Paulilles





Sournia est une ville de moyenne importance à l'urbanisme dense et simple. Dense car il y a peu de rues, elles sont étroites et les bâtiments sont hauts. Simple car la ville s'étire le long de la route de Rabouillet, et les rues lui sont transversales, ce qui donne un ensemble urbanistique rectiligne.

La ville n'est pas très grande mais elle concentre les services publics des environs ainsi qu'un certains nombres de commerces de proximité. C'est plus sa situation géographique qui veut ça plutôt que la ville elle-même. Sournia possède une sorte de lotissement, "Le Puigt". L'impression générale qui se dégage de cette ville est le dynamisme.



Situation et accès

Sournia se situe en plein cœur du Fenouillèdes, à un carrefour de routes. Vers l'Ouest il y a Rabouillet, une commune proche de l'Aude, au Nord c'est Prats-de-Sournia. A l'Est, on trouve Pézilla-de-Conflent et plus loin Trévillach. Au Sud, on peut aller à Campoussy, et plus loin en redescend du plateau pour aller à Catllar puis Prades. Il faut savoir que les distances sont relativement longues dans cette région car les routes ne sont pas forcément de grandes lignes droites, on est plutôt sur des départementales sinueuses qui épousent les formes des collines environnantes. Du coup, on ne peut pas rouler vite (pour ceux qui circulent en voiture).

Pour venir de Perpignan, il faut bien compter trois quarts d'heure à une heure.


Photos


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Sournia possède sur son territoire la chapelle Ste Félicité, située à l'Est, et la chapelle del Méné, un peu au Nord de la précédente. Il y a aussi la chapelle St Michel, à l'Ouest, sur la route de Courbous. Elle date du Xe siècle. Elle abrite un autel du XIe siècle. En partie effondrée, il s'agissait pour elle aussi d'un ancienne possession de St Michel de Cuxa. Elle est citée pour la première fois en 1011 dans une bulle papale de Sergius IV citant les possessions de l'abbaye. Son architecture est simple, elle est composée d'une nef unique à chevet rectangulaire auquel a été accolée postérieurement une nef à abside voûtée sur arc outrepassé. Sa porte est vraiment remarquable, elle a une forme de fer à cheval.

L'église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame contient un intéressant mobilier : Son chœur est décoré de stucs du XVIIe siècle, elle a des retables du maître-autel (VXIIIe) et du Rosaire (vers 1700) ainsi que de nombreuses toiles et statues des XVIIe et XVIIIe siècle, un Christ du XVIIe, une croix processionnelle du XVe.

Sur la route de Rabouillet, la fontaine de la Pou vient d'être restaurée. Elle possède une statue de la Vierge. Cette fontaine sert à canaliser le trop plein du réservoir de Sournia depuis 1865.

Il y a aussi un ancien village, Courbous qui est de nos jours une simple exploitation agricole. Une autre église existe aussi sur le territoire de Sournia, c'est celle du lieu-dit d'Arsa. Classée aux monuments historiques, est est à nef unique et contient un retable et une toile du XVIIe siècle, ainsi qu'une croix très ancienne, du XIIIe siècle. Enfin il existe quelques oratoires à Sournia.


Le château de Roquevert

Le château de Roquevert

Le château de Roquevert

Le château de Roquevert est une ancienne place-forte médiévale ayant pour vut de garder le passage le long de la Desix, dans le Fenouillèdes, à l'Est de Sournia. C'était un lieu stratégique qui fut abandonné relativement rapidement. De nos jours il reste encore un pan de mur, et quelques vestiges éparpillés de l'ancien village.

En savoir plus sur le château de Roquevert.


La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel est très intéressante car elle date de l'époque pré-romane, du Xe siècle. Elle abrite un autel du XIe siècle. En partie effondrée, il s'agissait d'une ancienne possession de St Michel de Cuxa. Elle est citée pour la première fois en 1011 dans une bulle papale de Sergius IV citant les possessions de l'abbaye. Son architecture est simple, elle est composée d'une nef unique à chevet rectangulaire auquel a été accolée postérieurement une nef à abside voûtée sur arc outrepassé. Toutes les ouvertures sont en arc outrepassées, c'est vraiment une caractéristique de l'art mozzarabe, et de cette chapelle. A noter la présence d'un clocheton à arc unique, tout simple.

En savoir plus sur la chapelle Saint-Michel.


Le hameau de Courbous

Le hameau de Courbous

Le hameau de Courbous

Courbous de nos jours est une exploitation agricole, il se compose d'une grappe de maisons accolées et de grands bâtiments agricoles. Peu de personnes vivent sur place. L'environnement est composé de champs, de collines de faibles tailles permettant d'exploitation de terrains à vocation nourricière. Le calme y règne.

En savoir plus sur le hameau de Courbous.


Le hameau d'Arsa

Le hameau d'Arsa

Le hameau d'Arsa

De nos jours Arsa se compose des restes d'un château, qui était en fait une maison-forte, et une ou deux maisons plus ou moins en ruine. A noter que l'une d'elle a été restauré et sert de lieu d'habitation (temporaire, semble t-il) Un peu plus haut dans la colline il y a une église. Classée aux monuments historiques, est est à nef unique et contient un retable et une toile du XVIIe siècle, ainsi qu'une croix très ancienne, du XIIIe siècle.

En savoir plus sur le hameau d'Arsa.



Histoire

Les premières traces d'une habitation sur le site de Sournia date de façon certaine de l'époque Celte, mais la région était probablement habitée bien avant. Toujours est-il que la première trace du village proprement dit se trouve dans un document datant de 960 dans lequel est stipulé que Seniofred, comte de Cerdagne (à qui appartenait la vicomté de Fenouillèdes, dont faisait partie Sournia) cède par testament ses terres de Sournia à l'Abbaye St Michel de Cuxa. En ces temps reculés la possession d'un fief n'était pas systématiquement héréditaire, c'est pourquoi les comtes étaient plus intéressés par le salut de leurs âmes plutôt que par leurs successions... ce qui explique ce genre de donation.

Quoiqu'il en soit Sournia devient une propriété de l'abbé de St Michel de Cuxa, qui possédait d'ailleurs de nombreux autres domaines, la plupart du temps par cette voie là. Citons par exemple la chapelle St Michel, un peu en amont sur la Désix, qui est toujours visible de nos jours.

C'est durant le haut Moyen-âge que Sournia eu son château, en 1020 il n'existait pas encore puisqu'il n'apparaît pas dans le testament du comte de Besalu alors que toutes les autres places fortes de la région y étaient mentionnées. Simple demeure fortifiée, elle permettait toutefois de mettre à l'abri la plupart des habitants. Ce château sera le lieu d'habitation des seigneurs de Sournia, famille qui apparaît au XIIe siècle dont voici quelques traces :

1141 : Arnald de Sornian, frère de la milice du temple assiste et signe comme témoin de la fondation d'une commanderie en comté de Barcelone. La même année il est témoin de la donation faite au temple par Udalgar de Fenollet et ses fils, de tous leurs droits sur les honors de Guillem Ramon de corbos.

1142 : Arnald de Sornian reprend à son fils diverses redevances pour les céder à la milice du temple et donne en compensation un manse à Sournia. L'acte est signé par le donateur et ses fils Guillem, Bérenger Arnald et Hug. La même année Berenger de Sournia signe en qualité de témoin l'acte de donation au temple par le même vicomte du bois de Mata Penista.

1161 : Guillem de Sornan, archidiacre, est témoin d'une donation faite par le vicomte Udalgar à l'abbaye de Fontfroide d'un jardin sis à St Féliu d'Amont.

Il semble que la famille se soit ensuite éteinte et Sournia disparaît jusqu'au XVe siècle, époque où l'on retrouve Pierre-Ramon de Montesquieu, seigneur de Sournia (1438-1459)

La seigneurie de Sournia passera durant le XIVe siècle dans le Conflent, non pas par un curieux glissement de terrain (!) mais une vision différente de l'environnement. Il faut dire que le village est à cheval entre les deux régions de nos jours. Au siècle suivant la famille de Casteras a réuni entre ses mains Sournia, Queribus, Lapalme (en Narbonnais), Cucugnan et Segure. En 1584 Louis de Casteras est châtelain de Quéribus et remonte le nom de la famille de Sournia qui s'était perdu. On trouve donc suite à cet évènement une Dona Gabrielle de Sinisterra y de Sournia vers 1640, habitante de Perpignan. A l'époque moderne, le château a été vendu à la municipalité qui l'a démoli et transformé les ruines en habitation.


Héraldique

Blason Sournia

Expression héraldique

de sable aux trois fasces componées d' or et de gueules.

Description

Le blason de Sournia, dans sa description héraldique, est censé être de couleur "sable", c'est à dire noir, avec 3 "fasces". Une fasce, c'est une bande horizontale. Ces trois fasces sont componées, c'est à dire quadrillé en alternant deux couleurs, couleurs indiquées juste après : "l'or" et la "gueules" (jaune et rouge)

Description

Le blason de Sournia, d'après la signification héraldique, est noir à trois bandes quadrillées de jaune et rouge. Mais le blason que j'ai trouvé est complètement différent, bleu à trois fleurs de lys. Cette arme est celle de la royauté française. Elle a été donné à Sournia pour marquer la frontière entre Languedoc et Roussillon, l'un français, l'autre catalan.


Cartes postales anciennes

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Trois cartes postales disponibles


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