Port-Vendres



Casefabre est un village qui se mérite, clairement. Son emplacement géographique est l'un des plus étrange du département des Pyrénées-Orientales, puisqu'il se trouve au sommet d'une colline des Aspres, mais pas sur le plus haut sommet des environs, ce qui est déjà étrange. Mais c'est surtout qu'il ne se trouve pas sur un chemin naturel comme c'est le cas habituellement : Le long d'une rivière, à flanc de vallée ou sur le chemin d'un lieu important. Pour y aller il faut vraiment le voir, impossible d'arriver à Casefabre par hasard. La route unique relie la département D618 qui passe à Bouleternère à Saint-Michel-de-Llotes, en serpentant le long du flanc de la vallée du Boulès. Une fois au village, la route serpente encore sur plusieurs kilomètres, passant à flanc de la vallée opposant, croisant des torrents de montagne au milieu de la végétation typique des Aspres.

L'habitat de Casefabre est concentré dans le village, avec peu d'éparpillement sur des hameaux. Il faut dire que le territoire de Casefabre est assez petit par comparaison avec ses voisins. Et vu que le village lui-même est petit, on a peu d'habitants ici. Les maisons sont regroupées autour de l'église pour les plus anciennes, mais quelques maisons relativement récentes ont été construites près du centre.

La vie sociale est très réduite dans le village, au sens où il n'y a pas vraiment besoin d'associations parce que les liens sociaux sont fréquents entre les habitants. Il faut dire que dans un endroit aussi isolé, les habitants s'entraide naturellement, inutile d'avoir des supports pour ça. Le village possède quelques maisons qui ne sont pas habités à l'année.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine de Casefabre est assez faible, mais à sa décharge, son territoire n'est pas très grand, il s'étale juste sur le flanc Est de la vallée du Boulès.

Il faut avant tout citer l'église du village, bien sûr, un petit édifice roman en (hélas) assez mauvais état, mais qui dispose d'une belle vue puisqu'il est au sommet du village lui-même au sommet de la colline. Sinon, dans le village, il y a une curiosité : L'ancienne école était une mairie, et le fronton est donc gravé "Mérie". Cette orthographe datant de 1860 n'est pas vraiment une faute, à cette époque l'orthographe était pas si rigide que de nos jours.

Enfin il faut savoir que sur le territoire de Casefabre il y a un dolmen, à la croisée des territoires de Bouleternère et de Saint-Michel-de-Llotes, le dolmen du col de la Llosa.


Le dolmen du col de la Llosa

Dolmen du col de la Llosa

Dolmen du col de la Llosa

Le dolmen du col de la Llosa est une structure mégalithique datant de l'époque néolithique. Restauré il y a peu de temps, il est formé d'un disque au sol de 10 mètres de diamètre rempli d'un amoncèlement de pierres de schiste ("le cairn") Un chemin rectiligne est tracé à travers ces pierres jusqu'à son centre où se trouve le dolmen proprement dit.

En savoir plus sur le dolmen du col de la Llosa.



Histoire

Préhistoire

Casefabre est une ville qui s'est construite sur un site chalcolithique. Les traces que nous ont laissé ces lointains ancêtres sont représentées essentiellement par le dolmen du Coll de la Llosa, mais aussi par une roche gravée de cupules, des demi-sphères creusées dans la pierre. Nous sommes alors vers la fin du IIIe millénaire avant JC.


Histoire

Par la suite, l'histoire du village se tait jusqu'à l'ère chrétienne. Il n'y a pas de traces des passages des celtes, des romains, des wisigoths, les premiers chrétiens, ni des sarrasins. En fait, il faudra attendre le Xe siècle pour voir apparaître dans un document écrit le nom de "Casafabrae". C'est en 981, un acte du roi Lothaire "cella S. Martini et S. Andrea in loco quem dicunt Catafabricae, ce qui signifie la celle de St Martin et St André dans le lieu qu'on appelle Casefabre".

Cette église, dédiée donc à St Martin et St André, est de style pré-roman. Aujourd'hui quasiment en ruine, située à 540m d'altitude, elle fut reconstruite au XIe et XIIe siècle, puis agrandit au XIII ou XIVe siècle. On y ajouta pour l'occasion une deuxième nef au Sud. Sur ce côté on y ouvrira un portail durant le XIXe siècle, portail qui remplacera le portail initial roman dont les reliefs sont conservés dans l'église. A l'extérieur de l'église les murs ont des pierres tumulaires datées de l'année 1200. A l'intérieur elle possède un retable de 1729 attribué à Joseph Sunyer, trois statues du XVIIIe (le Christ, la Vierge et St Gaudérique) et une cuve baptismale du XIIe. Dans sa cour, deux micocouliers bicentenaires lui font de l'ombre.

Casefabre dépendait dès le XIe siècle et jusqu'à la Révolution de l'abbé de St Martin du Canigou. Or le XIe siècle, c'est quasiment la création de l'abbaye. Autant dire que Casefabre et cette abbaye sont complètement indissociables. D'ailleurs, et sans qu'il y ai de rapport direct, l'abbaye et l'église de la paroisse subiront toutes les deux d'importants dégâts lors du terrible tremblement de terre de 1428.


Etymologie

Sans en être parfaitement sûr, je pense que Casefabre provient de "Case" (maison), et "Fabre", nom propre très largement porté dans le Roussillon. "Casefabre", c'est donc le lieu ou vivait Mr Fabre.



Situation et accès

Casefabre est au Nord des Aspres, dans une région de collines très boisées. C'est proche du Ribéral, la vallée de la têt, et donc des infrastructures permettant de se déplacer rapidement vers Perpignan et d'une façon plus générale vers la plaine du Roussillon.



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