régulièrement des legs pour la construction du cloître (le 1er octobre 1317, 10 sols de l'épouse du tisserand Pierre Correger ; le 23 mai 1321, un legs de Jacma, veuve de Bérenger Benaya).
En 1321, fut construit l'ossuaire central destiné à accueillir les dépouilles des personnes de faible condition. Durant tout le Moyen Âge et jusqu’à la Révolution, le cimetière remplit son office sans événement majeur. Cependant, une partie du site fut modifiée en 1825, l’édifice étant alors en ruine. L'évêque de Perpignan fit construire les bâtiments du nouveau séminaire diocésain, ce qui entraîna la suppression de l'aile ouest du cloître.
En 1905, la loi de séparation des biens de l’Église et de l’État attribua le séminaire au département des Pyrénées-Orientales. De 1907 à 1982, la Gendarmerie nationale et le service des Archives départementales occupèrent les locaux. À partir de 1982, les archives furent transférées dans un nouveau bâtiment à Perpignan Sud et la Gendarmerie dans sa nouvelle caserne. Le site fut alors dégagé et des fouilles mirent à jour l'ossuaire. Depuis 1910, il est classé Monument historique.
Le Campo-Santo est un cloître-cimetière, c'est-à-dire un cimetière qui prend la forme d'un cloître. Celui-ci jouxte la cathédrale de Perpignan, en plein centre-ville. Pour le trouver, il suffit d'aller à la cathédrale et d'en faire le tour. Vous allez le trouver, c'est ce grand terrain carré bordé d'arcades en ogive.
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